
Ramla Dahmani a indiqué que le cœur de sa sœur, Sonia Dahmani, avocate et chroniqueuse incarcérée depuis le 11 mai 2024, risquait de lâcher à tout moment.
Dans une publication Facebook datée du mercredi 11 juin 2025, Ramla Dahmani a fait état d'une tension artérielle inquiétante chez sa sœur, évoquant des pics violents et incontrôlables. « Ils ont dû appeler le médecin. Trois fois par jour, ils lui prennent la tension. Et maintenant, ils lui disent qu’elle doit aller à l’hôpital », a-t-elle ajouté.
Ramla Dahmani a estimé que la détérioration de l’état de santé de sa sœur était due aux mauvais traitements qu’elle subissait, en particulier de la part d’une détenue nommée Wahiba, récemment désignée cheffe de la cellule où est placée l’avocate.
Dans une publication précédente, Ramla Dahmani avait affirmé que cette Wahiba régnait par la terreur, harcelait sa sœur, lui volait ses affaires, tentait de l’isoler des autres détenues et la ciblait par des dénonciations mensongères. Elle a évoqué de multiples violences psychologiques de la part de cette détenue, la décrivant comme instable, violente et coupable de crimes graves, notamment l’exploitation d’une femme enceinte et la traite d’êtres humains.
« Voilà ce que provoque leur décision d’imposer Wahiba, la “cabrana”, dans sa cellule : la laisser l’humilier, l’agresser, l’écraser en toute impunité, jusqu’à ce que son corps dise stop.
Oui, ils (l’administration de la prison) l’ont enfin convoquée. Pour l’interroger. Ils ont même convoqué Wahiba. Et puis, ils les ont remises dans la même cellule, comme si de rien n’était, et ont envoyé un rapport à la Direction générale des prisons. Et maintenant, on attend », a-t-elle écrit.
Ramla Dahmani a critiqué l’inaction de la direction de la prison civile de La Manouba, où est détenue sa sœur, estimant qu’une décision devait être prise rapidement pour lui rendre justice.
Selon elle, en cas de malheur qui pourrait arriver à Sonia Dahmani, cela devra être considéré comme un crime, par torture, par négligence et par lâcheté.
Pour rappel, le 11 mai 2024, les forces de l’ordre ont pris d’assaut les locaux de la Maison de l'avocat de Tunis où s’était réfugiée Sonia Dahmani après avoir fait l'objet d'un mandat d'amener. Les policiers se sont introduits à l’intérieur des locaux de l’Ordre des avocats afin de l'embarquer. L'avocate et chroniqueuse fait l'objet de poursuites toutes liées au décret 54 et à des prises de parole médiatiques.
Sonia Dahmani avait été condamnée dans l’affaire « Heyla leblad » à un an de prison en première instance, puis sa peine avait été réduite en appel à huit mois de prison. Le 24 janvier 2025, elle avait été condamnée en appel à 18 mois de prison dans une deuxième affaire pour laquelle elle avait écopé de deux ans de prison en première instance.
S.G


Ca n'a jamais été un scoop.
Arrêtez donc vos jérémiades et vos gamineries.