Le ministère de l’Intérieur a publié, tard dans la soirée du 31 mai 2018, un communiqué pour revenir sur le début de polémique qui a commencé à enfler à propos d’une femme allemande interdite d’entrée sur le territoire tunisien, au port de la Goulette. Sur les réseaux sociaux, la police des frontières a été accusée d’avoir maltraité la dame et certains élus se sont emparés de l’histoire, à l'instar de Yassine Ayari.

Le ministère explique que la femme en question, portant le nikab, est arrivée dans l’après-midi du 31 mai, en provenance d’Europe, au port de la Goulette. Son mari est Tunisien et vit en Tunisie avec leurs deux enfants. Cet homme avait été expulsé par les autorités allemandes, depuis près de trois mois pour soupçon de terrorisme et qu’il est interdit de voyage.

Sur la base d’informations concernant des soupçons de terrorisme, impliquant l'épouse, cette dernière a été interdite d’entrée sur le territoire tunisien et a été redirigée vers le lieu de départ, le tout dans le respect de ses droits, précise le ministère.

 Le communiqué ajoute que le mari est arrivé sur les lieux et a essayé d’escalader le mur d’enceinte du port. Il a menacé de se jeter en mer en contestation de l’interdiction qui a frappé son épouse, le tout en proférant des insultes contre les agents de sécurité. Le parquet a autorisé les forces de l’ordre à ouvrir une instruction judiciaire concernant cet individu, tout en le laissant en liberté. Il a été convoqué pour le lundi 4 juin 2018.

M.A