La commission de la Santé de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a auditionné, mercredi 16 avril 2025, le ministère de la Santé au sujet de la campagne de vaccination contre le papillomavirus humain (HPV), de ses enjeux sanitaires et des inquiétudes liées à son déploiement.
Les représentants du ministère ont présenté ce vaccin comme un progrès majeur pour le système de santé, en rappelant qu’il permet de prévenir jusqu’à 70 % des cas de cancer du col de l’utérus, une maladie responsable de près de 200 décès chaque année en Tunisie. Ils ont souligné que le vaccin avait fait l’objet de plus de vingt ans d’études et d’essais cliniques, et que sa distribution gratuite par l’État constituait un effort important, dans un contexte de pénurie mondiale.
Les députés ont, pour leur part, déploré le manque d’informations diffusées auprès du grand public, ce qui a contribué à alimenter la méfiance de certains parents. Ils ont interrogé le ministère sur le ciblage exclusif des filles âgées de 12 ans, l’exclusion des garçons, le caractère obligatoire du vaccin et la stratégie de communication jugée insuffisante.
En réponse, les représentants du ministère ont affirmé que le vaccin était sûr, avec des effets secondaires mineurs similaires à ceux d’autres vaccins administrés en Tunisie. Ils ont expliqué que la version actuellement disponible ne concernait que les filles, mais qu’une extension aux garçons pourrait être envisagée ultérieurement. Enfin, ils ont assuré que des actions de sensibilisation étaient en cours via les médias, les écoles et les structures locales, et ont appelé à la mobilisation de toutes les parties prenantes, y compris les députés, pour mieux informer les citoyens et lever les craintes infondées.
H.K
