
L’organisation contre la torture en Tunisie (OCTT) a publié ce mercredi 13 mai 2015 un communiqué sur un cas de décès survenu, aujourd’hui, dans le poste de la brigade des enquêtes relevant de la Garde nationale à Sidi Bouzid. Il s’agit d’Abdelmajid Jday, inculpé pour vol en février 2015.
Selon le récit de sa famille, celle-ci avait appris la triste nouvelle par téléphone. On leur a annoncé que la victime s’était pendue et que son corps avait été transporté à l’hôpital de Sfax pour autopsie, lorsqu’ils s’étaient déplacés au poste de la Garde nationale.
L’OCTT a indiqué, dans son communiqué, qu’Abdelmajid Jday avait déjà déclaré devant le juge lors de son procès qu’il était victime de torture et de maltraitance pendant sa détention dans le même poste de la Garde nationale et qu’il avait été accroché les mains menottées.
En date du 14 avril 2015, Jday a porté plainte près du parquet de Sidi Bouzid à l’encontre des agents de la même brigade. Le 12 mai, il a été arrêté par cette brigade pour suspicion de vol.
L’OCTT estime que la « victime » a trouvé la mort dans des conditions « suspectes », appelant, à ce propos, à l’ouverture rapide d’une enquête judiciaire et administrative ainsi qu’à une autopsie qui soit diligentée par trois médecins légistes, « comme l’a souhaité, d’ailleurs, sa famille ».
L’organisation demande également de créer une commission parlementaire pour enquêter sur les cas de décès suspects ayant eu lieu récemment. Comme elle souligne qu’il s’agit du troisième cas de décès, dans l’espace d’un mois, qui serait dû à la torture.
L’OCTT rappelle, dans le même contexte, avoir attiré, par le passé, l’attention des autorités, notamment le ministère de l’Intérieur, sur la gravité des atteintes répétitives aux droits de l’Homme. Dans le communiqué, l’organisation ajouté aussi avoir demandé aux groupes parlementaires de l’ARP d’auditionner les ministres de l’Intérieur et de la Justice sur ces cas de décès, sans trouver de l’écho « ce qui indique que les autorités se désintéressent de la vie des Tunisiens et de leur dignité ».
Ce n'est pas parce qu'une nouvelle constitution st en place que ce phénomène a disparu.
En Tunisie, rien n'est réglé loin de là :
- corrompus se ventant ouvertement
- hommes d'affaires grignotant le pays
- torture généralisée
- justice transitionnelle nulle part