Ça commence par un vrai feu, avec des flammes, de la fumée, des pompiers. C’est le drame écologique des incendies de la forêt amazonienne. Loin des feux ravageurs des années 2004, 2005, 2007 ou 2010, ceux de cette année restent tout de même plus que préoccupants pour ce qu’on appelle le poumon de la planète. Chaque chaire de chaque université prestigieuse nous donne son explication, chaque cabinet ministériel d’un ministre d’Etat nous désigne un coupable et chaque expert d’une organisation mondiale pointe du doigt une activité économique.
Les différents lobbies s’affrontent, et les meilleurs arrivent à exonérer leurs clients.
La réalité est que derrière les feux de la forêt amazonienne, il y a l’activité de l’Homme tout simplement, et le grand coupable de tout ça n’est autre que nous-même.
Certes, à travers la déforestation pour cultiver le soja, le Brésil en est devenu le premier exportateur mondial. Soja à partir de quoi on va produire une farine hyper protéinée pour augmenter le rendement des vaches et autres bétails. 58% du Soja français vient du Brésil, 80% du soja brésilien va en Chine, et 100% du Soja a pris la place des arbres amazoniens.
Certes on peut également accuser les routes qui traversent les alvéoles du poumon du monde.
Certes on peut stigmatiser la construction des barrages pour produire de l’électricité pour les scieries chargées de couper les arbres pour construire les barrages pour produire l’électricité pour les scieries chargées de couper les arbres pour construire …
Le fait est qu’on a mis le feu chez notre hôte, la Terre. #onappellecaleprogres
Il n’y pas que la forêt qui brûle au Brésil, et c’est ainsi le torchon entre Paris et Brasilia qui s’est également embrasé. Macron accuse Bolsonaro, le président brésilien, et climato sceptique, de ne pas prendre la mesure de l’urgence écologique et d’avoir menti sur les engagements climatiques qu’il allait prendre en échange de la ratification par l’Europe de l’accord de libre-échange avec les pays du Mercosur (Marché Commun du Sud composé de l’Argentine, du Brésil, du Paraguay, et de l’Uruguay).
Fort de ce mensonge, la France va donc jusqu’à s’opposer à la ratification de ce traité, rappelons-le, en négociation depuis pas moins … de vingt ans. Et sans cet accord de libre-échange, l’exportation vers l’Europe du Soja brésilien risque d’être ralentie…
Bolsonaro, peu connu pour son flegme, s’en est littéralement enflammé, et après s’être pris à l’âge, pourtant respectable, de la première dame française, a utilisé les grands moyens en décidant de boycotter les stylos français de la marque Bic pour les remplacer par les stylos brésilien de la marque Compactor. Et ce sont les 1000 salariés brésiliens de l’usine locale de Bic, qui produit 95% de la consommation brésilienne, qui tremblent. Quand on veut faire feu de tout bois, on fait attention à ne pas brûler ses propres emplois. #larroseurarrosé
Un peu plus loin, à Hong Kong, une autre flamme, celle de la démocratie, tente de résister aux feux ravageurs de pékin. La mobilisation d’une bonne partie de la population qui dure depuis quasiment quatre mois, est née de son opposition à un projet de loi qui prévoyait la possibilité de l’extradition des détenus vers la Chine continentale. Le mouvement pro-démocratie, qui a très vite rejoint la protestation a permis d’élargir le champ des demandes en exigeant l’instauration du suffrage universel direct notamment et plus de libertés individuelles en général.
Depuis quatre mois donc, et tous les week-ends les Hongkongais descendent dans la rue. Une frange de la population reste toutefois attachée à Pékin et parmi eux notamment les triades chinoises (la mafia).
Il n’en fallait pas plus pour mettre le feu aux poudres d’un conflit initialement pacifiste. Le 21 juillet puis le 5 août on assistait à ce qu’on peut appeler littéralement une expédition punitive des triades contre les manifestants. Les images où l’on voit des hommes habillés en blanc fracasser les manifestants de barres de fer sont d’une rare violence.
Les manifestants accusent la police d’être complice, la police interdit les manifestations pour éviter ses violences, les triades ne disent rien mais continuent à vendre armes et drogues. #tobecontinued
En Italie, les braises de la crise politique provoquée par Mateo Salvini même si elles sont encore vives, tendent à s’éteindre. Rappelons que le 8 août, il exigeait des législatives anticipées et demandait symboliquement au peuple les pleins pouvoirs comme l’avait fait avant lui Mussolini en 1922.
Le Premier ministre, Guiseppe Conte, plus malin, démissionne pour pouvoir initier une nouvelle alliance entre le mouvement 5 étoiles et le parti Démocrate cette fois-ci.
Le pari semble s’avérer gagnant puisque les négociations vont bon train. Et même si Luigi Di Maio, le patron des 5 étoiles y va régulièrement de sa petite provocation, la dernière était le maintien des décrets anti migrants contestés, même si Nicolas Zingaretti, dirigeant du Parti Démocrate, répète à qui veut l’entendre la liste des réalisations que doit mener le futur nouveau gouvernement, on peut considérer que l’incendie est en bonne voie d’extinction.
Jeudi dernier, le président Sergio Mattarella a officiellement chargé Conte de former un nouveau gouvernement de coalition. Les consultations ont été menées jusque tard dans la nuit de vendredi. La cartographie du nouveau gouvernement devrait être présentée au président mardi ou mercredi, pour une prestation de serment dans la foulée. Notons que le mouvement 5 étoiles veut soumettre l’accord de coalition aux votes de ses membres sur sa plate-forme numérique. #telestprisquicroyaitprendre
On aurait pu vous parler du G7 à Biarritz, de la présence du ministre iranien des Affaires étrangères, et de cette petite flamme de l’espoir d’une paix possible dans la sous-région. On aurait pu évoquer la possible fin des tensions commerciales ardentes entre les États-Unis et la Chine, entre les États-Unis et la France et entre les États-Unis et le reste du monde. On aurait pu, mais on souhaitait s’assurer au préalable que tout ceci n’était pas un feu de paille.
Bonne année à tous les musulmans qui entrent dans leur 1441ème année de l’hégire.
C’est la fin de cette chronique, c’est le week-end, vous pouvez couper vos smartphones.
Commentaires (12)
CommenterAu feu!
Erratum
Le feu à la maison ! quelle maison ?
N'a-t-il pas précisé par le passé qu'il ne commenterait pas l'actualité tunisienne et se contenterait de la rubrique des chiens écrasés !!!!
Toujours est -il , la plume de Karim Guellaty est la plus aboutie et la plus maîtrisée de BN et il est bien dommage de ne pas la mettre au service de la rédaction au risque de paraître manquer de courage !
Quant à la clope à la Humphrey Bogart , l'audience de Monsieur Guellaty lui confère une responsabilité qu'il ne peut ignorer au nom de sa liberté personnelle .
@ Business News
Je sais que en Tunisie tout est autorisé mais au moins respecter vos lecteurs et mettez un autre photo, dans un pays civilisé cela serait interdit..
Merci de votre compréhension
hamadi
Quant à votre "GOAAR", je laisse les lecteurs juger.
Entre un "chroniqueur" cigarette au bec et un intervenant aveuglé et sans doute ami du premier, les lecteurs feront leur choix.
hamadi
Je suis d'habitude un garçon bien élevé et courtois, mais permettez-moi d'être original face à votre vulgarité et à votre intolérance.
"Monsieur" Hammadi, je vous emmerde. Vous êtes u minus et un moins que rien.
La moindre des corrections est de bien orthographier le pseudo de ses son interlocuteur. Même ça, vous êtes incapable de la faire !
le ridicule n a jamais assez tuè
Vous avez raison Gg
Satisfait?!!!
Pardon, je suis hors sujet ...
Vous êtes un has been Monsieur. Cette photo ferait de vous la risée des commentaires en Europe et dans les pays civilisés.
Corrigez votre image et pensez aux jeunes à qui vous n'envoyez pas le bon signal !
Il me semble que Marouen Achouri a à une certaine époque avait adopté la même attitude. Je ne me suis pas empêché de lui faire la remarque. Lui, il a compris, surement pas à cause de moi.
Ayez l'intelligence de changer de photo.
Respectueusement.