Iyed Dahmani, en maître de cérémonie, accueillera dans un premier temps, Maya Jribi, sur l’estrade. Dans un discours fleuve, cette dernière avouera les erreurs de jugements de la campagne passée et la nécessité de s’unir afin de présenter une force d’alternance crédible. Maya Jribi saluera le travail des constituants issus du « Bloc démocratique » et affirmera leur force de propositions au sein de la Constituante du deuxième groupe parlementaire, en nombre d’élus, après Ennahdha.

Mohamed Louzir, président du parti Afek Tounes, a quant à lui insisté sur la nécessité de travailler sur le terrain, affirmant que la fusion des partis n’est qu’une étape et que le travail des militants est primordial. « Lorsque nous allons vers le citoyen, nous parvenons à le convaincre de notre projet, mais il faut que nous nous donnions les moyens pour être réellement présents sur le terrain, par le militantisme et le travail associatif, sans cela, notre politique n’aurait aucun sens », a-t-il déclaré en substance. Mohamed Louzir, dont la gestuelle peu assurée témoignait d’un apprentissage en cours des principes de la communication en politique, a par ailleurs mis l’accent sur ce point, évoquant la nécessité d’adopter une stratégie de communication adéquate afin de sensibiliser le citoyen aux valeurs défendues par ces partis politiques. Une lacune qui aurait partiellement été la cause de la défaite des forces progressistes lors des dernières élections.

Slim Azzabi, représentant le Parti républicain, succède à M. Louzir. Dans son discours, M. Azzabi évoque l’impératif d’appliquer les valeurs défendues par leurs partis respectifs, dans le fonctionnement interne de ces mêmes partis, en privilégiant la décentralisation des prises de décisions en faveur des bureaux régionaux et en donnant aux jeunes la place qui leur est due.

Ahmed Brahim, récemment élu président du parti de coalition la Voie Social Démocrate, « Al Massar », suivi de secrétaire général adjoint de l’UGTT, Samir Cheffi, ont enflammé la salle et reçu de multiple ovations (Lire notre article à ce sujet), avant de laisser la parole à un représentant du Syndicat des journalistes, et le mot de la fin à Ahmed Nejib Chebbi. Ce dernier mettra l’accent sur l’importance du développement régional et de l’emploi dans cette phase transitoire, ainsi que des initiatives d’aide à la création de projet, vers les zones défavorisées. 

Notons enfin l’absence remarquée des destouriens lors de ce congrès. Plusieurs congressistes nieront toute volonté d’alliance avec ces derniers, alors que d’autres affirment qu’il existe des dissensions sur le sujet.

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