alexametrics
vendredi 26 avril 2024
Heure de Tunis : 07:30
Dernières news
En photos : Le service d'oncologie pédiatrique de l'Hôpital Salah Azaïez, aussitôt rénové, aussitôt saccagé !
26/07/2016 | 21:30
3 min
En photos : Le service d'oncologie pédiatrique de l'Hôpital Salah Azaïez, aussitôt rénové, aussitôt saccagé !

Inauguré le 22 septembre 2015, le service d’oncologie pédiatrique de l’Hôpital Salah Azaïez, totalement rénové par l’association Maram Solidarité, ressemble ce mardi 26 juillet 2016 à un service quasi délabré comme en attestent les photos publiées aujourd’hui par l’association.

 

 

 

« Nous avons organisé une fête pour les enfants dans le service il y’a un mois et nous n’avons rien constaté de tout cela. En l’espace de quelques jours, des fournitures ont disparu, du matériel a été dégradé et la crasse a envahi le lieu » nous a confié, abasourdie, la vice-présidente de l’association, Manel Gharbi.

Très remontée contre le cadre médical et paramédical relevant du service en question, Manel Gharbi a expliqué, dans une déclaration à Business News, que les draps brodés à la main qui ornaient les 10 lits que compte le service ont disparu, que la climatisation ainsi que le système d’alarme très sophistiqué, installés pour le confort et la sécurité des enfants, sont à présent défectueux, que le lave linge qui permettait au service d’être autonome a été saccagé, jusqu’à la résine, au marbre et aux poignées des portes qu’on a voulu arracher.

 

 



« Le service en question est le premier qui a été totalement démoli pour être reconstruit et nous y avons mis, ainsi que nombreux chefs de services, médecins et le directeur de l’hôpital, Tarak Ben Hsouna, du cœur et de la foi » a souligné Mme Gharbi. « Toutes les commodités ont été mises à la disposition des petits pensionnaires et de leurs parents. Des téléviseurs, des ordinateurs, un billard, un babyfoot, des lits et du matériel médical haut de gamme et des fournitures personnalisées ont fait que ce service soit si apprécié que certains enfants ne voulaient plus rentrer chez eux » a-t-elle ajouté. « Je ne blâme en aucun cas la direction mais ceux qui sont censés prendre soin de leur service et contrôler ce qui s’y passe » a précisé Manel Gharbi. « Nous avons contacté le ministre de la Santé et il s’est engagé à suivre le dossier. Néanmoins, ce qui s’est passé nous interpelle sur la nécessité de permettre légalement aux associations de s’ingérer dans des affaires de ce genre au sein des hôpitaux car si ce n’est par amabilité, l’accès au service et le fait de dénoncer ce qui s’y produit aurait pu nous être refusé » a affirmé la vice-président de l’association Maram Solidarité.

 

 

Manel Gharbi nous a enfin révélé que le projet a coûté entre 150 et 180 mille dinars et qu’il accueille entre 500 et 600 enfants cancéreux chaque année. Elle a précisé, par ailleurs, qu’un autre projet, de plus grande envergure, est sur le point d’être entamé et qu’au vu de ce qui est advenu d’un service tout juste rénové, la question du suivi et de la conservation des projets finalisés devra être largement débattue.

 

Business News a également joint à l'article les photos du service juste après son inauguration.

 

 

26/07/2016 | 21:30
3 min
Suivez-nous

Commentaires (26)

Commenter

El Chapo
| 28-07-2016 11:03
A l'image de ce pays post merdolution, il semblerait que les indigènes qui peuplent cette parcelle de territoire n'aient pas encore atteint le stade de la civilisation car même les indiens d'Amazonie et les tribus les plus reculées de la planète n'oserait faire un tel carnage envers une bien d'utilité publique...

Les anthropologues de la planète ont encore un énorme travail à faire sur les indigènes de la Numidie post merdolutionnaire.

Ce type d'actes primitifs et barbares ne méritent qu'une seule réponse: privatiser l'ensemble des services publiques, les faire payer au juste prix du marché, restreindre la fonnction publique à sa plus simple expression: la défense, la diplomatie et la justice, liquider l'entité syndicaliste au plus vite pour éviter au pays le chaos et la guerre civile, imposer un régime militaire et des lois d'exception pour régir cette masse de gueux

Tadhamen
| 28-07-2016 10:29
D'abord les évidentes malfaçons habituelles : - des poignées qui ne tiennent pas; des lavabos posés à même le marbre sans aucun joint de silicone; le dit marbre qui n'est pas plus stabilisé que le lavabo et qui a dû se casser dès que quelqu'un a voulu s'appuyer dessus (ne serait-ce qu'une personne chargée du nettoyage qui aurait voulu briquer un miroir ou le mur au dessus...); un tiroir de meuble dont la façade s'est arrachée parce mal fixée; une plaque de mur sans doute enlevée pour accéder à une zone technique et pas refixée.
Sinon de la crasse sur les poignées, des joints déjà noircis...
Soyons honnêtes, ça ne reflète qu'une seule et unique réalité : le manque de formation des ouvriers et employés est terriblement prégnant en Tunisie!!!
Les agents d'entretien hospitaliers ne savent pas faire le ménage correctement, les ouvriers ne peuvent pas être laissés sans surveillance, et, en plus, les produits manufacturés - vu qu'ils sont fabriqués avec le même esprit de dilettantisme - ont une durée de vie plus courte qu'un couteau made in China. Maintenant que des draps brodés disparaissent des hôpitaux, ça me semble quand même moins inquiétant que le matériel médical qui lui aussi à l'habitude de prendre la poudre d'escampette et sans qu'on s'en émeuve plus que ça au quotidien. Habitude oblige sans doute.
Bref, ce qu'il manque en priorité c'est de la formation et de la discipline.
La formation doit être obligatoire avec des défauts de présence sanctionnés. Quant au dilettantisme, aux rapines, au vol qualifié parfois, ils doivent être traqués sans répit et entraîner une répression systématique. Le gouvernement s'honorerait à taper un peu plus violemment sur la table et à imposer une rigueur que la population réclame dans sa grande majorité.
Sinon - petit sourire en passant - j'ai personnellement apprécié la très belle mise en scène avec le plateau, certes, mais avec aussi le foulard et le sac plastique assortis au couvre-lit.

apsbk77
| 27-07-2016 23:01
Au vu des quelques clichés disponibles (notamment poignée de porte, lavabo, plaque de plafond descellée...) il y a plus de la malfaçon que du saccage.....en dehors d'un plateau repas qui traîne sur un lit d'hospitalisation. D'autres photos reportage auraient été nécessaires.....Ceci ne m'empêche pas de dire que les responsables du dit service comme du dit établissement auraient du prendre bien plus tôt des mesures adéquates avant que d'avoir un buzz. Cette association de la société civile est bien mal récompensée de son investissement moral et financier

Kalouli
| 27-07-2016 22:28
Ce service reflète la Tunisie d aujourd hui.

les chevaux de l'apocalypse
| 27-07-2016 14:22
c'est la tunisie en marche depuis 1956....

sassi
| 27-07-2016 13:29
quant un ministre de la santé voulait prendre des mesures disciplinaires contre le grabuge de certaines personnes le syndicat s'érige en défenseur et le ministre est mis en cause pour harsellement c'est la pire des hontes

zohra
| 27-07-2016 11:35
C'est une honte. Chou hath. Il n'y a plus que les crapules en Tunisie. Ça me rend malade de voir ça. Plus de humains, aucun respect. Chou al ham et ça prie et ça donne de leçons, désolée cette société il faut la laver au karcher. Plus possible

G&G
| 27-07-2016 11:07
Bravo!!! vous avez tout compris.
Moi non plus je ne suis pas étonné.

La brouette de Bouazizi tant défendue par la plupart des commentateurs de ce forum est le symbole de la nouvelle république
Aujourd'hui ils sont choqués par ce comportement.
Les descendants de Beni Hilal qui nous gouvernent ramènent le pays à son milieu naturel.
Ceux qui ne sont pas contents n'ont qu'à boire l'eau de mer avant qu'ils ne soient privés définitivement de l'eau de robinet.

Moi G&G, suis pas choqué du tout dans un pays dont le boulevard le plus long porte le nom de Bouazizi à la place de 7 Novembre.
G&G
RCDiste pour la vie.

Bech
| 27-07-2016 09:42
Finalement, ce que l'on constate à travers les dégradations d'un service hospitalier pas comme les autres car il est fait pour les enfants n'est que symptomatique de ce que collectivement nous infligeons à notre pays dans son ensemble. Balayer à l'intérieur c'est bien le faire aussi à l'extérieur c'est mieux ! Y'a du boulot beaucoup de boulot à tous les niveaux, à tous les étages ...

Abel Chater
| 27-07-2016 09:21
Les plus grands criminels saboteurs contre l'avance de la Tunisie vers les pays avancés, sont les hauts responsables de nos institutions étatiques. Ce sont eux qui s'infiltrent comme des serpents par un ascenseur réservé à eux-seuls, pour pénétrer dans un bureau luxueux et climatisé au plus haut étage du bâtiment avec une porte capitonnée, afin que personne n'entende leur renflements. La secrétaire qui garde l'entrée de ce bureau vous dira toujours et sans trêve, que son boss est en réunion (fi ijtiméaâ).
Des médecins qui travaillent dans des cliniques privées et qui ne viennent à l'hôpital étatique, que pour dormir.
Au contraire, ce sont ces responsables qui encouragent la misère dans les institutions étatiques de la Tunisie, afin de créer un grand écart entre les hôpitaux de l'état et les cliniques privées, où ils virent les malades un peu aisés de leurs hôpitaux, pour les déplumer là où ils focalisent tout leur intérêt vital.
Que le ministère de la Santé bouge et qu'il nettoie les bureaux des étages supérieurs, afin que tout le reste commence à bien fonctionner.
Au moment où tous les bureaux se trouvent derrière le vitrage en Europe, chez nous en Tunisie ils cultivent encore les portes capitonnées pour s'isoler dans leurs siestes et dans leurs contacts personnels.
Et dire qu'ils veuillent combattre l'harcèlement sexuel en Tunisie !!!