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Tensions à Kasserine:Témoignage d'une jeune chômeuse diplômée
20/01/2016 | 20:47
2 min
Tensions à Kasserine:Témoignage d'une jeune chômeuse diplômée

 

Suite aux troubles ayant éclaté depuis dimanche dernier à Kasserine, après le décès d’un jeune diplômé au chômage, Business News a recueilli le témoignage d’une jeune de la région. Sameh, chômeuse titulaire d’un master en gestion-entrepreneuriat à Kasserine, a bien voulu nous livrer son témoignage. Nous le reproduisons tel quel :

 

« Je suis chômeuse diplômée de la Cité Ezzouhour à Kasserine et je fais partie des jeunes sit-inneurs depuis près d’un an, sachant que plusieurs noms se trouvaient sur une liste d’attente dont feu Ridha Yahiaoui et moi-même. Or, à notre grande surprise, bon nombre de ces noms ont disparu de cette liste suite à la visite dans la région d’un émissaire de Kamel Hamzaoui, député du bloc de Nidaa Tounes à l’Assemblée des représentants du peuple.

En effet, les noms disparus ont été remplacés par d’autres connus comme étant des parents ou des proches du même Kamel Hamzaoui et de l’autre député d’Ennahdha, Walid Bennani, ce qui a déclenché la colère des sit-inneurs et la réaction du jeune Ridha Yahiaoui, connu pour son sérieux et sa morale exemplaire.

Le défunt a eu la malchance de se trouver sur le poteau électrique par une journée pluvieuse et humide, ce qui a entraîné son électrocution et son décès. Il n’en fallait pas plus pour faire déclencher les protestations des autres demandeurs d’emploi.

Je fais partie de ces manifestants contestataires et je témoigne des grandes violences constatées. On ne comprend pas comment nos protestations pacifiques se sont transformées en actes d’agressions caractérisées. On est entré, alors, dans un cercle vicieux de violences et contre-violences.

Les forces de sécurité ont fait usage massif de gaz lacrymogènes et, épisodiquement, de tirs de chevrotine alors que les manifestants lançaient des pierres et des cocktails Molotov tout en faisant brûler des pneus. Je dois avouer que plusieurs individus, qui n’ont rien à voir avec notre groupe de chômeurs diplômés, ont fait leur intrusion sur la scène donnant une nouvelle tournure à notre action et lui conférant, plutôt, un caractère trop agressif.

D’ailleurs, je tiens à dire que près de 200 jeunes garçons vont passer cette nuit au siège du gouvernorat, alors que les jeunes filles ont dû rentrer chez elles… ».

 

On notera qu’au moment même de recueillir le témoignage de la jeune Sameh, par téléphone, après 20 heures de ce soir, on entendait clairement les tirs de gaz lacrymogène ainsi que des voix de jeunes lui réclamant de l’eau, de la nourriture et de l’aide, sachant qu’elle se trouvait chez elle.

 

Sarra HLAOUI

20/01/2016 | 20:47
2 min
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Commentaires (29)

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Zarbout
| 23-01-2016 13:46
Chère compatriote,

En un mot on a du pain sur la planche et il faut qu´on travaille. Pour ma part, j´ai bien vécu et je n´ai pas de remords quoique ce soit car j´ai essayé toujours d´être juste malgré les pressions et les injustices subies surtout pendant ma jeunesse. Cette Tunisie appartient à nos enfants et c´est pour cela qu´il faut bien la soigner avant ils aient la relève.
Avec mes respects
DD

Tunisienne
| 22-01-2016 09:55
Bonjour cher compatriote,
Merci beaucoup de ce poignant témoignage qui rappelle la grandeur de ce qu'était l'éducation tunisienne. Vous soulignez par ce témoignage et par votre parcours que l'ascenseur social jouait et ce, au-delà des régions. Mais également que la volonté de réussir, l'ambition et la croyance en la valeur du travail étaient là.
Donc, au fond et, si vous passez outre la provocation que vous avez trouvé dans les propos de @ el manchou, nous sommes tous en train de défendre la même chose, et le constat de la détérioration de la situation est valable pour toutes les régions de la Tunisie, y compris les grandes villes (même si le phénomène est amplifié par des raisons objectives et historiques dans les régions défavorisées)...
Je vous souhaite une excellente journée !
Salutations

Zarbout
| 21-01-2016 20:05
Il y a bel bien des pollueurs (comme El mancho et bien d´autres) dans ce Web qui essayent d´imposer leur loi en changeant de pseudo toutes les secondes et en insultant tout le monde sans pour autant faire avancer le débat sur les sujets d´actualité.


BN: Merci de relire nos règles de modération.

Zarbout
| 21-01-2016 19:25
...*** !

Quant à votre ZABA, il avait perdu son coup de Baroud chez les Frachich et non pas ailleurs.
Pour le reste vous êtes un inculte car vous passez le Tu comme le Vous ensemble, c´est si on ne vous a jamais éduqué à faire la différence entre le familier et privé !
Votre vrai pseudo c´est Sigillée : cela montre bien que vous n´avez pas de caractère.

el manchou
| 21-01-2016 17:30
Déjà que tu t'identifies à une tribu ( les fréchich ) montre que vous avez encore une mentalité tribaliste d'un autre temps.

Pour ce qui est du terrorisme, c'est l'armée qui nous protège, la racaille de 7ayy ezzouhour a déjà été achetée par les terroristes à qui ils amènennt nourriture et provisions contre de l'argent.

Et surtout oubliez ce Kamel Hamzaoui qui fait la pluie et le beau temps au 08, ce type est un imposteur et Zaba avait raison de l'avoir foutu en prison.

Zarbout
| 21-01-2016 16:47
Chère compatriote,
Je salue en Vous votre franc-parler, Votre sincérité et Votre Droit au But.

Cela étant, je viens personnellement de ces régions pauvres, ai déjà travaillé dans tous les domaines et possède plusieurs langues. J´ai pu faire cela au cours d´une période où tout est ouvert, c´était les années 70, des années pour lesquelles j´ai énormément de nostalgie. On a bien réussi nos études dans l´ancien système avec le certificat et sixième, Baccalauréat et Maîtrise à l´université de Tunis. Il y´en avait d´ailleurs qu´une seule.

La sélection à cette époque était de mise et les taux de réussite ne dépassaient pas les 25 %. Réussir le Bac à cette époque était vraiment un grand événement de la vie, réussir une Maîtrise était un défi ! On l´a fait quand même. Disons qu´on était modeste et on savait ce que nos parents ont mis comme fardeau sur nos épaules pour arriver au bout du chemin. On était un espoir non seulement pour eux mais pour tout un pays qu´on a tant aimé.

Cette tradition éducative et typiquement tunisienne préconisée par El Messadi (que Dieu bénisse son même) a été mise a plat par Mzali vers la mi-80. Depuis on a perdu notre vraie orientation pour nos enfants et cela en fonction de leurs points faibles et de leurs points forts. Depuis le niveau a commencé à chuter jusqu´a ce qu´on soit arrivé à cette misère. En un mot, avant on a tamisé à la source mais maintenant on tamise à la sortie ! Avant on avait plus le choix de faire une formation professionnelle mais quand on a une licence, cela devient difficile, car les jeunes d´aujourd´hui ont toujours cette idée dans la terre : « J´ai un diplôme universitaire ». Et c´est là le piège dans lequel on les a mis. Alors qu´avant, après le certificat et le sixième on avait plusieurs choix entre autre une formation professionnelle.

En deux mots, il y avait une formation qui concordait avec les besoins du marché alors que depuis la période de ZABA c´était une formation dans le tas sans rendement efficace pour acquérir une place sûre sur le marché d´emploi. Pour revenir au commentaire sensé de notre cher El mancho qui n´a aucun respect pour les autres en balançant ses crachats sur tout le monde : cela je ne peux pas me permettre de l´accepter. Les hommes et les femmes de Kasserine sont nobles et intègres et doivent être respectés dans leur dignité et leur fierté.

Amicalement, votre
DD

Zarbout
| 21-01-2016 15:32
Merci Monsieur l´arrogant.
Je suis un Ferchichi et n´ai pas besoin de votre offre pour les mendiants et les sous-développés. On est là pour défendre votre honneur sans que vous le sachiez, Monsieur le Côtier !

Continuez à réfléchir comme cela et on aura le désert aux portes de votre capitale Tunis et les combattants armés du Mont Châmbi habiter les villes frontalières. Bonjour les dégâts.
Quelle clairvoyance de nos citadins hautement doués. On n'a pas besoin de vous et allez vous faire comme votre Ben Ali

Gruß
DD

el manchou
| 21-01-2016 14:34
Au contraire, elle part au sahel ou à Tunis pour avoir une expérience et revenir développer Kasserine.
Les habitants de Kasserine me rappellent un type de Sidi Bouzid qui demandait à avoir un aéroport ... et un port pour développer la région, sic !

Herr
| 21-01-2016 14:34
el manchou vous avez probablement raison et pire : Samah ne sait sans doute pas aligner 2 mots corrects en Français, Anglais et en arabe.
OK. Le problème c'est que les professeurs qu'à eu Samah sont pareil. La catastrophe date de la fin des années 80 avec l'arrivée de Ben Ali et la distribution du bac et des diplômes du supérieur pour contenter la population. Ca ne pouvait pas durer.

La question est : que faire maintenant de ces citoyens avec des diplômes au rabais.

Aujourd'hui le gouvernement en fait des fonctionnaires. C'est catastrophique pour l'avenir proche.

Zarbout
| 21-01-2016 14:08
Elle doit rester chez elle et participer au développement de sa région qui souffre déjà d´un manque de cadres. L´exode vers l´eldorado sfaxien ou sahalien ne nous aidera pas à régler le développement de nos régions dont le problème qui se pose avec acuité, est la main d´'uvre spécialisée. Il faut aider les gens là où ils sont.

Je ne comprends pas votre notion ou définition du salaire! Avant de donner un poisson à un mendiant il faut lui apprendre à pêcher par lui même. Et après tout comment savez vous qu´elle ne pas aligner deux en Français ou en anglais! Un peu de respect pour vos concitoyens.
Gruß
DD