Comme cela, tout le monde trouvera son compte et plus besoin de passer par la BCT pour demande de devises.
Ca sera une belle réaction patriotique pour aller dans les hôtels du pays et faire tourner le commerce local.
En ces temps de marasme touristique, l’outgoing est quasiment l’unique solution qui s’offre à plusieurs agences de voyages pour sauver les meubles et survivre à la crise qui frappe le tourisme incomming. Cependant, ce créneau, qui ne cesse de se développer de jour en jour au grand bonheur du touriste tunisien, se voit confronté à des difficultés susceptibles de le freiner, voire de l’anéantir.
C’est dans ce cadre-là qu’une conférence de presse s’est tenue ce mardi, 15 décembre 2015, au siège de la Fédération Tunisienne des Agences de Voyages et de Tourisme à Tunis. Nada Ghozzi, présidente de la Commission Outgoing de la FTAV, a exposé le problème aux journalistes présents.
Pour partir en voyage de loisir à l’étranger, le consommateur tunisien passe souvent par une agence de voyages qui traite, à son tour, avec des centrales de réservation situées à l’étranger. Celles-ci s’occupent du séjour du client tunisien et sont responsables de son bien être durant son voyage. Une prestation que les agences de voyage locales doivent payer en devise étrangère.
C’est là donc qu’intervient la banque centrale pour convertir en euros, dollar ou en autre monnaie le paiement effectué en dinars par les agences de voyage. Selon une dernière circulaire, la BCT fixe une enveloppe convertible en devise de 20 millions de dinars pour l’ensemble des agences du marché. Un plafond qui a été dépassé d’environ 10 millions de dinars. Suite à quoi, la BCT avait décidé, depuis novembre dernier, de suspendre les paiements en devise.
Une mesure qui a été fortement contestée par la FTAV, au vu de son caractère « unilatéral », mais aussi pour le préjudice qu’elle cause aux professionnels de voyage tunisiens. « Cette décision ternit notre réputation et nous fait passer pour des mauvais payeurs», a-t-on expliqué.
Actuellement, les centrales de réservation réclament leur dû auprès des agences de voyage tunisiennes. Celles-ci n’y peuvent rien étant donné que c’est la BCT qui « bloque » les paiements. La situation s’annonce « très grave ». Une vingtaine d’agences, selon Mme Ghozzi, risquent de déposer le bilan, « si d’ici deux semaines la BCT persiste sur son refus de payer les centrales de réservation ».
Un avis aussi partagé par Nadia Ketata, secrétaire générale de la FTAV, qui annonce qu’une étude à moyen terme sera diligentée par le ministère de tutelle pour estimer les besoins en devise du marché de l’outgoing. « D’ici là, la situation urge et il faut immédiatement débloquer les paiements », a-t-elle martelé. Les deux responsables de la FTAV n’ont pas manqué de faire remarquer que les agences « travaillant dans les règles de l’art » sont celles qui pâtissent le plus de ce « blocage ». « Les autres, travaillant au noir, s’en sortent mieux que nous », s’est-on désolé.
Elyes Zammit
En ces temps de marasme touristique, l’outgoing est quasiment l’unique solution qui s’offre à plusieurs agences de voyages pour sauver les meubles et survivre à la crise qui frappe le tourisme incomming. Cependant, ce créneau, qui ne cesse de se développer de jour en jour au grand bonheur du touriste tunisien, se voit confronté à des difficultés susceptibles de le freiner, voire de l’anéantir.
C’est dans ce cadre-là qu’une conférence de presse s’est tenue ce mardi, 15 décembre 2015, au siège de la Fédération Tunisienne des Agences de Voyages et de Tourisme à Tunis. Nada Ghozzi, présidente de la Commission Outgoing de la FTAV, a exposé le problème aux journalistes présents.
Pour partir en voyage de loisir à l’étranger, le consommateur tunisien passe souvent par une agence de voyages qui traite, à son tour, avec des centrales de réservation situées à l’étranger. Celles-ci s’occupent du séjour du client tunisien et sont responsables de son bien être durant son voyage. Une prestation que les agences de voyage locales doivent payer en devise étrangère.
C’est là donc qu’intervient la banque centrale pour convertir en euros, dollar ou en autre monnaie le paiement effectué en dinars par les agences de voyage. Selon une dernière circulaire, la BCT fixe une enveloppe convertible en devise de 20 millions de dinars pour l’ensemble des agences du marché. Un plafond qui a été dépassé d’environ 10 millions de dinars. Suite à quoi, la BCT avait décidé, depuis novembre dernier, de suspendre les paiements en devise.
Une mesure qui a été fortement contestée par la FTAV, au vu de son caractère « unilatéral », mais aussi pour le préjudice qu’elle cause aux professionnels de voyage tunisiens. « Cette décision ternit notre réputation et nous fait passer pour des mauvais payeurs», a-t-on expliqué.
Actuellement, les centrales de réservation réclament leur dû auprès des agences de voyage tunisiennes. Celles-ci n’y peuvent rien étant donné que c’est la BCT qui « bloque » les paiements. La situation s’annonce « très grave ». Une vingtaine d’agences, selon Mme Ghozzi, risquent de déposer le bilan, « si d’ici deux semaines la BCT persiste sur son refus de payer les centrales de réservation ».
Un avis aussi partagé par Nadia Ketata, secrétaire générale de la FTAV, qui annonce qu’une étude à moyen terme sera diligentée par le ministère de tutelle pour estimer les besoins en devise du marché de l’outgoing. « D’ici là, la situation urge et il faut immédiatement débloquer les paiements », a-t-elle martelé. Les deux responsables de la FTAV n’ont pas manqué de faire remarquer que les agences « travaillant dans les règles de l’art » sont celles qui pâtissent le plus de ce « blocage ». « Les autres, travaillant au noir, s’en sortent mieux que nous », s’est-on désolé.
Elyes Zammit