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ANC : Halima Kanni tire sur les médias, les journalistes boycottent la séance, Sahbi Atig s'excuse
20/10/2012 | 1
min
ANC : Halima Kanni tire sur les médias, les journalistes boycottent la séance, Sahbi Atig s'excuse
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Lors d’une intervention à l’Assemblée nationale Constituante, la députée d’Ennahdha, Halima Kanni, a regretté « l’absence de patriotisme et d’indépendance » des médias en estimant qu'ils sont tenus par les « journalistes de Ben Ali », selon ses dires et les a appelé à « plus de décence, parce que le peuple n’est pas assez naïf pour croire que ces médias militent réellement en faveur de la liberté de la presse ».

 

Halima Kanni a également accusé le SNJT de « recevoir des ordres de parties étrangères compromettant la réussite de la révolution et semant le chaos dans le pays » et ce, suite à la visite de l’ambassadeur français au siège du syndicat des journalistes et son soutien à leur grève en Tunisie.  Le comportement de l’ambassadeur, « soutenant les journalistes dans leur conflit avec le gouvernement » serait, selon elle, « un dépassement de ses prérogatives  et une ingérence dans les affaires de la Tunisie ».

« Il s’agit d’un comportement irrespectueux et d’une offense à la dignité des Tunisiens ainsi qu’à la souveraineté de l’Etat », ajoute t-elle, tout en appelant le gouvernement et les partis politiques à « condamner fortement ce comportement qui dénote d’un esprit colonial ».

Et de prétendre "qu'à travers ce comportement, le SNJT a perdu toute sa crédibilité, si toutefois il en avait une, et a prouvé son implication avec les ennemis de la Tunisie et de la Révolution ».

« Ce genre de médias, contre-révolutionnaires,  n’a pas cessé de défendre Ben Ali et est aujourd’hui encore nostalgique de l’ancien régime ».

Mme Kanni semble ignorer l'objet de la visite de l'ambassadeur de France au siège du SNJT qui était programmée depuis longtemps et elle était destinée, juste, à soutenir la liberté de la presse en Tunisie.

 

Halima Kanni va même jusqu’à déclarer  « la majorité de ceux qui contrôlent les médias aujourd’hui se nourrissent de mensonges et de rumeurs et tentent de diviser les Tunisiens en imposant la discorde et la violence verbale » en concluant par : « les médias libres et honnêtes ont été exclus du paysage médiatique post-révolutionnaire ».

 

Suite à ces propos, l’ensemble des journalistes présents à l’hémicycle a préféré quitter la salle, en signe de protestation et d’indignation et a refusé les excuses présentées par Sahbi Atig, président du bloc parlementaire d'Ennahdha, qui a qualifié les déclarations de la députée d’ « inacceptables et ne représentant pas l’ensemble du bloc parlementaire du parti » et a appelé à « ne pas faire d’amalgame ».


S.T.

 

20/10/2012 | 1
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