
2023 a été une année très compliquée avec des problèmes de finances publiques qui se sont répercutés sur la capacité de l’État à importer les produits de base ce qui généré plusieurs pénuries ainsi qu'une hausse des prix de ces denrées. L’indice des prix à la consommation familiale en Tunisie a atteint un record jamais égalé en 38 ans de 10,4% en février 2023 : une inflation à deux chiffres ! Et même si elle a pu être atténuée au cours de l’année, 2023 a fini avec un taux d’inflation moyen de 9,3%, selon les dernières statistiques publiées par l'Institut national de la statistique (INS).
Or, les prix de certains produits ont grimpé beaucoup plus vite que le taux moyen de l’inflation.
En premier lieu et ce n’est pas un secret pour les Tunisiens surtout avec les pénuries qui se sont enchaînées depuis plus d’un an, on retrouve le café en poudre qui a enregistré la hausse la plus conséquente de 35% en glissement annuel, suivi par le prix de la viande d’agneau et de mouton avec une hausse de 26,6% et le prix des huiles alimentaires avec 25,1%.
Sur la quatrième marche, les sels et condiments avec une hausse de 20,7%, suivis par la viande bovine avec 16,3%, puis les légumes frais avec 14,1%, les fruits frais avec 12,5%, les poissons frais avec 12,4% et les dérivés des céréales avec 11,5%.
La hausse des prix de trois autres produits a dépassé l’inflation moyenne de 9,3% : il s’agit des chocolats et autres avec une augmentation de 9,7%, Les eaux minérales, boissons et jus avec une hausse de 9,5% et les légumes secs avec une hausse de 9,4%.
Au total, douze familles de produits ont augmenté plus vite de l’inflation moyenne enregistrée en 2023, alors que cet indice est déjà élevé. En général, on recommande que l’inflation ne dépasse pas les 3% dans un pays, ce qui stimule l’économie et préserve le pouvoir d’achat. Or, on est très au-dessus de ce taux, ce qui explique les difficultés rencontrées par les Tunisiens et la baisse flagrante de leur pouvoir d’achat ces dernières années.
I.N.
A voir, la croissance annuelle du budget de l'Etat, l'administration n'est pas prête à abandonner son train de vie, ses avantages en natures ses voitures et maisons de sévices, ses millions de litres d'essence annuelle qu'elle consomment, les charges des domestiques et autres techniciens au sévices de ces responsables, les représentations diplomatiques à l'étranger sans aucuns intérêts etc etc.
L'administration doit financer tous ses caprices pour un pays qui n'a pas les moyens par l'augmentation des impôts directes ou indirectes, taxes et droit de douane de consommation etc etc.
Parmi les taxes inflationnistes, la fameuse TVA de 19 % largement supérieur au taux de l'inflation, aussi les droits de consommation qui remplacent les droits de douane et qui peuvent atteindre plus de 50 % dans certains cas.
On vous dit que le carburant est subventionné, mais on ne vous parle jamais de la forte imposition de ce carburant. Et comme il rentre dans la totalité les différents couts de productions vous imaginez la croissance exagérée de ce cout.
Pour comprendre l'ampleur de la supercherie et de la tragédie, imaginez un 404 bâchée transportant une tonne et demie de concombres ou de carottes qui doit se déplacer de Sidi Bouzid à Bir Kassaa aller-retour : l'agriculteur doit payer pour ce voyage 50 DT pour le personnel de la cueillette, 100 DT pour le chauffeur et le convoyeur, 200 DT pour le Gasoil, 50 DT d'amortissement du moyen de transport et une charge quotidienne de 50 DT de remboursement leasing ajouté aux taxes du marché du gros et quelques cadeaux pour les représentants de l'administration sur la route . Sans parler du cout de production labeur semence, insecticide et fongicide, main d'oeuvre et autres, notre pauvre agriculteur dépense uniquement pour le jour de livraison 450 DT alors qu'il n'est pas sûr de gagner un sou.
Au prix qu'on va lui fixer s'ajouterai les commissions et marges des différents intervenants ( Le Habbat, Le Hammel, le transporteur, le vendeur de légumes etc ) Imaginez alors le prix que doit payer le pauvre consommateur final sans parler du néfaste role de la spéculation.
L'Etat en adoptant la politique du FMI, par le glissement constant du Dinars a contribuer à l'aggravation de l'inflation aussi bien à l'importation qu'à l'exportation. En effet l'exportateur s'aligne sur les prix à l'international pour nous facturer 3 fois plus cher en local. L'exemple de l'huile d'olive qu'on veut nous vendre à plus de 30 DT le litre car il se vend à 10 Euros en Europe.
L'espace n'est pas dédié pour relater les conséquences des décisions administratives sur l'inflation. Pour y remédier c'est très simple il faut :
-Maitriser les dépenses publiques d'exploitation par la gestion du capital oisif, la réduction de la masse salariale, la réduction des charges administratives.
-Eviter au maximum le recours au financement étranger, de rationaliser la collecte de l'impôt direct et indirect par l'incorporation des affranchis et les évadés fiscaux mais aussi en frappant fort sur les mains des FASSIDINES du ministère des finances du commerce et du MI .
-D'agir sur le déficit de la balance commerciale et la revue de tous les accords commerciaux qui ont contribué au désastre économique du pays.
-La relance d'une VRAIE politique économique favorisant l'emploi , la production agricole et industriel en interne. La production et l'export de l'énergie verte LOIN DE LA STEG ET SOUS LE CONTROLE NATIONAL MILITAIRE UNIQUEMENT (sinon ce n'est pas la peine d'essayer).
-Favoriser une politique monétaire qui agit sur l'inflation, mais qui redonne au Dinar sa vraie place. En l'ancrant sur l'Euro pour éviter les risques de change et l'inflation importé et à l'export.
C'est très simple mais le plus difficile c'est la volonté de le faire.
Et pour "ancrer" la monnaie, encore faut-il que les autres pays l'acceptent.
Bref, les mécanismes des changes obéissent à des mécanismes qu'on ne peut modifier tout seul dans son coin. Il n'y a guère que K. Saied pour croire qu'on peut s'affranchir des règles. Il le fait, et on voit le résultat!