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Tunisie – Farhat Rajhi parle des 24 nouveaux gouverneurs et de la situation sécuritaire
05/02/2011 | 1
min
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Pour sa deuxième apparition télévisée, le ministre de l’Intérieur, Farhat Rajhi, a, une nouvelle fois, séduit les citoyens, les journalistes, le juriste et le politique.
Face à des journalistes positivement agressifs et professionnels de Nessama TV, M. Rajhi a su être, par moments, agressif aussi. Et encore une fois, il a laissé auprès du grand public une excellente impression de transparence, de franc-parler et de souplesse. Et même s’il est déplacé, en cette ère de révolution et de démocratie, de parler d’unanimité, il est clair que le ministre de l’Intérieur est en train de faire presque l’unanimité autour de lui, dans le sens où il fait preuve d’esprit ouvert à toutes les propositions et à toutes les critiques tout en admettant les éventuelles révisions des décisions en cas défaillances ou lacunes.
C’est dire que Farhat Rajhi est devenu, en quelque sorte, la « coqueluche » des Tunisiennes et des Tunisiens, jeunes et moins jeunes et, surtout, des Facebookers. Il faut le faire pour un ministre de l’Intérieur !
Pour revenir au contenu de cette interview réalisée par Nessma TV, vendredi soir 4 février 2011, Farhat Rajhi a répondu aux questions concernant, essentiellement, les réserves, voire le refus, d’un grand nombre des récentes nominations des gouverneurs et aux défaillances sécuritaires persistantes dans certaines régions.
A propos du volet sécuritaire, le ministre a reconnu que certains points d’interrogations subsistent sur les lacunes constatées à Sidi Bouzid où deux personnes, en garde à vue dans un poste de police, ont succombé, en ce jour de vendredi, à leurs brûlures dans des circonstances étranges tout en assurant qu’une enquête a été ouverte pour tirer ce drame au clair.
Aux affirmations des journalistes sur l’absence d’agents de l’ordre à Menzel Bourguiba et à Sfax, M. Rajhi a répondu qu’il n’avait pas encore de données dans ce sens avant de préciser que la situation sécuritaire est redevenue normale à raison de 90% dans l’ensemble du pays et qu’il suivait de très près l’évolution en la matière par téléphone à un point tel qu’il ne trouve même pas 5 minutes d’affilée pour consulter les documents et les dossiers.
Dans le même ordre d’idées, le ministre a fait une révélation qui a étonné toute l’assistance. Le département de l’Intérieur ne dispose que d’un peu plus de 49 mille policiers, contrairement à ce qui était couramment admis. « Moi-même, je croyais que l’effectif atteignait 150 mille voire 180 mille », a t-il lancé.
Concernant la question de la nomination des nouveaux gouverneurs, Farhat Rajhi a indiqué d’abord que le gouvernement transitoire se trouvait dans l’obligation d’agir rapidement étant donné le vide existant puisque pas moins de dix gouvernorats étaient vacantes de fait, avant de préciser que nombre de critères étaient posés pour le choix de ces gouverneurs dont notamment la compétence, l’expérience, la tranche d’âge entre 38 et45 ans, la propreté et l’honnêteté.
Ce qui n’était point facile, car il a fallu changer la liste à quatre reprises avant qu’elle ne soit acceptable. Or, devant les critiques et les craintes que pose le fait que 19 nouveaux gouverneurs soient d’anciens Rcédistes, le ministre a tenu, d’abord à préciser que pratiquement, il n’existe pas de hauts cadres expérimentés qui n’aient pas été, d’une manière ou une autre, adhérents au RCD, mais il a, en même temps, promis que si des griefs avérés étaient avancés à l’encontre d’un ou plusieurs d’entre eux, il n’hésiterait pas à le ou les remplacer.
Aux craintes quant au rôle que pourraient jouer ces gouverneurs, notamment lors des prochaines élections, M. Rajhi a été catégorique en affirmant qu’ils ne sont pas, légalement et juridiquement, concernés par ces élections qui seront contrôlées et supervisées par des commissions indépendantes et des observateurs internationaux et que les citoyens seront libres de choisir leurs élus.
M. Rajhi a, par ailleurs, totalement acquiescé, sur un ton fort sincère, à la proposition de transférer le siège du département de l’Intérieur de l’Avenue Bourguiba à un autre endroit. Il ne pouvait mieux terminer cette intervention télévisée avant de conclure en lançant un appel à tous les Tunisiens de contribuer à l’instauration de la sécurité en informant les autorités compétentes sur toute anomalie susceptible de nuire à la sécurité. « Dans l’état où se trouve le pays, ce n’est pas de la délation, mais plutôt un service rendu à la patrie », a-t-il dit en substance.
05/02/2011 | 1
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