La Tunisie est le pays de l’ouverture, de l’éducation et de la démocratie. C’est un pays qui dépasse, sur plusieurs plans, d’autres contrées arabes et africaines. Ça c’est la version officielle. L’envers du décor est pourtant différent de cette image lisse et travaillée.
Si on regarde les choses en face en Tunisie, on se rendra compte qu’il reste encore un long chemin à faire. La tradition des festivités pour le bac sport a été l’occasion de mesurer ce qui nous sépare d’une réelle conscience collective. L’inquiétude est plus grande lorsque les preuves de notre ignorance collective viennent des plus jeunes d’entre nous.
Dans deux lycées différents, on a vu des banderoles dressées à la gloire de Daech d’un coté, et d’Adolf Hitler de l’autre. D’autres lycées ont réalisé des pancartes pour afficher leur optimisme en leur avenir ou à la gloire de l’Armée, mais ne nous cachons pas derrière elles pour occulter la partie révoltante de l’histoire, comme on a l’habitude de le faire en Tunisie. La question qui se pose est de savoir si les élèves qui ont glorifié Daech et Hitler l’ont fait par ignorance ou par conviction. Les élèves qui ont affiché une banderole en disant « nous n’accepterons que la gouvernance d’Allah » savent-ils ce que cela veut réellement dire ? Ceux qui ont dressé le portrait d’Hitler en héros connaissent-ils l’histoire de la seconde guerre mondiale ? Ont-ils lu « Mein Kampf » ?
La réponse est probablement négative. C’est l’ignorance qui pousse ces enfants dans les bras des extrémismes de toutes sortes. Quand on laisse des gamins s’abreuver de Youtube et de Facebook, il n’est plus étonnant de les voir développer des référentiels étrangers à leur cadre de vie. Ils n’ont pas le matériel intellectuel nécessaire pour prendre de la distance par rapport à ces personnages. C’est pour cela que Daech ou Hitler peuvent devenir des héros à leurs yeux.
En même temps, il y a une certaine hypocrisie à se retrouver choqués, aujourd’hui, quand on voit ce type de « manifestation ». Un gamin de 18 ans à Kairouan ou à Jendouba a le choix entre le café, le bar et la mosquée pour son temps libre, rien de plus. Aucun encadrement n’est fourni à ces enfants, plus de maisons de jeunes, plus de cinémas, encore moins de théâtres. Les livres, n’en parlons même pas ! Il ne faut pas s’étonner, après, de les voir sous l’influence de Daech par exemple. Nos jeunes sont livrés à eux-mêmes et l’Etat a démissionné depuis longtemps de cet encadrement autre que celui des établissements éducatifs. Même au sein de ces établissements, il y a beaucoup de choses à redire.
Les jeunes tunisiens sont livrés à eux-mêmes. Certains en profitent et font preuve d’esprit d’initiative et de créativité. D’autres, par contre, sombrent dans la délinquance ou dans l’extrémisme. Malheureusement, les premiers sont beaucoup moins nombreux que les seconds. Pour l’instant, à part quelques frémissements de la société civile, rien n’est fait pour ces jeunes. Si rien n’est fait, ils représentent une vraie bombe à retardement pour la Tunisie de demain.
La première des étapes est d’enlever nos visières et de regarder la réalité en face. Que la Tunisie soit un pays démocratique qui possède l’une des meilleures constitutions du monde ne changera rien au quotidien de ces enfants. Il est temps d’arrêter de se bercer d’illusions et de se complaire dans l’image de nous-mêmes que l’on a dessiné. Il ne faudrait pas concevoir un mensonge et le croire par la suite. Mais tout cela nécessite du courage et c’est une denrée rare en Tunisie.
Il nous faudra du courage pour nous regarder en face, et il en faudra à notre gouvernement pour donner le tempo. C’est un vaste programme vu la situation actuelle. On retourne doucement vers ce qui était de mise à l’époque de Ben Ali. Le « tout va bien dans le meilleur des mondes » reprend peu à peu son espace et dans notre hypocrisie collective, on préfère détourner le regard plutôt que d’admettre que ça ne va pas.
En attendant, nos jeunes continueront de se chercher des repères et des référentiels. Ils les trouveront dans la bande de potes qui boit dans la rue et qui pense à braquer une maison ou une voiture. Ils les trouveront également dans un référentiel religieux boiteux, représenté par Daech et sa communication étudiée pour les jeunes. Pourquoi ne trouvent-ils pas ce qu’ils cherchent dans les valeurs de justice, de civisme et de la République ? Il faudra vite trouver une réponse à cette question.



Si ces enfants deviennent des terroristes, c'est que leur parents les y incitent. Ou qu'ils laissent la rue (et les sectes) les éduquer à leur place.
Il faut absolument que LE MINISTRE DE L ÉDUCATION FASSZ QUELQUECHOSE.
Si les parents sont des moins que rien, IL FAUT QUE L ECOLE éduque ces enfants perdus.
Pour les idees, je suis entièrement d'accord avec @Tunisienne45.
Ses propositions sont simples mais certainement efficaces!
Certains calicots ont été épinglés comme véhiculant un"islamofascisme" et un culte d'Hitler....
Certains médias français(et nos plumitifs locaux) n'y vont pas de main morte pour fustiger la jeunesse tunisienne. Tous les chats sont noirs donc...
"Hitler et Daesh,les nouveaux héros de la jeunesse(sic) titre le Courrier international.
-Le Figaro:"Des lycéens tunisiens rendent hommage à Hitler et à Daesh"
Mais que faire de notre jeunesse ?Certaines "belles âmes",pourris eux-mêmes ,scandalisées par cette jeunesse,"son manque de sérieux,son immoralité" veulent sévir...Au pas citoyens !
Tunisie, pays avec une mentalité d'esclave, vous resterez toujours des esclaves. Il suffit de regarder l'état de la Tunisie,
un pays de crasseux qui sait même pas s'exprimer dans une langue correctement. Aujourd'hui la Tunisie c'est un département d'outre-mer français, genre la Guadeloupe avec le créole. Je te laisse pauvre buse à ton BHL, qui est méprisé en France par tout le monde, mais ça tu peux pas le savoir, il faudrait que tu réussissent à te passer des merdias français. Difficile pour un nègre de maison de dire non à son maître sioniste.
Oh oui! Ma femme tunisienne a suivi 6 mois de cours de français pour étrangers, par l'université (diplôme DELF). Ses collègues étaient 8 américains, 3 russes, 2 irakiens, 7 chinois, 4 japonais, 2 brésiliens, 1 colombien et 1 afghan, des deux sexes, de 20 à 35 ans.
Je me souviens qu'au tout début, elle était sur la réserve. Puis très vite je l'ai entendue dire des américains "mais ils sont doux, respectueux"...
6 mois plus tard, ses meilleurs amis sont deux américains et une russe.
Et l'un d'eux lui a dit "tu es musulmane? Mais ça se voit pas, tu es ouverte et féministe!"
Vraiment, comme moyen de s'ouvrir aux autres, les échanges sont formidables.
Quant au sujet de l'article, j'ai entendu aux infos françaises que ces débordements concernent 3 établissements. Sur des milliers! Donc ce n'est pas la catastrophe non plus, il y a du ménage à faire dans ces 3 là, et une réflexion à mener. C pas encore la catastrophe!
2. Cours de religion obligatoire (avec enseignement d'un islam pacifique)
3. Obligation d'échange régulier avec des étudiants étrangers via Skype.
4. Cours de politique obligatoire.
Et ce, pendant les cours accompagnés de profs.
Rien que ça, vous éradiquez tout de suite la moitié des potentiels fascistes de la Tunisie.
Je suis tunisienne et sachez que pour ma part, tous les tunisiens juifs ont leur place dans notre pays.
Vous etes et resterez toujours Tounsi.
Ne faites pas attention à ces *** fascistes. Ils iront droit en Enfer car jamais l'Islam n'a demandé de faire ça.
L'Islam, c'est la tolérance et la paix entre les religions.

