
Le journaliste Khalifa Guesmi a comparu, ce mardi 29 novembre 2022, pour sa première audience devant le tribunal, pour avoir refusé de révéler l’identité de sa source après la parution d’un article sur l'arrestation de personnes soupçonnées de terrorisme dans le gouvernorat de Kairouan.
Le journaliste vient de publier sur Facebook, qu'il a été condamné à un an de prison et laissé en liberté en attendant l'audience d'appel.
L'avocate Dalila Msaddek, membre du comité de défense de Khalifa Guesmi, a précisé que le journaliste est accusé de divulgation de données terroristes. L'avocate soutient que son client n'a commis aucune faute professionnelle et que sa source, un agent des forces de l'ordre, lui a fourni ces informations dans le but de valoriser les actions de l'institution sécuritaire.
L'avocate ajoute que l'agent sécuritaire, source du journaliste, a été arrêté et condamné à trois ans de prison.
Dans une déclaration à Business News, le journaliste Khalifa Guesmi a indiqué qu’il avait tenu à son droit de se défendre conformément aux dispositions du décret 115, alors qu’il avait été condamné conformément aux dispositions de l’article 62 de la loi organique n° 2015-26 du 7 août 2015, relative à la lutte contre le terrorisme et à la répression du blanchiment d’argent, pour interception audiovisuelle.
Le journaliste a affirmé que le comité de défense ferait appel de ce jugement, et qu’il avait été laissé en liberté.
Il est à noter que l’article 62 indique « Est puni de dix ans d'emprisonnement, quiconque divulgue intentionnellement l'une des informations relatives aux opérations d'interception, d'infiltration, de surveillance audiovisuelle ou des données qui y sont collectées, sans préjudice, le cas échéant, de l'application des peines les plus graves ».
M.B.Z
Soit, il y a de cela ...
Cependant, ce que nombre de gens ignorent - et sur ce, le Code Pénal est tres clair - c'est le fait que toute divulgation d'informations d'ordre sécuritaire (Sécurité Nationale) est tres séverement encadré et ne doit jamais avoir lieu, parce qu'elle peut compromettre une opération, ou pire, conduire éventuellement a un échec, voire au déces de sécuritaires nationaux.
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Mais cela, bien sur, ne vous vient pas a l'esprit, n'est-ce pas ?
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Non ...
Aux deux concernés, la sanction est juste et méritée ...
Elle est meme légere ...
Qu'ils s'estiment heureux si le dossier n'est pas transféré aux instances judiciaires militaires.
A une autre époque, cela n'aurait pas été pardonné "de cette maniere", non, vraiment pas ...
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Pour info, le droit a l'information ne couvre pas le secret du a la Sécurité Nationale, SAUF lorsque les informations parviennent par VOIE OFFICIELLE aux mass-médias.
Ce qui peut etre connu et dévoilé au public le sera officiellement ; d'autres informations ne doivent jamais etre dévoilées et c'est ainsi dans tous les pays au monde.
Vais je aller en prison pour cette simple publication?
Voila ou nous en sommes grace à mr K.
mais nous savons tous ou tout cela finira et tout les arrivistes qui l'entoure... vous avez vendu votre dignité pour rien.
Tout cela ne suscite aucun respect envers les institutions de ce pays.
Ce n'est pas sérieux. Ca ne tient pas debout. Il en va de la liberté et de l'honneur d'un journaliste.
Si j'ai bien compris, "la source" a été identifiée sans le concours de M. Guesmi, hommage lui en soit rendu. Elle fut très sévèrement sanctionnée, au delà du raisonnable. Si tant est qu'il y ait raison d'entrer en voie de condamnation. On présume qu'en sanction accessoire, elle a de surcroît perdu son travail. Pourquoi tant de sévérité ?
Pourquoi s'acharner encore contre le journaliste ?
La justice, la vraie, n'est pas affaire de vengeance, désir de punir et humilier.