Abou Iyadh, chef du mouvement salafiste jihadiste en Tunisie, s’est attaqué aux chiites et au gouvernement dans son prêche de l’Aïd, dimanche 19 août 2012.

Ainsi, pour lui, ce qui se passe en Tunisie actuellement est une stratégie d’envahissement chiite bien ficelée contre les sunnites : il s’agit d’une guerre. Abou Iyadh s’est attaqué, dans ce contexte, au gouvernement et aux dirigeants qui, non seulement n’agit pas contre ce phénomène mais l’aide quelque part en accueillant leurs émissaires et en leur permettant de visiter la mosquée Zitouna, citant comme exemple le ministre des Affaires étrangères iraniens.
Abou Iyadh a également évoqué les jouets chiites qui blasphèment Aïcha, l’épouse du Prophète Mohamed (lire notre article à ce sujet).

Pour le chef du mouvement salafiste jihadiste, ceux qui se taisent devant l’envahissement des chiites ne sont plus musulmans, soulignant qu’il n’y a pas de place pour les chiites dans notre pays.
Abou Iyadh cautionne, ainsi, les violences perpétrées par les salafistes à Bizerte et à Gabès et leur rend hommage pour s’être levés «comme un seule homme» afin de bloquer et chasser les chiites et leur adeptes, à leur tête le Libanais Samir Qantar. Dans ce contexte, il ne comprend pas les raisons des arrestations qui ont suivi les violences notamment à Bizerte : pour lui, ces gens n’ont fait que leur devoir !

Toutefois, il y a lieu de souligner qu’il n’y a pas de phénomène chiite en Tunisie, mais juste quelques poignées d’adeptes et autres survivances insignifiantes, sans oublier que le Libanais, Samir Qantar, se trouve en Tunisie en sa qualité de symbole de la résistance contre l’occupant israélien des territoires arabes et d’un des plus anciens prisonniers dans les geôles israéliennes.