La gestion des nominations par le président de la République est un sujet qui soulève plusieurs interrogations. Il parait clair que le chef de l’Etat, Kaïs Saïed, n’est pressé par aucune urgence et qu’il prend son temps. Pire encore, plus on le presse concernant une nomination à un poste donné, plus il va prendre son temps
« Je fais partie de ceux que le système n’a pas encore englouti. C’est un système très puissant, s’il ne vous engloutit pas, il vous détruit » avait déclaré Jed Henchiri dans une ancienne interview.
La faute aux magistrats ? Techniquement, cela leur incombe de poursuivre ces hors-la-loi supposés pour qu’ils répondent de leurs actes devant la justice. Sauf que les magistrats se sont retrouvés, malgré eux, entre le marteau et l’enclume. S’ils poursuivent un apparatchik ou un aficionado du régime ou s’ils ne poursuivent pas un opposant, ils sont tout de suite mutés, suspendus ou radiés par leur hiérarchie et lynchés sur les réseaux sociaux.
S’il y a bien une leçon que l’on peut apprendre de Dakar c’est bien celle que les velléités hégémoniques sont non seulement contreproductives mais également punies, tôt ou tard.
Une nouvelle déconvenue pour la liberté d’expression en Tunisie avec l’arrestation, pour deux fois 48 heures, du journaliste controversé Mohamed Boughalleb.