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Chroniques
8 ans de révolution, 8 ans de mensonges
Par Nizar Bahloul
14/01/2019 | 15:59
6 min
8 ans de révolution, 8 ans de mensonges

 

C’est une journée noire pour les uns, salvatrice pour les autres. Elle a représenté un cauchemar pour les uns, l’espoir pour les autres. Le 14-Janvier reste une date historique pour la Tunisie. Huit ans après, on n’en a toujours pas fait le bilan. Certains regrettent la période d’avant, « tant on était tranquilles et qu’on mangeait à notre faim », d’autres vous disent « C’est mieux maintenant, on est en train de construire quelque chose de solide et durable pour nos enfants. Ces soubresauts sont naturels et normaux ». Quoiqu’on en pense, quoiqu’on en dise, une révolution ce n’est pas quelque chose d’ordinaire dans l’Histoire d’un peuple. Et c’est tout à fait normal que certains essaient d’obtenir des privilèges et que d’autres en perdent. C’est tout à fait normal aussi que des opportunistes sautent sur l’occasion pour les arracher en pariant sur la faiblesse, la crédulité ou l’inattention des autres.

De ceux qui ont perdu leurs privilèges, on en compte quelques-uns. On peut commencer par Ben Ali en exil et Imed Trabelsi en prison et finir avec Abdelaziz Ben Dhia, Moncef Trabelsi et Djilani Daboussi, décédés pendant ou après un séjour en prison sans aucun procès.

De ceux qui ont obtenu des privilèges (souvent indus), on compte des dizaines de milliers. La liste commence par Moncef Marzouki et passe par Sihem Ben Sedrine et un tas d’islamistes, de contrebandiers, de terroristes et d’anciens exilés ou faux exilés.

 

Huit ans après, et en dépit des milliards de dinars dépensés, les Tunisiens sont encore dans l’expectative. On n’est toujours pas d’accord si la révolution est oui ou non une bonne chose pour nous. Il suffit que l’image de l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali sorte sur le net pour que les passions se déchainent entre ceux qui le regrettent et ceux qui le honnissent. On a eu un échantillon la semaine dernière avec les fiançailles de sa fille Nesrine.

Ces tiraillements ne sont pas seulement expliqués par la situation économique dramatique dans laquelle nous sommes actuellement (l’euro est à plus de 3,5 dinars aujourd’hui contre 1,91 dinar en 2011 ; le dollar est à 2,98 dinars contre 1,43 en 2011), mais aussi par notre ignorance totale de la vérité. Des véritables raisons qui ont poussé Ben Ali à être ce qu’il était, de ce qui s’est réellement passé durant la période de la révolution et des mensonges grossiers que profèrent tous les opportunistes qui occupent l’espace politico-médiatique depuis.

Pour obtenir l’apaisement et passer à l’étape suivante de la révolution, il est impératif que l’on sache ce qui s’est passé avant et pendant cette révolution.

Huit ans après, on a des hommes politiques qui se prétendent révolutionnaires alors qu’ils étaient à l’étranger le 14 janvier 2011, d’autres qui se prétendent victimes de l’ancien régime, alors qu’ils en étaient un pilier et d’autres qui se prétendent patriotes et intègres, alors qu’ils ne sont que des larbins de puissances étrangères.

 

Cette obligation de dire la vérité de ce qui s’est passé avant et pendant la révolution du 14-Janvier est une condition sine qua non pour avancer et nous réconcilier les uns avec les autres. Cette obligation de vérité est si importante qu’elle a été inscrite dans la Constitution. Personne ne peut contester son principe, sauf si l’on décide d’un commun accord (comme nous l’a recommandé feu Nelson Mandela) de tourner la page, d’enterrer le passé et d’avancer. Mais nous sommes trop haineux, aigris et immatures pour cela.

Une instance a été créée en 2013 (IVD) pour se charger de cette importante mission de vérité et cette instance n’a fait qu’empirer les choses et empoisonner la situation. Le constat est net et sans appel, elle n’a pas accompli sa mission, elle n’a pas dit la vérité, elle a menti, elle a falsifié l’Histoire, elle a dressé les Tunisiens les uns contre les autres. S’il n’y avait pas les médias pour la contrer et dénoncer ses supercheries et Béji Caïd Essebsi au pouvoir, l’IVD aurait déclenché une guerre civile dans le pays. Le coupable principal (voire le seul) de cet état de fait s’appelle Sihem Ben Sedrine, présidente de l’IVD. Sans Mustapha Ben Jaâfar et Moncef Marzouki, avec un formidable appui américano-germanique, elle n’aurait jamais occupé le poste, tant elle symbolise la haine, le mensonge et la manipulation.

Ses adeptes essaient de la disculper pour nous dire que la mission de dire la vérité ne revient pas à Sihem Ben Sedrine seulement, mais à tous les membres élus de l’instance. Or ceci est une tromperie, car les membres élus ont été poussés à la porte et éjectés un à un au point que l’IVD n’a plus le quorum nécessaire pour siéger. Il n’y avait pas que les médias et les politiques qui ont dénoncé les abus de Mme Ben Sedrine, il y avait aussi les membres élus de l’instance Noura Borsali (paix à ton âme l’amie), Khemais Chammari, Mustapha Baâzaoui, Lilia Bouguira et bien entendu celui qui a été énormément et publiquement humilié par elle, Zouheir Makhlouf. C’est à ces membres que le parlement a donné la mission de dire la vérité, mais ils n’ont pas pu la dire car leur présidente et son lobby ont tenu à ne dire qu’une vérité, la leur ! Sihem Ben Sedrine a tellement manipulé l’instance au gré de ses propres intérêts qu’elle a conclu un accord, la semaine dernière, avec les magistrats pour les préserver de toute instruction !

 

Huit ans après, et quelques dizaines de millions de dinars jetés par la fenêtre dans les comptes de l’IVD, on ne sait rien de rien concernant les snipers de décembre-janvier 2011, on a mis dans le même sac les vrais martyrs et les bandits, les traîtres et les militants, les intègres et les vendus. Huit ans après, on considère officiellement les islamistes comme de pauvres victimes de la tyrannie de Ben Ali sans dire que certains parmi eux étaient de véritables terroristes. On considère que les copains à Marzouki sont des réprimés de l’ancien régime, alors que certains parmi eux ne sont que des petits délateurs de police et des escrocs qui ont fui le pays pour échapper à la justice. On n’a jamais dit que les pires ennemis des islamistes torturés et jetés en prison sont les islamistes eux-mêmes qui les ont dénoncés à Ben Ali. Toutes ces vérités ont été tues par l’IVD et Sihem Ben Sedrine, car ce sont des vérités qui ne sont pas bonnes à dire pour elle. Mais quel que soit le coût de cette vérité, il est toujours inférieur à celui du mensonge. A moins de, je le répète, choisir la solution de Mandela.

Huit ans après la révolution, on ne dit que du mal de Ben Ali et de l’ancien régime, sans lui donner l’occasion de s’expliquer. On ne parle qu’en mauvais de la période pré-2011 alors qu’il y avait quand même du bon (un tant soit peu) dans cette période 1987-2011.

Huit ans après le 14-Janvier, on se doit de dénoncer ce gros mensonge soigneusement entretenu par l’IVD, les islamistes, les terroristes blanchis, Marzouki, Ben Sedrine et tous les prétendus révolutionnaires et opportunistes. 

Dans un post Facebook publié ce matin du 14 janvier 2019, la députée Leïla Chettaoui a invité à la création d’une commission parlementaire chargée de dévoiler la vérité de ce qui s’est passé entre le 17 décembre 2010 et le 14 janvier 2011. Trop peu ! Ce qu’il faudrait, c’est tourner la page de l’IVD, mettre  Sihem Ben Sedrine hors d’état de nuire et créer une instance composée de gens intègres, experts et désintéressés pour nous dire la vérité et œuvrer à une véritable réconciliation entre les Tunisiens. Sans cela, la Tunisie continuera à trainer son passif historique et à subir les opportunistes de tous bords. Pire, et comme on le voit depuis 2011 et jusqu’à maintenant, voir ces opportunistes et anciens terroristes occuper de hauts postes de l’Etat qui vont de l’administration à la présidence de la République en passant par le parlement et les portefeuilles ministériels.

Par Nizar Bahloul
14/01/2019 | 15:59
6 min
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Commentaires (25)

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Houcine
| 16-01-2019 02:07
Des enquêtes qui n'aboutissent point, ou ciblent tout sauf leur objectif initial... Des tripatouillages et autres menées de nature à ne servir que les intérêts partisans et/ou particuliers.
L'absence de travail historique et sérieux qui permettrait de dire quelque chose de la réalité d'hier et de l'événement historique appelé Révolution et de ce qu'il en est depuis lors interdisent toute parole censée ne laissant d'espace qu'aux conjectures. Art dans quoi le Tunisien est passé maître pour ne pas nommer son penchant pour le verbiage, etc.
Comment a-t-on pu imaginer une révolution en ce pays ? Qui pouvait y croire, l'espérer ou la mener ? Des islamistes pleins de certitudes et de haine ont réapparu comme par miracle pour marcher sur les cadavres de pauvres gens tirés tels des pigeons par les hommes de main de Ben Ali et consorts et dont je parie qu'une telle engeance est encore en nombre dans les arcanes de ceux qui nous gouvernent. Des larbins et opportunites du temps de l'autre sont réapparus petit à petit, émergeant de leur retraite dorée pour se présenter comme des sachants, des connaisseurs, des gens qui ont de l'expérience et ont réintégré ces lieux qu'ils occupèrent jadis pensant que là était Leur place tout comme leurs semblables barbus se pensent et agissent aujourd'hui.
Alors, encore un effort... pour prétendre à quoi que ce soit et encore moins à l'appropriation d'un si beau nom, j'ai nommée Révolution.

Abel Chater
| 15-01-2019 22:00
Toute la chronique est tellement superficielle, généraliste, partiale, inéquitable, qui ne sent que la vengeance et l'appartenance, qu'elle n'appartient qu'aux droits de son auteur. Il ne m'appartient pas de corriger les avis d'autrui. Mais il est de mon devoir de corriger le grand mensonge autour de Nelson Mandela, que les colonisateurs nous gonflent, comme ils nous ont gonflé Bourguiba et tous leurs autres pions, jusqu'à l'Indien Mahatma Gandhi, qui tint 800 millions d'Indiens sous le contrôle des colonisateurs anglais, sans leur permettre de se révolter contre eux.
Si seulement les bons journalistes comme Nizar Bahloul, disaient la vérité au peuple tunisien !!!
A peine Nelson Mandela s'était garanti le fauteuil du pouvoir en Afrique du Sud, qu'il avait trahi son peuple et la Révolution des Noirs. Il a aidé les colonisateurs blancs de l'Apartheid, à garder en leurs propriétés 93% des terres cultivables de toute l'Afrique du Sud, jusqu'à aujourd'hui. Oui, oui, exactement comme le fit notre propre dictateur déchu Bourguiba, en ayant laissé la propriété coloniale aux assassins des Tunisiens, jusqu'à aujourd'hui.
Que les Tunisiens sachent que jusqu'à aujourd'hui, les Noirs de l'Afrique du Sud, n'ont droit qu'à 7 % seulement de leurs propres terres. 93 % des terres cultivables de l'Afrique de Sud, appartiennent jusqu'à aujourd'hui en 2019, aux colonisateurs blancs de l'Afrique du Sud.
Donc, ce mensonge angélique du pauvre Nelson Mandela, ne profite qu'aux occupants de l'Afrique du Sud qui sont d'origine européenne, à majorité anglaise et hollandaise.Toute la chronique est tellement superficielle, généraliste, partiale, inéquitable, qui ne sent que la vengeance et l'appartenance, qu'elle n'appartient qu'aux droits de son auteur. Il ne m'appartient pas de corriger les avis d'autrui. Mais il est de mon devoir de corriger le grand mensonge autour de Nelson Mandela, que les colonisateurs nous gonflent, comme ils nous ont gonflé Bourguiba et tous leurs autres pions, jusqu'à l'Indien Mahatma Gandhi, qui tint 800 millions d'Indiens sous le contrôle des colonisateurs anglais, sans leur permettre de se révolter contre eux.
Si seulement les bons journalistes comme Nizar Bahloul, disaient la vérité au peuple tunisien !!!
A peine Nelson Mandela s'était garanti le fauteuil du pouvoir en Afrique du Sud, qu'il avait trahi son peuple et la Révolution des Noirs. Il a aidé les colonisateurs blancs de l'Apartheid, à garder en leurs propriétés 93% des terres cultivables de toute l'Afrique du Sud, jusqu'à aujourd'hui. Oui, oui, exactement comme le fit notre propre dictateur déchu Bourguiba, en ayant laissé la propriété coloniale aux assassins des Tunisiens, jusqu'à aujourd'hui.
Que les Tunisiens sachent que jusqu'à aujourd'hui, les Noirs de l'Afrique du Sud, n'ont droit qu'à 7 % seulement de leurs propres terres. 93 % des terres cultivables de l'Afrique de Sud, appartiennent jusqu'à aujourd'hui en 2019, aux colonisateurs blancs de l'Afrique du Sud.
Donc, ce mensonge angélique du pauvre Nelson Mandela, ne profite qu'aux occupants de l'Afrique du Sud qui sont d'origine européenne, à majorité anglaise et hollandaise.
Les mensonges n'aident que les criminels. Les victimes ont droit à la vérité.
Les mensonges n'aident que les criminels. Les victimes ont droit à la vérité.
https://www.dw.com/fr/afrique-du-sud-la-terre-aux-mains-des-blancs/a-18271055

Maxula
| 15-01-2019 18:55
"toutes mes condolèances !"

Aigu l'accent ! Mais c'est pas "grave" !
;--))

Maxula
| 15-01-2019 18:51
"Ceux qui le regrettent sont dénués de bon sens"

Tout à fait d'accord !
Je n'arrête pas de le dire à notre pauvre et "belle-âme" nationale, Noel-Leon, ici présent !
Mais vous oubliez un élément, et non des moindres, dans votre énumération des griefs à imputer au Zaba de triste mémoire.
C'est le fameux "2626", dont le produit(*) allait directement, si ce n'est dans la poche de Zaba, du moins pour remplir les armoires à fric qui meublaient le bureau de son château de Sidi-Dhrif !
Maxula.
(*) Ceux qui ont ouvert les armoires du trésor de Benali-baba, ne nous en ont rien dit !

Maxula
| 15-01-2019 18:30
"à la mémoire du Martyr Suprême de la Résistance, Mon frère en résistance JW"
Woh ! Il a défuncté ?
Mais non, hélas !

"auront aujourd'hui la peau de celle de Habib Bourguiba"
Heu, ne vous en déplaise, mais Zaba leur a déjà brûlé la politesse, et c'est bien lui qui a eu "la priorité scélérate" d'avoir la peau de son bienfaiteur, Bourguiba !

"Les prophéties de JW se profilent et je les vois"
On a les prophètes et oiseaux de mauvais augure qu'on peut, mon brave !
Mais rappelez-vous que "le pire n'est jamais sûr" !
Et pour finir, je vous présente mes condoléances "définitives" concernant l'époque honnie de Zaba, et avant l'heure pour la défunctation d'icelui, que je vois poindre à l'horizon !
Maxula.

Maxula
| 15-01-2019 17:58
Vous suggérez de "créer une instance composée de gens intègres, experts et désintéressés pour nous dire la vérité" !
Autant dire : "créons une commission-2 pour évaluer et corriger les travaux de la commission-1, en attendant que ceux qui ne seront pas satisfaits des travaux de la commission-2, veuillent à leur tour créer une commission-3, pour évaluer et corriger les travaux de la commission-2, et ouvrir ainsi la voie à une commission-4 qui, etc.
Et ainsi de suite jusqu'à plus soif, et indéfiniment !
Et si on abrégeait une bonne fois pour toutes les souffrances, les injustices et les attentes des uns et des autres "en amendant la constitution" (qui n'est qu'un brouillon, pour ne pas dire plus !).
Car c'est là où réside le mal originel qui fait que la Tunisie reste encalminée dans ses contradictions et ses aspirations à vouloir tout et son contraire !
Ou mieux, (soyons réalistes et optimistes) en procédant à sa refonte de fond en comble, en misant sur un système de scrutin qui "ne laissera pas le soin au hasard de bien faire les choses", mais plutôt en veillant à respecter les maîtres-mots de "liberté, démocratie, laïcité" ?
Car on ne peut plus se cacher la vérité plus longtemps, puisque voici venu le temps de l'introspection pour tirer les leçons du passé récent, et bâtir du neuf sur des bases autrement plus solides.
Il en va de la pérennité de notre république, sinon de sa viabilité pour maintenant et pour demain. Pour nous comme pour les générations qui suivront !
Par ailleurs, (et comme on ne se refait pas !) je n'ai pu m'empêcher de relever quelques petites fautes de français :
1/ "mensonges grossiers que fomentent tous les opportunistes"
Ne serait-ce pas plutôt : "mensonges grossiers que disent (émettent, profèrent, etc.) tous les opportunistes" ?
Car on ne "fomente" que les complots et les coups tordus !
2/ "nous réconcilier les uns les autres."
Nous réconcilier les uns AVEC les autres.
3/ "Le coupable principal (voire le seul) à cet état de fait"
Le principal coupable DE cet état de fait.

Et enfin, si je peux me permettre(sic), sur votre photo qui accompagne votre édito, vous semblez avoir pris du poids !
Vous devriez, pour y remédier, vous accorder une petite heure de marche chaque jour. Cela entretient à la fois, le corps et l'esprit !
Maxula.

BN : Merci d'avoir attiré notre attention

Nephentes
| 15-01-2019 13:24
Chapeau tout d'abord pour votre numéro de funambule Si Nizar; vous êtes un équilibriste hors pair, reniflant telle la marmotte l'odeur du danger à des kilomètres à la ronde.

Les 8 dernières années sont essentiellement 8 années d'irresponsabilité, d'immaturité, d'incapacité à assumer le principe de responsabilité citoyenne.

Je répète obsessionnellement dans cet espace dédiés à des commentaires plus ou moins crédibles que le problème essentiel de la Tunisie est l'incapacité de ce peuple à exercer ses droits et obligations de citoyens libres, c'est à dire responsables.

Cela est essentiellement dû selon moi aux changements psychosociaux que connaît ce pays depuis plus de 30 années et qui ont laminés tout potentiel d'édification d'un véritable Etat de Droit et de la Modernité;

Rappelons si nécessaire qu'un Etat de Droit moderne se fonde sur la responsabilité, la prise d'initiative individuelles, le respect de l'intangibilité de la Loi, ainsi que la fin de l'aliénation de l'individu par les logiques de groupes.

Les problématiques auxquelles est confrontées cette "révolution" sont d'ordre socio-culturel avant tout.

Il faut donc réparer les conséquences de la prégnance des mentalités bédouines issues de l'exode rural récent et de l'aliénation de la dictature benaliste, avant de parler de capacité à bâtir une société libre et moderne.

Sadok Kenani
| 15-01-2019 13:09
Rien à redire une analyse sérieuse et bien ficelée seul bémol,rappeler à notre bonne mémoire encore et encore si ce n'est Youssef Chahed quelqu'un de sa Cour...Ainsi donc Leila Chattaoui proposerait une Commission Parlementaire chargée dévoiler la vérité sur ce qui s'est passé entre le 17 Décembre 2010et le 14 Janvier 2011,quelle impudeur et quel insolence de la part d'une personne qui a remué ciel et terre pour mettre à nue les réseaux Islamistes qui ont facilité le départ de nos enfants vers l'Enfer Syrien avant de prêter allégeance au Gourou de la Secte tout comme son nouveau mentor et enterrer à jamais sa supposée enquête......

Habib
| 15-01-2019 12:51
Je fais partie de plusieurs Tunisiens ,dont personne n'en parle,et qui sont victimes de cette revolution qui a permis a d'autres de s'enrichir indument.
Notre maison a ete saccagee,et incendiee apres le vol de tout ce que nous possedions par une bande de hors la loi ..un certain 14 JANVIER 2011 apres midi avant la fuite de l'ex-President.
Ni le gouvernement,ni la justice ,ni meme la compagnie d'assurance ( notre maison etait assuree depuis plusieurs annees contre vol et incendie ) ne nous ont dedommages jusqu'a ce jour des pertes et degats subis .
Ne sommes nous pas en droit de demander a l'Etat de nous dedommager du fait qu'il a manque a l'obligation juridique qui lui incombe de proteger les personnes et les biens ?

DIEHK
| 15-01-2019 00:49
Votre article, x'est 1 des meilleurs que j'ai lu et je vous félicite pour votre franchise professionnelle que j'ai cru perdue sue notre site BN avec plusieurs fois "les articles de tous avaient le gout du caramel amer".
Pour terminer: Des fois, il vaut mieux une critique constructive qu'1 critique objective disait JPS Philosophe engagée en 1968!!!
Que de bons souvenirs pour moi, 1 vieux senior
soixante huitard refoulé?
Amitiés à TOUS!