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Tunisie – Incidents Place Med Ali : Les LPR ne sont pas impliqués, mais le sont tout de même, selon le gouvernement

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La partie gouvernementale de la commission d'enquête sur les incidents du 4 décembre 2012 a affirmé, selon les conclusions préliminaires du rapport remis au chef du gouvernement le 8 avril dernier et rapportées par la TAP, que la responsabilité des Ligues de protection de la révolution (LPR) ne peut être établie qu'à la fin de l'enquête : «On ne peut attester que les LPR sont seules responsables de l'attaque contre le siège de l'UGTT. On ne peut conclure à leur implication dans ces incidents qu'au terme de l'enquête».
Le même document explique qu’«il n'est pas possible non plus de dire que les ligues ne sont pas impliquées comme en témoignent les enregistrements vidéo et les rapports du ministère de l'Intérieur qui affirment la présence massive d'éléments des LPR place Mohamed Ali, le 4 décembre», ajoutant que «l'échange de violences, ne justifie, en aucun cas, la tentative de certaines parties de s'introduire de force au siège de l'UGTT comme le montrent les enregistrements vidéo». Il note, cependant qu'il n'a pas été encore possible de reconnaître l'identité des auteurs de ces violences.
Ainsi, pour les membres de la commission d'enquête, «plusieurs parties sont impliquées dans ces violences. Ceci ne doit en aucune manière occulter totalement la responsabilité des parties qui ont attaqué le siège de l'UGTT en faisant usage de la force», soulignant que «le rapport du ministère de l'Intérieur a montré que les auteurs des actes de violences appartiennent à différentes parties»
Autre point à relever, la commission d'enquête indique que l'audition de la Ligue nationale de protection de la révolution n'a pas permis de déterminer le rôle assumé par le front de rectification du processus syndical dans ces événements. Cependant, le rapport du ministère de l'Intérieur a révélé la présence à la place Mohamed de certains membres des LPR d'Ezzahra, Hammam-Lif et de Tunis et le président de LPR a déclaré, lors de son audition, que ces sections sont encore en période d'essai.
Le même document précise que les enregistrements vidéo montrent des éléments appartenant à l'UGTT armés de gourdins et d'autres lançant des bouteilles vides et explique que «considérer ces faits comme des actes de légitime défense demeure du ressort du magistrat spécialiste qui peut attester que les conditions juridiques sont réunies».
On note, également, que selon les conclusions préliminaires du rapport, il n'a pas été non plus établi que l'attaque du siège de l'UGTT était planifiée dans la mesure où les violences n'ont pas duré plus de 8 à 9 minutes et du fait que le nombre des personnes parmi les non-syndicalistes qui ont cherché à attaquer le siège de l'UGTT était limité comparé au nombre des manifestants rassemblés place Mohamed Ali.
Autre point, le rapport a critiqué les services de sécurité «qui auraient du être mieux préparés à ces éventualités pour éviter tout débordement» et explique que l'UGTT a déposé une demande d'organisation d'une marche et de ce fait «la présence de non syndicalistes Place Mohamed Ali fait que ce rassemblement n'est pas conforme à la loi n°4 en date du 4 janvier 1969».
I.N. avec TAP
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