La constitution de janvier 2014 est, à son tour, mise en quatorzaine.

Elle est sortie de sa laine et, par ses « 70-80 », elle se déchaine.

En effet la constitution est, en ce moment, l’objet de « guerre » des institutions.

Le président a un arsenal peu banal. L’article 80 n’est pas bénin. Il peut le rendre le n°1 avec tout le pays entre ses mains. Jusqu’ici, il l’a utilisé en catimini. Mais si demain, il y aura « blocage » de l’article 70, le 80 « glisse » et tous les pouvoirs seront à Carthage.

Le gouvernement a, lui aussi, des « munitions ». L’article 70 peut lui permettre de s’accaparer une partie du pouvoir législatif et de trancher, seul, dans le vif. Il a, juste, besoin de l’aval du Bardo pour mener seul le bateau.

Et le Parlement, cœur théorique du pouvoir ? Il peut être réduit, par devoir, à rester dans le couloir. A moins qu’il n’engage un bras de fer avec le gouvernement et refuse de voter cette délégation. Dans ce cas, théoriquement, le 80 peut surgir et le « lion » de Carthage peut rugir…

Conclusion : qui a fait l’éloge de la Constitution de 2014 ? La meilleure au monde avec des pièges immondes !

C’est un morceau de gruyère avec des trous d’air qui peuvent faire voler les institutions dans les airs.

Elle a sacré un régime hybride, quasiment parlementaire. Et comble de l’ironie, les parlementaires, à terre, voient leur pouvoir fondre dans l’air.

70 + 80 : Corona, le virus qui n’épargne rien !