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Yassine Ramzi Sghaier alerte sur la prolifération des méduses en Tunisie et propose des solutions durables
27/06/2025 | 10:09
3 min
Yassine Ramzi Sghaier alerte sur la prolifération des méduses en Tunisie et propose des solutions durables

Yassine Ramzi Sghaier, biologiste marin et président de l’association Tunsea, est intervenu, vendredi 27 juin 2025, sur les ondes de Mosaïque FM afin de revenir sur le phénomène de propagation des méduses constaté dans la plupart des plages en Tunisie.

« Effectivement, tous les indicateurs de ces dernières années témoignent d’une présence de plus en plus marquée des méduses », a affirmé l’invité de l’émission Ahla Sbeh. Il a ensuite pointé du doigt la hausse des températures de la Méditerranée, qui a vu ses moyennes grimper de 20 %.

Répondant à la question de l’animateur Amine Gara sur les records de température enregistrés cette saison en Méditerranée, le biologiste a confirmé que celles-ci figurent parmi les plus élevées jamais mesurées ces dernières années.

« Chaque année, on dit que c’est l’été le plus chaud, et malheureusement, ce phénomène s’aggrave progressivement », a déploré Yassine Ramzi Sghaier, en rappelant qu’il s’agit d’un phénomène mondial dont nous subissons les conséquences.

Il a ensuite détaillé les facteurs expliquant la forte prolifération des méduses. Le premier étant la hausse des températures, qui favorise leur développement, ainsi que la pollution organique en mer, qui constitue leur principale source de nourriture.

Il a également fait référence aux 28 plages interdites à la baignade par le ministère de la Santé, au phénomène de la marée rouge, ainsi qu’à l’état vétuste des infrastructures de traitement des eaux en Tunisie. Autant de facteurs qui, selon lui, contribuent à la prolifération des méduses.

« Les méduses ne se limitent pas à une seule région. Nous faisons face à deux variétés, les méduses bleues, présentes dans la région du Sahel, et une autre, plus petite, de couleur violette, mais plus douloureuse, qu’on retrouve surtout dans le sud du pays », a précisé le biologiste.

Il a également évoqué la disparition progressive des prédateurs naturels des méduses, comme la tortue de mer et une dizaine d’espèces de poissons dont les populations ont fortement diminué à cause de la pêche anarchique.
« Nous oublions que plus il y a de méduses, moins il y a de petits poissons, qui en sont les proies. Cela finit aussi par affecter les grands poissons, qui eux, sont les prédateurs des méduses », a-t-il regretté.

Concernant les solutions, il a plaidé pour la valorisation de la méduse bleue, comme cela se fait au Chili ou dans d’autres pays, via l’aquaculture, puis l’exportation vers les pays d’Asie où elles sont consommées, ou encore leur utilisation par l’industrie pharmaceutique.

Enfin, à propos des mesures à adopter en cas de piqûre, M. Sghaier a assuré que, heureusement, la Tunisie ne compte pas de variétés dangereuses pour la santé humaine.
« Nous, les Tunisiens, avons tendance à frotter notre peau avec le sable de la plage après une piqûre, ce qui empire la situation », a-t-il mis en garde, en appelant à rincer la zone affectée avec de l’eau de mer, surtout pas de l’eau douce, et à retirer délicatement les filaments ou les épines laissés par la méduse.

 

H.K

27/06/2025 | 10:09
3 min
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Commentaires
Abir
Un bon gouverneur, n'est pas un pompier
a posté le 27-06-2025 à 11:55
Faire le pompier pour chaque problème n'a aucune stratégie d'une bonne gouvernance . La bonne gouvernance est une responsabilité, c'est prévenir les problèmes par des solutions à court, moyen et long terme , ce ne pas par des calmants ! Chaque saison, pour tout domaine, il faut se préparer d'avance et ce ne pas au moment même comme pour éteindre une incendie
Gg
Si vous ne faites rien, vos cotes sont condamnées
a posté le 27-06-2025 à 10:27
Nettoyez vos villes, campagnes, bleds... car tout finit à la mer.
Et triez vos déchets, recyclez, construisez des stations d'épuration, plus rien ne doit être bêtement jeté en mer.
Mais vous ne ferez rien, il ne faut pas rêver!
Nephentes
Nos côtes sont condamnées étant mieux
a posté le à 21:55
L'immense majorité des Tunisiens est incapable de gérer durablement un écosystème naturel quel qu'il soit

La montée lentement mais inéluctable du niveau de la mer et la disparition progressive des plages me réconforte sincèrement

Mère Nature reprend ses droits