Les habitants de Metlaoui (gouvernorat de Gafsa) ainsi que des représentants de la société civile ont manifesté, ce mercredi 19 décembre 2018, pour réclamer la libération de l’ancien secrétaire d’Etat aux Mines, Hachem Hmidi, emprisonné depuis le 12 septembre 2018 pour des soupçons de corruption.

En effet, des citoyens de Metlaoui ont organisé une marche pacifique et se sont rassemblés devant le district de sûreté de la ville pour réclamer la libération du politicien. Des activistes et droit-de-l’hommiste ont estimé qu’il s’agissait de fausses accusations à dimension politique visant à piéger l’ancien secrétaire d’Etat.

Les manifestants affichaient des slogans appelant notamment à la séparation entre la justice et la politique : «Pour la neutralité de la justice de la politique», «Relachez Hmidi !», «Libérer le détenu emprisonné Hachem Hmidi».

Par ailleurs, et dans une déclaration à Business News, Haykel Hmidi, frère du prévenu, a indiqué que l’affaire de la Rolex est montée de toutes pièces. « Même l’enregistrement dont on accable mon frère n’indique pas qu’il a demandé quoi que ce soit, ni pour lui, ni pour qui que ce soit. Il suffit de lire le décryptage de cet enregistrement ou de l’écouter. À aucun moment le témoin n'a dit que Hachem Hmidi ait demandé de Rolex ou un quelconque avantage ».

Comme indiqué précédemment par Business News, la facture de la Rolex présentée par l’Irakien est louche au vu de la boutique qui l’a vendue. Il semble que cette facture soit totalement falsifiée et une plainte en faux et usage de faux a été déposée dans ce sens par la famille Hmidi contre l’Irakien. Ce dernier continue à jouir de sa liberté et à voyager. Il semblerait même qu’il soit en Tunisie en cette période. En attendant, l’ancien secrétaire d’Etat croupit en prison et sa famille crie en son nom son innocence et à la cabale politique.

Pour rappeler les faits, le chef du gouvernement Youssef Chahed avait décidé, le 31 août 2018, de limoger le secrétaire d’Etat aux Mines, Hachem Hmidi. Quelques jours après, il a été placé en garde à vue puis un mandat de dépôt a été émis à son encontre. L’ancien secrétaire d’Etat a été accusé par un investisseur irakien d’avoir reçu un pot-de-vin, une Rolex, pour le traitement de son dossier.

I.N 

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