
La séance plénière consacrée à l’audition de l’équipe Essid, autour des réalisations du gouvernement durant les 100 premiers jours, s’est déroulée vendredi 5 juin 2015, à l’Assemblée des représentants du peuple en présence du chef du gouvernement, des ministres et de 151 députés.
Lors de son allocution, Habib Essid a affirmé que son gouvernement s’est retrouvé dans beaucoup de situations délicates, qu’il est conscient du cumul des problèmes, qu’il assume ses responsabilités et est entrain de fournir tous les efforts possibles.
« Le gouvernement a, depuis le début, tout fait pour assurer la sécurité économique et politique du pays et notre situation difficile implique de grandes réformes. Parmi les plus grand défis auxquels nous avons fait face, le danger du terrorisme, qui menace constamment notre stabilité. L’économie parallèle représente aussi un grand danger, notamment pour les finances publiques et l’évasion fiscale est aujourd’hui un énorme problème dans le pays », a expliqué le chef du gouvernement.
Habib Essid évoque aussi la situation sociale difficile, évoquant les grèves qui se sont multipliées de manière aléatoire et non-encadrée, affirmant qu’il serait judicieux de se poser la question sur l’agenda des personnes qui organisent ces grèves entravant le travail et la production. Le chef du gouvernement renchérit qu’il est évident qu’il ne pourrait y avoir une démocratie effective ou du développement sans sécurité : « C’est la raison pour laquelle la lutte contre le terrorisme est notre priorité, actuellement. On a entrepris une nouvelle démarche mise en exergue par l’initiative du gouvernement à poursuivre les réseaux terroristes. Dans ce cadre, nos forces armées ont arrêté plusieurs éléments capitaux de ces réseaux. Mais le danger du terrorisme est encore imminent ».
D’autre part, le chef du gouvernement promet que son équipe poursuivra sa lutte contre l’évasion fiscale et la contrebande et son engagement à combattre toute forme de corruption : « Nous serons intransigeants », clame-t-il, et d’ajouter : « Nous ne permettrons aucune pratique portant atteinte à notre économie nationale ! ». M. Essid revient également sur la nécessité d’instaurer la paix sociale et un climat propice à l’investissement, rappelant la création d’une commission de dialogue entre le gouvernement et l’UGTT, pour pouvoir mieux gérer les problèmes sociaux, et les multiples initiatives pour diminuer la charge pesante des contribuables sur les personnes à faible revenu.
« Vu la situation critique des programmes de retraite, nous comptons trouver des solutions avec l'aide des organismes sociaux. Nous avons aussi lancé un appel d’offres pour créer des habitations à caractère social », affirme M. Essid, insistant également sur le fait que la Tunisie souffre d’une situation environnementale critique. Dans ce sens, il annonce que son équipe érigera des projets en faveur de la gestion des déchets, du traitement des eaux et un programme d’assainissement des quartiers populaires.
Par ailleurs, le chef du gouvernement souligne que le modèle de développement actuel a montré ses limites et son incapacité à répondre aux besoins de la Tunisie, proposant ainsi un modèle qui se concentre sur la complémentarité des secteurs public, privé et de la sécurité sociale. En ce qui concerne les réformes, il précise que le gouvernement est en train d’élaborer des plans de réformes pour les prochaines étapes, tout en signifiant qu’il ne faut pas adopter les réformes qui sont imposées de l’étranger.
Parmi d’autres, ces réformes toucheront les marchés publics, le système fiscal, le système bancaire, le système éducatif, de la formation et des études supérieures, la simplification des procédures administratives et de celles en relation avec l’investissement en Tunisie. Le système de sécurité sociale sera également réformé ainsi que le secteur de la santé, alors qu’un programme a été mis en place pour améliorer les centres culturels et leur fournir les moyens matériels. On apprend ainsi la décision d’augmenter le budget du ministère de la Culture, partant de la conviction du rôle primordial de la culture.
Habib Essid déclare que le gouvernement veut garantir la discrimination positive entre les régions et garantir l’égalité des chances et la possibilité, pour tous, de gravir les échelons sociaux, annonçant que la femme aura dans son programme la place qu’elle mérite et qui lui est due. Pour conclure, le chef du gouvernement rappelle que la Tunisie souffre d’un manque de productivité et d’une négligence du travail et que c’est de la responsabilité de tous, de respecter les valeurs de l’Etat : « La stabilité de la Tunisie et l’unité de notre peuple est une ligne rouge à ne pas dépasser. Nul n’est supérieur à la loi et nous sommes tous dans le même bateau. Nous avons plusieurs défis et c’est notre rôle à tous de les surmonter. Les sacrifices son nécessaires », a-t-il dit en substance.
CENT JOURS ????? ***.....DEGAGEZ ***.....
Hôtels, cafés, restaurants, mais aussi magasins d'alimentation, boutiques d'habillement, pharmacies, salons de coiffure, etc. Tous les types de petits commerçants sont concernés. Ils échappent tous à la TVA et à l'impôt sur les sociétés en dissimulant une grande partie de leurs recettes au fisc.
Ainsi pour réduire l'économie souterraine et récupérer le manque à gagner fiscal il faudrait contrôler beaucoup plus l'économie "officielle" pour qu'elle ne fasse pas recours aux services de l'économie souterraine. Il y a même ceux qui prétendent que le premier fournisseur de l'économie officielle et l'économie souterraine.
La fraude fiscale et douanière au sein de l'économie officielle est la principale cause de l'existence du manque à gagner fiscal c'est-à-dire de la différence entre le montant effectif des recettes fiscales perçues et le montant théoriquement dû (c'est-à-dire le montant qui devrait être perçu).
En Tunisie, l'économie officielle pratique de manière active la fraude fiscale et cause ainsi un manque à gagner fiscal semblable à celui causé par l'économie souterraine. La fraude fiscale consiste à soumettre une fausse déclaration d'impôts ou de cotisations sociales ou à ne pas en soumettre du tout ou encore à soumettre une fausse déclaration de dépenses pour les déduire du montant des revenus légalement déclarés auprès d'une administration fiscale.
J'insiste que la fraude fiscale est à l'origine du manque à gagner fiscal le plus important.
Dr. Jamel Tazarki
http://www.go4tunisia.de/PDF/Pronostics_excerpt.pdf
http://www.go4tunisia.de/PDF/intelligence_artificielle.pdf
https://www.youtube.com/watch?v=B8SVDn34vVQ
C'est dans l'intensité, la régularité et le renouvellement du débat socio-politique que se forge le gouvernement du peuple. La bonne santé de notre jeune démocratie tunisienne se mesure à ses contre-pouvoirs. Voilà pourquoi l'indépendance des médias, de la justice, l'activité syndicale et la qualité du débat parlementaire concernent tous les Tunisiens.