
Lors de la séance plénière de ce mardi 12 mai 2015, le président de la commission de la législation générale, Abada Kefi, a déclaré que l’ARP ne se pliera pas à la pression des magistrats ni à aucune autre pression. Une déclaration qui fait suite à la grève de cinq jours entamée par les magistrats pour protester contre le projet de loi portant création du conseil supérieur de la magistrature (CSM).
Le député de Nidaa Tounes a indiqué, dans son intervention, que le projet en question garantit l’indépendance de la justice, tout en prenant considération la spécificité des trois corps de justice, à savoir la justice administrative, la justice financière et la justice juridictionnelle. Il a, par ailleurs, ajouté que les sentences étaient décidées à l’avance, avant la révolution, avant même le procès et que cela n’a jamais dissuadé les avocats de plaider, « pourtant ils connaissaient les jugements avant la prononciation des verdicts ».
E.Z.
Ces pouvoirs législatif, judiciaire et exécutif se devaient d'être, certes, équilibrés, mais le schéma , préconisé par tout système viable de gouvernance, est tenu, nécessairement, de consacrer la prééminence, ne serait-ce que limitée, de l'un de ces trois pouvoirs sans quoi il y aurait, inéluctablement, paralysie de tout le système de gouvernance.
La responsabilité politique conduit, dans tous les systèmes démocratiques, à reconnaitre cette prééminence au pouvoir exécutif qui devrait être doté des moyens pour appliquer sa politique dans tous les domaines de la vie courante dont la justice.
Priver le gouvernement de ses moyens d'action dont l'action publique qui appartient, partout dans le monde ou presque, à l'État conduirait à installer un gouvernement des juges et à menacer l'action du gouvernement perturbée, tous les jours que dieu fait, par des actions intempestives du parquet.
Parler de l'indépendance de la justice ne vise nullement la magistrature debout, et ne consiste guère à priver le gouvernement des mécanismes nécessaires à même de lui permettre de mener à bien ses politiques, mais à consacrer l'indépendance de la magistrature assise, juges d'instructions et tribunaux.
Les politiques sont en train de mettre en place un système non viable qui conduira, tôt ou tard, à sa remise en cause comme ce fût le cas en Italie.
La haine que voue ce monsieur à la justice se résume dans son incapacité, tout autant que ses semblables , parmi les avocats sans savoir et sans esprits, durant toute la période qui avait précédé la révolte des gueux, à mettre la main sur une justice, dite aux ordres, mais qui était plus indépendante, plus forte, plus sereine et plus probe que celle de cette parodie de justice qui existe aujourd'hui.
Maitre Kefi devrait, à mon sens, se terrer et l'histoire aura en définitive raison de tous ces fourbes.