La réunion de l’Accord de Carthage II (devenu plutôt « Désaccord de Carthage »), prévue ce matin vendredi 25 mai 2018, aura parmi les points de son ordre du jour la question du maintien du chef du gouvernement, Youssef Chahed à son poste.
Un point sur lequel insiste particulièrement, Hafedh Caïd Essebsi et l’UGTT soutenus par l’UNFT et l’UPL. Au vu de la polémique enclenchée par cette question depuis mardi dernier, et vu que l’on crie un peu partout (hauts cadres de Nidaa, opposition et médias) que le « limogeage » de Youssef Chahed serait néfaste pour le pays, Hafedh Caïd Essbesi et ses conseillers ont proposé une série de noms susceptibles de succéder à l’actuel chef du gouvernement pour démontrer que le pays regorge de « superman ».
Les noms qu’on répète un peu partout, dans les entourages de Hafedh Caïd Essebsi et de l’UGTT, sont Mondher Zenaïdi et Khelil Laâjimi, anciens ministres sous Ben Ali ; Hédi Larbi, ancien ministre de l’Equipement sous Mehdi Jomâa, Khaled Kaddour, actuel ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables ; Ghazi Jeribi, actuel ministre de la Justice, Habib Karaouli, PDG de la Banque d’Affaires Cap Bank ; et Selma Elloumi, actuelle ministre du Tourisme.
Des noms à prendre avec beaucoup de pincettes, vu que les médias et les observateurs politiques font actuellement l’objet de plusieurs tentatives d’intoxication de la part de l’entourage de Hafedh Caïd Essebsi où l’on fait tout pour réduire la virulence des critiques observées depuis mardi et proposer une alternative à Youssef Chahed.
C’est le président de la République Béji Caïd Essebsi qui devrait trancher et sa décision devrait être connue ce matin vendredi 25 mai 2018 à 11 heures. Il devrait prononcer un petit speech de bienvenue aux participants de l’Accord de Carthage II et on croit savoir que ce discours serait bien plus orienté vers le peuple que vers ses hôtes.
Quant à la nature de sa décision, si elle sera en faveur de Youssef Chahed ou de son fils Hafedh Caïd Essebsi, tous les pronostics sont permis. Au vu des échos parvenant du palais, on reçoit tout et son contraire et on ignore jusqu’à l’instant quelle est la véritable position du président de la République !
N.B.
