L'Organisation internationale de la protection des enfants méditerranéens (OIPEM) a appelé, dans un communiqué publié le samedi 7 décembre 2024, à l'imposition d'amendes aux parents dont les enfants sont impliqués dans des actes d'agression ou de vandalisme au sein des établissements scolaires.
L'organisation a également souligné l'importance de modifier les règlements intérieurs des écoles, en rendant leur signature obligatoire par les parents. Ces derniers seraient ainsi tenus responsables en cas de non-respect des règles par leurs enfants.
Par ailleurs, l'OIPEM a exhorté le ministère de l'Éducation à interdire strictement l'utilisation des smartphones dans les établissements scolaires. Elle recommande l'application de sanctions sévères à l'encontre des élèves qui enfreindraient cette règle.
L'organisation s'est alarmée de la hausse inquiétante des cas de violence en milieu scolaire, qui se répand dans plusieurs régions. Elle appelle à une mobilisation collective et au lancement d'une campagne de sensibilisation pour enrayer ce phénomène préoccupant.
Ce cri d'alarme intervient après un drame survenu à Chebba, où un enseignant s'est immolé par le feu la semaine dernière. Victime de harcèlement et d'intimidation répétés, tant par des élèves que par des individus extérieurs à son établissement, cet acte désespéré a profondément choqué l'opinion publique. Les agressions en milieu scolaire, de plus en plus fréquentes ces derniers mois, continuent de défrayer la chronique, illustrant l'ampleur de la violence qui s'intensifie face à l'absence de mesures efficaces pour l'endiguer.
M.B.Z
Cette évidence veut signifier que jadis l'écolier, le collégien obeissauent, et le respect de l'adulte allait quasiment de soi.
Les adultes, de leur côté, donnaient une image de respectabilité, on avait cette représentation partagée.
Dans les sociétés complexes, les modes d'interactions et de représentation de soi et des autres ne font plus l'objet d'un consensus, fragmentations et segmentation des "cultures", des manières de faire et d'être si bien qu'on peut soutenir l'existence de normes plurielles au sein d'une même société.
Jadis, on parlait de classes sociales, et des sociologues ont montré comment des différences, des distinctions, au sens extensif, formaient des cultures.
Cultures différentielles, différentes, dont l'expression fait scandale aux yeux de certains.
Le rapport à la violence est pluriel, comme le rapport au corps, l'intime est pluriel, et il n'est pas jusqu'au à la loi qui est problematisé selon l'origine et l'appartenance sociale.
La Tunisie se rêve en société égale, sans conflits sociaux , sans différences de classes, et elle doit affronter ses problèmes.
Ceux qu'elle génère, par son organisation ou son défaut, son souci ou non de ses membres, ses conflits ignorés, les disparités de fortune et les misères plurielles ignorées.
Les problèmes sociaux s'expriment selon des modalités plus ou moins réglées et régulées; les questions sociétales posent des questions aux institutions, s'y traduisent par des formes d'expression nouvelles....
Pourtant, la campagne rejoint la ville, et la tendance à l'urbanisation des m'?urs gagne du terrain en même temps qu'augmente la population et varient les moyens de communication.
Bref, une société plus complexe, des questions plus difficiles à traiter par leur variété et intensité.
La violence ne veut rien dire.
Les violences plurielles, et celles des jeunesses en particulier sont de vraies questions non solubles dans le discours.
Elles sont expressives, et disent bien.plus sur l'état de cette société que toutes les recettes.
Traitez avec l'autre dignement, et traitez-le à cette aune, vous gagnez le respect en retour.
Une société sans perspective d'avenir est la plus grande violence.