
À l’approche de l’Aïd Al-Idhha, la question du mouton devient centrale pour des milliers de familles tunisiennes. Chaque année, les marchés à bestiaux se remplissent, les prix varient, les conseils fusent, et les pièges guettent les acheteurs peu expérimentés. Acheter son mouton ne se fait pas à la légère : c’est un engagement religieux, financier et sanitaire. Voici ce qu’il faut absolument vérifier avant de sortir son portefeuille.
Premier réflexe à avoir : observer l’état général de l’animal. Un bon mouton doit être vif, actif, et réagir à la présence humaine. Il ne doit pas boiter, ni rester allongé ou amorphe. Le regard est souvent révélateur : les yeux doivent être clairs, brillants, sans écoulement. Les oreilles doivent être droites et mobiles, signe de bonne vitalité.
Deuxième point : l’aspect du pelage. Un mouton en bonne santé a un pelage propre, dense et homogène. S’il est terne, avec des zones dégarnies, ou si l’animal se gratte souvent, cela peut être le signe de parasites ou de maladies de peau. Dans certains cas, des vendeurs peu scrupuleux lavent ou teignent la laine pour tromper l’acheteur. Il faut toucher, sentir, observer.
Troisièmement, vérifier les dents du mouton. Cette étape est essentielle pour s’assurer qu’il remplit la condition religieuse d’âge : au moins six mois pour un agneau, un an ou plus pour un bélier. On soulève la lèvre supérieure : la présence de deux dents permanentes est souvent le minimum requis. Attention aux vendeurs qui proposent des animaux trop jeunes ou qui ont eu les dents "taillées" pour tromper.
Un bon acheteur ne se contente pas de regarder, il écoute aussi le souffle de l’animal. Un mouton qui tousse, qui respire bruyamment ou avec difficulté peut être malade. Il faut éviter tout animal qui a le nez qui coule, qui éternue ou qui salive de manière excessive.
Autre point souvent négligé : les parties intimes du mouton. L’anus doit être propre, sans traces de diarrhée. Les testicules doivent être bien formés, symétriques et fermes au toucher (pour les mâles destinés au sacrifice). Une anomalie visible peut signaler une maladie ou une malformation.
Côté comportement, un bon mouton ne doit pas être trop docile ni trop agressif. S’il se laisse facilement approcher mais réagit normalement à l’environnement (bruits, mouvements), c’est généralement bon signe. S’il est complètement apathique ou au contraire très agité et nerveux, mieux vaut passer son chemin.
Sur le plan pratique, demander l’origine de l’animal est utile. Mieux vaut privilégier les élevages locaux connus, les marchés officiels, ou les vendeurs recommandés par bouche-à-oreille. En cas de doute, certains vétérinaires municipaux ou agents de contrôle sont présents sur les marchés pour donner leur avis.
Enfin, il ne faut pas oublier que le prix ne fait pas tout. Un mouton trop bon marché peut cacher un défaut, tandis qu’un prix excessif ne garantit pas forcément la qualité. Il est conseillé de comparer plusieurs vendeurs, de poser des questions et de ne jamais se précipiter.
Acheter son mouton, c’est aussi un acte de confiance. Mais la confiance n’exclut pas la prudence. En vérifiant quelques signes simples, on évite bien des regrets, on respecte la tradition, et on fait un pas de plus vers un Aïd serein.
Pourquoi s'emmerder avec ce problème encore et qui frise le ridicule; pourquoi ne pas remplacer le mouton de l'aïd par une autre bestiole, le cochon par exemple, mais un cochon de qualité; c'est une bête qui bouffe de tout et qui est prolifique, 6 ou 8 petits par portée. Pour sa nourriture, elle ne crachera pas sur nos épluchures de légumes et de fruits, non plus sur nos milliers de tonnes de pain sec. Or l'élevage du cochon n'est pas bien considéré en Tunisie, ni par l'Etat, ni par l'opinion publique, mais on pourrait l'importer et je ne vois pas, pour le faire, que le cochon breton ( français), ou basque français...ou d'ailleurs, même du Maroc!... Il parait que la Tunisie a importé pour l'aïd des moutons français, très probablement pas des moutons des Alpes ou des moutons des prés salés, trop cher, mais probablement des moutons bas de gamme, moins chers. Optons pour le cochon, ou encore mieux, pour le dromadaire, car un jeune dromadaire peut faire l'affaire de 2 ou 3 familles, mais il faudra l'importer; d'où? d'Arabie s et mieux d'Australie, où il pullure et qui pose des problèmes néfastes aux forêts et aux agriculteurs...