Le Comité de défense de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi a tenu à alerter l’opinion publique sur des échos selon lesquels des pressions croissantes seraient en train d’être exercées par des dirigeants sécuritaires et politiques proche d’Ennahdha pour l’ouverture de la chambre noire, l’altération de son contenu et la destruction des documents qui s’y trouvent.

Ainsi, le comité fait porter au ministre de l’Intérieur toute la responsabilité de ce qui pourrait arriver à la chambre noire sans ordonnance judiciaire. Il le met en garde contre la destruction du moindre document, en le menaçant de poursuites judiciaires en Tunisie et à l’étranger. Le tout en lui rappelant que le contenu de cette chambre a fait l’objet d’un inventaire en 2015.

Le comité a appelé les agents de la direction générale des services spécialisés et la direction des archives ainsi que tous les cadres et les agents des forces de sûreté intérieure à s’opposer à ces tentatives qui visent à enterrer les traces de cet appareil sécuritaire secret d’Ennahdha et sauver le parti de poursuites judiciaires.

Le comité de défense a condamné les manœuvres d’Ennahdha visant à faire pression sur certains anciens dirigeants sécuritaires pour les pousser à ne pas témoigner lorsqu’ils seront convoqués par la justice. Il a souligné la lenteur injustifiée du processus judicaire, qui permet aujourd’hui la destruction de preuves, d’où la nécessité d’accélérer les choses et mettre fin aux tentatives d’Ennahdha.

Le comité appelle les partis politiques, la société civile, les personnalités nationales à faire pression sur le ministère de l’Intérieur, par tous les moyens pacifiques, pour entraver le projet de destruction du contenu de la chambre noire et cacher l’existence de cet appareil secret.

I.N