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Tunisie : la Banque mondiale revoit à la baisse ses prévisions de croissance
14/04/2022 | 15:30
2 min
Tunisie : la Banque mondiale revoit à la baisse ses prévisions de croissance

 

La Banque mondiale a revu à la baisse ses prévisions concernant la croissance en Tunisie en 2022. Elle tablait en janvier dernier sur une croissance de 3,4% pour l’année 2022 et de 3,3 % pour 2023. Aujourd’hui, dans son bulletin d’information économique de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena) pour avril 2022, elle table sur une croissance de 3% en 2022 et 3,5% en 2023.

En ce qui concerne l’inflation, l’institution financière pense qu’elle serait dans une tendance haussière pour atteindre une moyenne de 6,5% en 2022 puis 6,5% en 2023, selon ce même rapport. Ces mêmes prévisions estiment que le solde du compte courant va s’améliorer évoluant de -7,6% en 2022 à -7,2% en 2023.

 

La Banque mondiale indique que « les effets sur les subventions et les réformes alimentaires peuvent être considérables et pour certains pays importateurs de pétrole, les subventions des produits alimentaires seraient difficiles à maintenir en raison de ressources limitées ». Et d’expliquer que « la Tunisie est également confrontée à des difficultés pour maintenir ses subventions alimentaires. La hausse des prix du pétrole pourrait toutefois retarder les réformes, car les subventions pourraient augmenter avec les prix mondiaux des produits alimentaires et de l’énergie ».

Par ailleurs, l’institution financière précise que « la pandémie a fait augmenter les niveaux d’endettement public d’environ 10 à 15 points de pourcentage dans l’ensemble des pays en 2020. La guerre pose des défis supplémentaires à la viabilité de la dette ». Elle note que la Tunisie a une dette publique supérieure à 80 % du PIB et que l’augmentation de la dette publique met les finances publiques à rude épreuve.

Elle souligne que « l’inflation était déjà élevée au début de l’année en raison de l’inadéquation entre la hausse de la demande, résultant de l’assouplissement des restrictions liées à la pandémie, et des perturbations continues de l’offre » et que « depuis le début de la guerre en Ukraine, l’inflation mondiale a augmenté à cause du resserrement soudain du marché des produits de base, notamment du pétrole et des produits alimentaires ».

 

Selon les estimations du bulletin d’information économique de la région MENA d’avril, la Banque mondiale prévoit que les pays de la région Mena connaîtront une croissance de 5,2 % en 2022, le taux le plus élevé depuis 2016. Cependant, l’évolution imprévisible de la guerre en Ukraine suscite des incertitudes, tout comme la trajectoire du virus du Covid-19 d’un point de vue scientifique. La reprise économique pourrait être inégale, car les moyennes régionales masquent de grandes différences entre les pays. Les pays producteurs de pétrole pourraient bénéficier de la hausse des prix de l’énergie et de taux plus élevés de vaccination contre le Covid-19, alors que les pays fragiles sont à la traîne. Le PIB par habitant, qui est une mesure plus précise du niveau de vie des populations, dépasse à peine les taux d’avant la pandémie en raison des performances médiocres de la plupart des pays en 2020 et 2021. Si ces prévisions se réalisent, 12 des 18 pays de la région Mena pourraient ne pas retrouver leur niveau d’avant la pandémie en 2022.

 

I.N

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