Issam Eddine Fitati, ex-chauffeur et employé de la SNCFT licencié en 2016 a dévoilé des soupçons de mauvaise gestion dans l’entreprise publique lors de son passage sur Shems FM ce mercredi 7 mars 2018.

Ainsi,  la SNCFT a procédé, avec l’accord du ministère du Transport du temps de l’ancien ministre Anis Ghedira à l’acquisition de 20 trains pour près de 165 millions de dinars pour renforcer sa flotte. Sauf que ces trains ne seraient pas compatibles avec le réseau ferroviaire. En effet, les roues des nouveaux trains acquis pèseraient plus de 20 tonnes, alors que les rails constituant le réseau tunisien ne supportent  pas plus de 15 tonnes. Selon Issam Eddine Fitati,  «  ces trains ne sont donc pas opérationnels, et on sera obligé de changer toutes les lignes, ce qui aurait un coût colossal pour l’entreprise publique » a souligné l’agent licencié qui ajoute «  ce problème s’est posé lors de l’achat des nouveaux  métros qui ne peuvent, pour des problèmes techniques, procéder à un arrêt pour la descente des usagers, dans la principale station de métro en Tunisie, à savoir l’arrêt République ( communément appelé « passage »).

Issam Eddine Fitati a indiqué par ailleurs qu’il a rencontré l’actuel  ministre du Transport pour évoquer cette affaire, mais qu’il attend toujours d’être reçu par le PDG de la SNCFT pour évoquer ce dossier.

Sur un autre plan, l’ex-chauffeur demande sa réintégration au sein de l’entreprise publique depuis son licenciement en 2016 suite à la publication de dossiers de corruption au sein de l’entreprise. L’instance nationale de lutte contre la corruption a publié une décision datée du 18 janvier 2018 pour demander sa réintégration dans son corps de métier avec l’obtention de tous ses émoluments depuis la date de son renvoi. Aussi, le ministère du Transport s’est engagé à ce que l’agent reprenne ses fonctions dans les plus brefs délais (lundi 12 mars 2018 d’après une information avancée par le chroniqueur Mohamed Boughaleb), mais Issam Eddine Fitati dit n’avoir aucune notification à ce sujet de la part de la SNCFT.

A noter que le PDG de l’entreprise publique devrait intervenir demain 8 mars 2018  sur la même radio pour exercer son droit de réponse. Nous y reviendrons.

N.B.G