
L’inflation s’est stabilisée à 6,7% en octobre 2024, pour le troisième mois successif, contre 7% au mois de juillet 2024, selon les dernières statistiques publiées par l'Institut national de la statistique (INS).
Mais concrètement, les hausses de prix de certains produits alimentaires sont exorbitantes. Et il y a trois denrées dont l’inflation a été supérieure à 15% en un an. Il s’agit de la viande d’agneau et de mouton avec une hausse de 21,4%, suivie par légumes frais avec une hausse de 17,9% puis les fruits secs avec une hausse de 15,2%.
La volaille, le poisson frais ainsi que la viande bovine figurent dans le Top 6 des hausses de plus de 10%. Les prix ont augmenté respectivement de 14,1%, 13,9% et 11%. L’huile alimentaire a, quant à elle, frôlé les 10% de hausse avec une augmentation de 9,9%.
Les prix des chocolats et autres ainsi que les sels et condiments ont aussi grimpé plus vite que l’actuel taux de l’inflation, avec respectivement une augmentation de 8,3% et 8,1%.
Pour leur part, les prix ont augmenté de 6,5% pour les prix des dérivés des céréales, de 6,1% pour les eaux minérales, boissons et jus, de 5,9% pour les fruits frais, de 2,3% pour les légumineuses et 0,6% pour le café en poudre. Et les prix du lait et fromage sont demeurés stables alors que ceux des œufs frais sont carrément en baisse de 5,7%.
En un mois, les prix de la volaille et œufs ont augmenté de 1,1% alors que ceux des légumes frais ont augmenté de 1%. Les prix des fruits frais, des poissons frais et des chocolats et autres ont augmenté de 0,5% en un mois.
Les prix des dérivés de céréales ont évolué de 0,4%, ceux du lait et le fromage de 0,3%, ceux de la viande bovine de 0,2% et eaux minérales, boissons et jus de 0,1%. Le prix du café en poudre est demeuré stable alors que les prix de la viande d’agneau a diminué de 0,1%, ceux des sels et condiments et des fruits secs de 0,4% et ceux de l’huile alimentaire de 2,1%.
Au total, les prix de neuf familles de produits ont augmenté autant ou plus vite que l’inflation enregistrée en octobre 2024 et six ont enregistré une hausse à deux chiffres. En général, on recommande que l’inflation ne dépasse pas les 3% dans un pays, ce qui stimule l’économie et préserve le pouvoir d’achat. Or, on est toujours au-dessus de ce taux, ce qui explique les difficultés rencontrées par les Tunisiens et la baisse flagrante de leur pouvoir d’achat ces dernières années. Bonne nouvelle, l’inflation est depuis quelques mois dans une tendance baissière.
I.N.
