Tribunes
Attention – Attention - Réveillez-vous S'il vous plait
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Par Noomane Fehri
Je me disais bien que la crise actuelle qui a entouré l’histoire de Baghdadi Mahmoudi et tout le bruit autour du désaccord entre le président de la République et le chef du gouvernement pouvait cacher quelque chose.
Car à chaque fois qu’il y avait une crise sur la scène politique tunisienne, il y avait toujours quelque chose d’autre, SOUVENT DANGEREUX, qui se passait sous silence.
J’ai appris que depuis quelques jours, la commission constitutionnelle des « pouvoirs publics » commence à voter sur les articles sans recourir au consensus.
Hier, mardi 3 juillet, les membres de la commission (qui n’étaient pas tous présent) avaient voté pour le régime parlementaire. C’est à dire que le président est élu parmi les membres de la chambre des députés. C’est à dire le modèle que le parti Ennahdha prône.
Ceci est désolant sur plusieurs niveaux :
- Une position sur un sujet crucial pour l’avenir de notre pays ne se vote pas. Elle se construit par consensus.
- la volonté de certains députés d’Ennahdha de prendre la suprématie morale lors de la séanceplénière, quand nous allons discuter cet article est claire (je les vois déjà répéter en chœur que la commission a tranché pour ce régime et pourquoi l’opposition en parle maintenant ...ils devaient le discuter avant … l’opposition est en train de retarder la constitution, etc.).
- Le fait que tous les députés d’Ennahdha de cette commission aient voté pour le régime parlementaire démontre qu’il n y a aucune indépendance (esteqlalia) dans les travaux d’élaboration de la constitution et pourtant chaque député avait juré indépendance (esteqlalia) lors des travaux de la Constituante. Les députés jurent indépendance et appliquent la politique du parti !!!
- La présidence de cette commission n’était pas présente lors du vote, c’est lorsque le vice président appartenant à Ennahdha était en charge de la séance que le vote s’est effectué.
- Nous attendions un compromis de la part d’Ennahdha sur cette question…Les indications sont claires : il n’y en aura pas !
- Le peuple tunisien a le droit de choisir son président directement, et pas à travers des intermédiaires.
- Les principes de transparence (Open Gov) de l’ANC demandés par les députés et la société civile ne sont pas mis en exécution par l’ANC sous la direction de M. Ben Jaâfar. Ceci constitue un crime contre le peuple tunisien !
Comment s’en sortir ?
- Ce rapport n’est pas définitif car il y a la séance plénière dans quelques mois, et le PV de la réunion n’est pas finalisé.
- Les députés démocrates de la commission ont demandé la revue de ce vote interne (car le président était absent).
- La société civile doit montrer son mécontentement à moins qu’elle soit d’accord !
- Il faut engager des débats télévisés et des débats populaires à ce sujet
- La majorité gouvernante doit réaliser que continuer dans une atmosphère aussi chargée et électrique ne mèneras pas le pays vers le consensus et la stabilité, bien au contraire !
- Je demande à la majorité gouvernante d’œuvrer pour assainir l’atmosphère générale dans le pays.
Nous cherchons toujours le consensus…Mais là, je ne vois pas comment nous y parviendrions sans que la majorité gouvernementale ne le veuille aussi.
C’est notre pays à tous, le mien et le vôtre, j’ai joué mon rôle en vous avertissant … jouez votre rôle !
TahiaTounes & Rabbi Yosterha
Noomane Fehri est élu à l’Assemblée nationale constituante sur les listes d’Afek Tounes et actuellement Al Joumhouri.
Je me disais bien que la crise actuelle qui a entouré l’histoire de Baghdadi Mahmoudi et tout le bruit autour du désaccord entre le président de la République et le chef du gouvernement pouvait cacher quelque chose.
Car à chaque fois qu’il y avait une crise sur la scène politique tunisienne, il y avait toujours quelque chose d’autre, SOUVENT DANGEREUX, qui se passait sous silence.
J’ai appris que depuis quelques jours, la commission constitutionnelle des « pouvoirs publics » commence à voter sur les articles sans recourir au consensus.
Hier, mardi 3 juillet, les membres de la commission (qui n’étaient pas tous présent) avaient voté pour le régime parlementaire. C’est à dire que le président est élu parmi les membres de la chambre des députés. C’est à dire le modèle que le parti Ennahdha prône.
Ceci est désolant sur plusieurs niveaux :
- Une position sur un sujet crucial pour l’avenir de notre pays ne se vote pas. Elle se construit par consensus.
- la volonté de certains députés d’Ennahdha de prendre la suprématie morale lors de la séanceplénière, quand nous allons discuter cet article est claire (je les vois déjà répéter en chœur que la commission a tranché pour ce régime et pourquoi l’opposition en parle maintenant ...ils devaient le discuter avant … l’opposition est en train de retarder la constitution, etc.).
- Le fait que tous les députés d’Ennahdha de cette commission aient voté pour le régime parlementaire démontre qu’il n y a aucune indépendance (esteqlalia) dans les travaux d’élaboration de la constitution et pourtant chaque député avait juré indépendance (esteqlalia) lors des travaux de la Constituante. Les députés jurent indépendance et appliquent la politique du parti !!!
- La présidence de cette commission n’était pas présente lors du vote, c’est lorsque le vice président appartenant à Ennahdha était en charge de la séance que le vote s’est effectué.
- Nous attendions un compromis de la part d’Ennahdha sur cette question…Les indications sont claires : il n’y en aura pas !
- Le peuple tunisien a le droit de choisir son président directement, et pas à travers des intermédiaires.
- Les principes de transparence (Open Gov) de l’ANC demandés par les députés et la société civile ne sont pas mis en exécution par l’ANC sous la direction de M. Ben Jaâfar. Ceci constitue un crime contre le peuple tunisien !
Comment s’en sortir ?
- Ce rapport n’est pas définitif car il y a la séance plénière dans quelques mois, et le PV de la réunion n’est pas finalisé.
- Les députés démocrates de la commission ont demandé la revue de ce vote interne (car le président était absent).
- La société civile doit montrer son mécontentement à moins qu’elle soit d’accord !
- Il faut engager des débats télévisés et des débats populaires à ce sujet
- La majorité gouvernante doit réaliser que continuer dans une atmosphère aussi chargée et électrique ne mèneras pas le pays vers le consensus et la stabilité, bien au contraire !
- Je demande à la majorité gouvernante d’œuvrer pour assainir l’atmosphère générale dans le pays.
Nous cherchons toujours le consensus…Mais là, je ne vois pas comment nous y parviendrions sans que la majorité gouvernementale ne le veuille aussi.
C’est notre pays à tous, le mien et le vôtre, j’ai joué mon rôle en vous avertissant … jouez votre rôle !
TahiaTounes & Rabbi Yosterha
Noomane Fehri est élu à l’Assemblée nationale constituante sur les listes d’Afek Tounes et actuellement Al Joumhouri.
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