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AG de la BIAT : Vibrant hommage d'Ismail Mabrouk et ses actionnaires à l'artiste Slaheddine Ladjimi
25/05/2014 | 1
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AG de la BIAT : Vibrant hommage d'Ismail Mabrouk et ses actionnaires à l'artiste Slaheddine Ladjimi
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C’est avec une standing ovation que l’Assemblée générale ordinaire de la Banque Internationale Arabe Tunisienne (BIAT) a été marquée, à sa tenue le vendredi 23 mai 2017 au Regency à Gammarth. Les actionnaires ainsi que le président et différents directeurs présents dans la salle se sont levés en l’honneur de Slaheddine Ladjimi, directeur général sortant de la banque, qui quitte ses fonctions après sept ans de "très bons" et loyaux services. Ayant passé le flambeau à Mohamed Agrebi à la tête de la direction générale de la BIAT, Slaheddine Ladjimi a été remarquablement salué et félicité par le président du Conseil d’Administration, Ismaïl Mabrouk qui a tenu à rendre un hommage vibrant à celui qui a excellé lors de son mandat à la BIAT, en faisant d’elle la première banque privée de la place. Slaheddine Ladjimi a confié, en toute modestie, que sa mission au sein de la banque a été convenable. 

Ismaïl Mabrouk a rappelé, dans son allocution d'ouverture, les performances de la banque et ce, en dépit d’un contexte économique national et international plutôt morose. Satisfait de ce constat, le président du conseil étaye ses propos en présentant les résultats enregistrés au terme de l’exercice 2013 et dont voici un aperçu : une évolution des dépôts et des crédits respectivement de l’ordre de 12% et de 8% ; une consolidation de la position de la BIAT au 1er rang des banques de la place en termes de PNB (Produit Net Bancaire) dont le volume a atteint 440,5 millions de dinars en augmentation de 15,4% en comparaison à l’année 2012 ; la maîtrise des charges se traduisant par une baisse de 5 points d’une année à l’autre du coefficient d’exploitation et un volume de bénéfices nets suffisamment consistant afin de permettre une nouvelle consolidation des fonds propres et une rémunération convenable du capital.

Cependant, et en réponse à la remarque de l’un des actionnaires relative à la notation internationale de la banque qui n’est pas en adéquation avec ses performances, Mohamed Agrebi a indiqué que certes, la notation accordée par les agences en question est plutôt négative et n’est pas en phase avec les performances enregistrées par la BIAT, mais il faut tenir compte de la méthode de notation qui est corrélée avec la note souveraine de la Tunisie. De ce fait, si cette dernière est abaissée, par ricochet, celle des banques le sera de même. Il importe de relever à ce titre, que l’abaissement de la note d’une banque conduit à l’augmentation du coût des crédits qu’elle accorde, a relevé le nouveau DG. un bon clin d'œil aux dirigeants de l'ancienne troïka au pouvoir qui minimisaient l'impact sur les Tunisiens de la baisse des notes tunisiennes par les agences de notation. 

Lorsque la parole a été accordée aux actionnaires, les doléances n’ont pas fusé de toute part, comme cela a lieu en de pareilles occasions dans les différentes AG. Les actionnaires étaient, en effet, en majorité, satisfaits des résultats et des efforts de la BIAT. il y a eu cependant une bonne dizaine de questions, avec autant de réponses. Celle afférente au fonds social dont le montant est passée de 52 millions de dinars en 2012 à 61 millions de dinars en 2013 sans pour autant préciser à quels motifs il a été alloué. Ismaïl Mabrouk a précisé que ce fonds social, à valeur de 10% prélevé sur les bénéfices, est préservé comme fonds propres de la banque, il est considéré comme un apport nouveau. Quant aux services accordés à l’ensemble des employés (dont les coûts devront être relevés du fonds social), M. Mabrouk a indiqué que les fonds pour ce faire, sont prélevés « ailleurs ».

Autre sujet aussi important, celui des dépôts en devises des clients. En effet il existe une réelle entrave à l’apport en devise en Tunisie, en ce sens, qu’il n’existe que deux options, l’une plus entravante que l’autre. Un client ayant de la devise à déposer sur un compte à la BIAT (ou une autre banque) n’a pas droit à une rémunération en intérêts dans le cas où il opte de garder son argent en devises, sinon il peut choisir de le convertir en dinars, ce qui n’est pas à même de générer de grands profits. Selon Mohamed Agrebi, toute la devise reçue des Tunisiens résidents à l’étranger est déposée auprès de la Banque Centrale de Tunisie, si elle octroie une rémunération à la banque dépositaire comme la BIAT, cette dernière pourra, en ce cas, à son tour, rémunérer son client. En résumé, cette configuration mise en place par la BCT ne profite guère aux importateurs de devises et de ce fait, ne présente aucune incitation à renflouer les caisses en devises.

Dans le chapitre des actions, l’un des actionnaires a demandé pour quelle raison n’y aurait-il pas une augmentation de capital coïncidant avec le départ de Slaheddine Ladjimi comme cela a été le cas lors du départ de Chékib Nouira. A cela, Ismaïl Mabrouk a répondu qu’il n’est pas prompt de procéder à une augmentation de capital après chaque départ de directeur, et que, dans tous les cas, la BIAT n’en manifeste pas le besoin présentement. Ismaïl Mabrouk a souligné que le dividende a augmenté de deux fois et demie cette année, ce qui représente un très beau score, le dividende distribué sera de 2 ,500 dinars.

Par ailleurs, sur la question de l’internationalisation de la banque au travers de la conquête de marchés étrangers, le président du Conseil d’Administration a précisé que pareille décision a été abandonnée en ce qui concerne le marché algérien. La BIAT ne pèse pas tout à fait lourd à l’échelle internationale, en revanche, il est prévu de s’exporter sur le marché français en vue de satisfaire la demande de la communauté tunisienne résidente en France. « La BIAT devra être plus proche de sa clientèle et lui offrir les services escomptés, ce qui est prévu entre 2014 et 2015 », souligne Ismaïl Mabrouk avant d’ajouter que sur le plan des prévisions, aucun rapprochement (ou fusion) n’est prévu avec aucune autre banque.

Investissant le podium avec sa jebba, Mohamed Riahi, un des célèbres actionnaires de la BIAT a relevé la question de l’absence de femme au sein du Conseil d’Administration de la banque. Il a, de même, défendu la nomination de Fathi Mestiri au poste d’administrateur représentant les petits porteurs, en clôturant son intervention par un hommage vibrant rendu à Slaheddine Ladjimi. « Au revoir l’Artiste ! », a-t-il conclu.
On notera qu'outre l'arrivée de Mohamed Agrebi, la Biat accueille en son sein deux autres mastodontes, Mehdi Sethom et Afif Chelbi qui viennent rejoindre le conseil d'administration. Ismail Mabrouk met les bouchées doubles pour préparer l'avenir et l'internationalisation de la banque. Il est vrai que, pour lui, le plus dur est à venir. Après avoir été au premier rang, il s'agit maintenant de le rester puisque tout le monde veut prendre sa place. 

Nadya B’CHIR

Crédit photo: Mohamed Hammi


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