
Les Tunisiens sont de grands amateurs de gros mots. Toutes les lettres de l’alphabet y passent, du « a » au « z » et toutes les situations y sont déclinées. Le Tunisien jure lorsqu’il est heureux, lorsqu’il est en colère, lorsqu’il est excité ou ennuyé, lorsqu’il proteste ou qu’il exprime un sentiment, peu importe lequel.
Il y a un nom d’oiseau pour chaque situation et chaque sentiment. Les Tunisiens les connaissent et les pratiquent depuis leur plus jeune âge jusqu’à leurs plus vieux jours. Ils sont plus tolérés chez certaines populations ou personnes que d’autres. Les hommes - comme toujours – se voient accorder plus de libertés pour jurer en public que les femmes. Mais comme pour plein d’autres choses, le Tunisien pratique mais n’assume pas.
Alors que le dialecte tunisien est riche en jurons de toutes sortes, ces mots continuent de choquer. Comme pour l’alcool, on boit, mais on n’assume pas; Comme pour le sexe, on pratique, mais on s’en cache.
Il y a deux jours, un show humoristique sur les planches de Carthage a suscité une vive controverse. AZ, humoriste français aux origines algériennes, a souhaité rendre un hommage salace à la richesse du vocabulaire grivois des Maghrébins et plus particulièrement des Tunisiens. Certains ont éclaté de rire, d’autres ont invoqué les saints pour faire face à cet affront. L’humoriste est accusé d’avoir bafoué les règles de la bienséance et choqué les personnes les plus sensibles en utilisant un juron, pourtant bien de chez nous. Il est accusé d’avoir utilisé le mot populaire pour phallus sur les planches du théâtre en plein air le plus prestigieux du pays.
Le mot avec un « z » a pourtant fait rire l’audience, tant l’humoriste a rappelé ses nombreuses et variées déclinaisons dans notre dialecte. « On pourrait même l’utiliser comme ponctuation », a-t-il dit, sous le rire des spectateurs. Il n’avait pourtant pas tort, ce mot est tellement partout qu’il perd souvent sa connotation sexuelle pour devenir un simple élément de langage.
Et pourtant, le mot en « f » ne choque personne lorsqu’il est utilisé dans toutes les chansons de rap, mais pas que, dans les productions américaines à grand succès et dans les films que nous nous déplaçons en salles pour regarder.
Sur les réseaux, espace de puritanisme par excellence et d’expression des opinions les moins assumées dans la vraie vie, on crie au scandale. On s’offusque, s’indigne et se dit choqué que des propos aussi grossiers aient été proférés devant des familles, des enfants et des femmes. En gros, tous ceux pour lesquels il n’est pas admis de les prononcer en public.
L’artiste a été poussé aux excuses. « Il y a eu des rires et des gens qui se sont sentis offensés par ce mot qui n’avait pourtant aucune connotation qu’on n’a pas chez nous ‘’les arabes’’ » a-t-il déclaré lors de la conférence de presse qui a suivi le spectacle.
Le festival a présenté des excuses rappelant que le producteur du spectacle a été convoqué en fin mai dernier pour s’entretenir avec les comédiens et les avertir de ne pas aborder, dans leurs spectacles, des sujets qui affecteraient les croyances et contrediraient la morale. De quelles croyances et de quelle morale parle-t-on ?
On apprend aussi, grâce à un communiqué du festival, que le Comité directeur avait assuré le suivi de tous les préparatifs et les répétitions d'avant-spectacle effectués par les comédiens, « sans déceler des dépassements notables ». Si on devait enseigner la censure préalable, ce qu’a fait le comité directeur du festival serait un cas d’école.
Que le spectacle soit de mauvais goût, grossier, ou tout simplement loin d’être drôle se discute et se débat. Chacun est libre de ses goûts et de ses opinions. Mais, c’est au final au spectateur de choisir ce qu’il a envie de regarder, d’écouter ou d’apprécier. Ce pour quoi il paie, se déplace et consacre une soirée. Ce n’est pas à une entité moralisatrice de s’ériger en gardienne de la morale et des mœurs, de se proclamer filtre et de censurer ce qu’elle estime contraire ou non aux « croyances générales ». Si tel était le cas, on n'aurait plus droit aux grandes productions cinématographiques, aux meilleures chansons de rap, aux films de gangsters et à la majorité des séries à succès. Si tout devait être poli, lissé et obéissant à la "morale", le spectateur n'aurait plus drit à rien, il ne pourra plus juger de lui-même, se faire une opinion, réfléchir...
Sur les réseaux, les moralisateurs s’échauffent. Certains appellent à l’arrestation du comédien, d’autres à son agression physique. « Mais n’y a-t-il aucun homme jaloux de sauvegarder sa morale et de protéger sa femme et ses enfants pour faire taire cet insolent ? ». Des commentaires de ce genre fusent un peu partout sur la toile. Les Tunisiens, certains d’entre eux évidemment, seraient prêts à accepter toutes sortes de dépassements mais pas ceux qui les mettraient face à leurs propres contradictions, à leur propre hypocrisie. Ils seraient prêts à accepter la censure publique, pourvu qu’ils puissent continuer à s’extasier des mêmes "grossièretés" en privé.
Au final, le seul tort du comédien aura été de méconnaitre cette particularité bien de chez nous, cette dualité de la langue arabe tunisienne, de la société, entre ce qu'on dit officiellement et ce qu'on fait réellement...



il en résulte , l'homosexualité masculine est très répandue.
il y en a mème qui s'en vantent !!
pour eux, l'homosexuel est le passif, l'actif ne l'est pas !
erreur: les 2 sont homos, l'actif ET le passif.
vous notez aussi, sur av. Rguiba et ailleurs, des hommes se promènent la main dans la main.
vous allez dire: se sont des amis (ess-hab ).
mais pour un touriste occidental, ce sont 2 homosexuels.
eh oui. vous exposez votre homosexualité en public, et vous en ètes fiers !!
Incroyable . continuez ....
C'est quoi ces analyses de comptoir de bar?
Vous n'êtes pas du tout Tunisien c'est la seule analyse que j'ai de vous et vous venez troller sur le site de BN.
Quant à l'homosexualité présumé dont vous parlez vous avez l'air de bien la connaître. Vous en êtes alors?
La scène de Carthage n'est plus ce qu'elle était. La crise économique se sent même dans le choix des artistes. A moins qu'il s'agisse d'une conséquence naturelle du tachlik que subit notre pays depuis 2011 jusqu'à aujourd'hui.
Les tunisiens et les tunisiennes ont l'humour dans le sens, donc de grâce épargnez nous ces humoristes de troisième catégorie.
Ce Z***** qui fait couler beaucoup d'encre - celle de ceux qui écrivent encore à la plume, surtout- est pourtant sur presque toutes les langues masculines, en Tunisie...
'? peine arrivés, nous l'entendons en boucle, dès l'aéroport, en respirant notre première bouffée d'air tunisienne. Près de nous, deux types, terminaient leurs phrases par Z****, amicalement.
Au taxi, c'est autour du chauffeur d'hurler Z**** dans son téléphone, durant tout le trajet. Et, croyez-moi ! Il n'était ni drôle comme votre humoriste de Carthage ni sympathique. Il conduisait comme un dingue.
La vulgarité existe, dans toutes les cultures, sans exception, certes. Mais dans la Comédie humaine tunisienne, le phallus est systématiquement associé au mépris (mépris de l'autre ; mépris de soi-même ; mépris de la vie)... Ce phénomène mérite réflexion.
..
Le riche héritage amazigh est tel ...
C'est donc au spectateur de bien choisir ses artistes et ses spectacles.
Question a la personne qui a ecrit cet article..Est ce que vous utilisez ou vous connaissez des familles qui utilisent ces mots entre eux ,pere ,mere,soeur et frere..juste pour savoir si on est bien accroche a cette nouvelle civilisation du vulgarisme
Il paraît que ceux qui ont recours à de tels mots pour s'exprimer manquent de vocabulaire et on attribue en général l'usage de ces mots aux couches populaires et pas très éduquées. Peut-être que la majorité de la population en Tunisie est bête?
Le plus intéressant est que ces mots ne sont pas uniquement utilisés comme insultes, mais dans un discours normal. Je ne comprends pas pourquoi certains éprouvent le besoin de prendre leurs phallus pour témoins, mon phallus par ci, mon phallus par là. Exemple: "hier il faisait trop chaud, eh mon phallus, donc j'ai décidé d'aller à la plage, eh mon phallus, la mer était vraiment bonne, eh mon phallus"
A propos du "f" word, personnellement je l'utilise lorsque je suis vraiment en colère, on dirait que les obscènités sont moins pénibles dans la langue des "koffars". '?a me dérange toujours d'écouter un anglophone utiliser le "f" word comme ponctuation et j'ai tendance à stigmatiser très rapidement ce genre de personnes.
Généralement, il y a des avertissements lorsqu'un film contient des mots vulgaires. Est-ce que les gens qui sont allés voir le spectacle de cet AZ, savaient à quoi s'attendre. Si oui, alors ils n'avaient pas le droit d'être choqués. On ne peut pas aller voir un spectacle de Jean Marie Bigard, puis se plaindre de la vulgarité de l'humoriste. Par contre, si les spectateurs n'ont pas été avertis d'une manière ou d'une autre, alors là je comprends leur désarroi.
PS au "fallous" de Carthage qui veut emprisonner ceux qui disent de gros mots, Hollywood tient à pied d'égalité la vulgarité et le tabac, on voit souvent des avertissement comme "this movie contains scenes of smoking and language", donc tant qu'à faire pourquoi ne pas mettre tous les fumeurs en taule, ils sont sont plus nuisibles aux autres.
La négligence,et le manque de se conformer strictement aux règles près établies.
La ministre de tutelle doit impérativement assumer ses responsabilités,en ce qui concerne ce monsieur qui a dérogé au cahier des charges, il ne pourrait y avoir une quelconque raison pour honorer la Somme de 26000 Euros en devises et dont le pays est en manque.
En sus des poursuites pénales doivent être entreprises immédiatement.
La ministre de la culture doit clarifier avec une exigence absolue les contras aux futurs candidats locaux et étrangers qui envisageraient participer aux festivités départementales du pays.
C'est comme L. Abdelli qui nous a sorti Debbi.
Maintenant les goûts et les couleurs ça ne se discute pas.
Ca ne m'empêchera pas de dormir mais en présence de mes enfants je serai gêné, oui c'est notre culture arabo musulmane.
Yeddoou fi.... Z ou D dirait weld El Houma.
d expression, puisque votre "analyse" n est qu une synthese repetitive des valeurs nihilistes occidentales, que nos autoproclamees elites au memitisme beat de
l Occident, veulent imposer au peuple arabo-musulman tunisien , dont
l identite culturelle rejette le vulgaire, le mauvais gout, l insulte, le sacrilege, la decadence morale et ethique etc , quoique fassent les culturellement deracines tunisiens des valeurs de leur religion au quotidien,. Au lieu de se revolter contre le vulgaire de cet artiste, Kaeies Saeied aurait du limoger
la ministre des affaires culturelles, les responsables du festival et expulser le pseudo artiste!
Non, tout ne peut etre debattu et discute, surtout pas le nihilisme des nihilistes tunisiens applaudis par l Occident et leur artistes qui osent propager le vulgaire, et se faire payer pour cela en devises etrangeres, alors que ces devises manque
pour acheter des medicament entre autre.. Non Kaeies aurait du faire plus que cela!
Arrêtez votre moralisme à trois sous
réponse à synda en est la preuve.
cesse de regarder cette fabrique D IMBECILES qu est la TV ...TUNISIENNE ,ou sebastien +FOUCAULT
synda,ton article est dèstinè à tous ceux qui savent VIVRE.B R A V O
Dans ce cas là KS risque de mettre toute la population en prison pour ce mot!!!
Quoique les pauvres ils y sont déjà, mais a ciel ouvert!!! :)))
Me diriez vous pourquoi ? Tout bêtement, nous les 70% de ces mangeurs de foin, épousent guère les analyses du chef !
Vous criez sur tous les toits des chancelleries du monde que notre président KAIS SAÏED est mauvais, putschiste, en quelques sortes un hors la loi, bafouant toutes les règles de démocratie.
Que dirions-nous du chef qui ne loupe aucune occasion pour nous donner des leçons contradictoires à ce que nous aficiadianos pensions, par quel droit agit le (chef) me semble t-il qu'on a le droit de s'exprimer (dans les règles) pas d'insultes ca va de soi, mes respects à vous tous et toutes, je demeure lecteur inconditionnel de ce journal (bn) en attendant l'émergence d'un nouveau plus percutant, plus objectif qui pourrait espérions le, réunifier la 30% à ceux qui ne possèdent ni dignité ni honneur !
Qu'avons nous fait pour être lynché, mis plus bas que bas.
Merci de votre attention.
Depuis ce jour, j'ai décidé de ne plus rigoler avec ces choses là, c'est trop sérieux la dualité. Alors je ne dis plus 7outa, borgne, fartasse, friseur, chalba9....
Je fais attention à n'offusquer personne mais je me préserve le droit de dire sa*mouna. C'est beau sa*mouna, non?
Sacrée dualité.