Ramadan occupe une place particulière dans le cœur des Tunisiens et les dirigeants du pays mettent un point d’honneur à ce que tout se passe bien au cours de ce mois, en particulier l’approvisionnement. Cette année ne déroge pas à la règle et le gouvernement est sur le pied de guerre.
Depuis quelques semaines les préparatifs pour le mois de ramadan s’accélèrent et de multiples réunions ministérielles se sont tenues à ce sujet.
Ainsi, début février 2024, la chef de cabinet de la ministre du Commerce s’est réunie avec les représentants des acteurs économiques importants du pays : le président de l’Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Utica), des présidents des fédérations et chambres nationales concernées, des représentants de l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (Utap), des PDG de l'Office du commerce (OCT), de la société Ellouhoum et de l'Office national de l'huile ainsi que du DG du groupement interprofessionnel des produits laitiers et viande.
À cette occasion, les participants ont révélé les quantités disponibles ainsi que les mesures prises afin de garantir l’approvisionnement du marché en produits durant ramadan. Un mois qui connaît un important pic de consommation. Et d’assurer que les produits de consommation sont en quantité suffisante pour couvrir les besoins des consommateurs tunisiens.
Le 13 février 2024, c’est le chef du gouvernement, Ahmed Hachani, en personne, qui s’assurait du bon déroulement des choses pour le mois de ramadan, tout en décidant de certaines mesures, et cela lors d’un conseil ministériel restreint.
Le chef du gouvernement a décidé de prendre une série de mesures économiques dans le cadre des préparatifs. Il a notamment ordonné de prendre les dispositions nécessaires afin d’approvisionner le marché en produits de base, de renforcer les opérations de contrôle en vue de lutter contre la spéculation et d’intensifier les points de vente du producteur au consommateur. Il a aussi décidé d’accorder une allocation financière de soixante dinars au profit des familles nécessiteuses et une autre de la même valeur pour l’Aïd Esseghir. Par ailleurs, il a été décidé la revue à la hausse, à hauteur de cent dinars, de l’allocation du panier de ramadan destinée aux familles à faible revenu.
En outre, les communications des acteurs économiques dans les médias se sont multipliées depuis début 2024 pour rassurer les Tunisiens quant à la disponibilité des produits, pour éviter la frénésie, vu la crise de confiance des Tunisiens suites aux pénuries et manques d’approvisionnement depuis quelques mois.
Ainsi, le président de la Chambre nationale des transformateurs de volailles Fethi Ghraieb avait affirmé depuis le 17 janvier 2024 : « Pour ce qui est de Ramadan, la production dépassera sans doute la demande, il n’y a donc aucune inquiétude à avoir. Les prix suivront et baisseront sans doute, au niveau des abattoirs du moins ».
Idem pour le conseiller économique de l'Utap Fathi Ben Khalifa, qui a soutenu, le 14 février dernier que les œufs et le lait seraient disponibles en quantités suffisantes au mois de ramadan.
Le 17 février 2024, c’est la ministre du Commerce en personne qui s’est voulu rassurante, lors d’une visite effectuée au gouvernorat de Nabeul, en affirmant que les fruits et les légumes seront disponibles durant le mois de ramadan.
« Nous souhaitons voir les mêmes prix aux marchés de gros qu’aux marchés de détails, et il y a une grande baisse des prix par rapport à l’année dernière. Les volailles et les œufs sont disponibles en stock, tout comme le lait. Cependant, il y a encore une petite pression au niveau des viandes rouges, et les prix sont en hausse même à l’étranger. Inchallah, nous ferons tout le nécessaire pour que tous les produits soient disponibles durant le mois de ramadan, où la demande est forte pour ces produits », avait-elle indiqué.
Mieux, au cours du mois saint, les Tunisiens auront droit aux bananes et à cinq dinars le kilo ! En effet, depuis mars 2023, où les autorités avaient plafonné le prix des bananes, le prix a explosé dépassant parfois les vingt dinars. Or, le directeur général de la concurrence et des recherches économiques au ministère du Commerce, Houssem Eddine Touiti, a annoncé, le 21 février 2024, que le ministère allait importer deux mille tonnes de bananes depuis l’Égypte pour couvrir les besoins du marché et diversifier l’offre à l’occasion du mois de ramadan. Il a aussi rassuré quant à la disponibilité en quantités importantes des produits agricoles en particulier les légumes à feuilles, les pommes de terre, les piments, les tomates et les oignons.
En outre, le ministère du Commerce a annoncé l’importation à partir de l’Espagne d’une quantité importante de viandes rouges congelées (bovine et ovine), pour couvrir les besoins supplémentaires en viande.
Le département a aussi précisé que le marché sera approvisionne d’environ mille tonnes de sucre quotidiennement, de 15.000 tonnes d’huile végétale subventionnée, d’huile végétale non-subventionnée, d’une quantité supplémentaire de deux millions de bouteilles d’huile d’olive à quinze dinars. Et de soutenir que des quantités de thé, de café et de riz seront mises en vente dans des régions, caractérisées par une pénurie ou une perturbation dans la distribution, en ces produits.
Toujours dans cette même logique, Houssem Eddine Touiti a indiqué que le ministère est en train de négocier avec les grandes surfaces, en vue de lancer un programme de réduction ciblant plusieurs produits de consommation, parmi les plus demandés au cours du mois de ramadan.
Malgré ces efforts, certains trouvent que cela n’est pas suffisant. À titre d’exemple, le député Yassine Mami qui a critiqué les déclarations de la ministre du Commerce au sujet des préparatifs pour le mois de ramadan précisant que les paroles sont bien faciles, évoquant, dans ce contexte, le stock d’œufs prévu qui a diminué au lieu d’être consolidé compte tenu de l’évolution démographique.
L’élu avait mis en relief la problématique liée à la fixation des prix par le ministère de tutelle notant que pour certains produits les prix sont fixés sans prendre en considération leurs coûts. Il a estimé que le ministère du Commerce devrait réguler les prix sur toute la chaîne de valeur, tout en renforçant le contrôle économique pour limiter le phénomène de variation des prix d’un commerce à un autre sur le même produit.
Pour lui, le ministère devrait réguler les prix sur l’ensemble de la chaîne de valeur et ne pas s’arrêter uniquement aux prix du produit final.
Chaque année, le gouvernement est sur le pied de guerre quant aux préparatifs du mois de ramadan, afin d’assurer le bon provisionnement du marché et la satisfaction des Tunisiens. Pour le reste de l’année, c’est une autre histoire, ponctuée par des pénuries, un manque d’approvisionnement et le ras-le-bol des citoyens.
Imen NOUIRA
Voici une piste pour un début d'économie.
Tout est fermé,si tu veux viens me faire les courses et je te ferai un bon plat de Akoud,tu n'as qu'à t'allonger et te détendre,T'inquiètes! je me contenterai de ce qu'il y a dans tes bourses!
Bonjour la croissance et la création d'emplois.
Beaucoup, dans la journée, ils dorment et le soir font le ramdam.
Les gens deviennent encore plus nerveux et agressifs que d'habitude...
Comment voulez-vous qu'on améliore la croissance du pays dans ces conditions.
A cela s'ajoute la séance unique en été.
Meskina Tounès !
Mais il est légitime d'affirmer qu'il s'agit de mesures à court terme voire populistes. C'est une batterie de mesures visant la paix sociale dans l'immédiat sans que les problèmes et solutions de fonds soient examinés.
Tant que ce pouvoir ne s'attaquera pas à la toxicité de l'administration profonde et aux mentalités bédouines criminelles y prévalant la Tunisie sera toujours au bord de l'abîme.
banana republic with so many bhayem and one bghal..
J'aurais préféré que L'Etat soit sur le pied de guerre pour :
- éduquer et instruire les jeunes,
- encourager l'investissement tunisien et étrangers (Surtout les pays non Arabes et musulmans qui n'ont pas de
technologie),
- trouver une solution à ceux qui ont quitté l'école avant l'âge de 16 ans,
- éradiquer l'islam politique, source de sous-développement, de violence et de haine...
- que nos rues soient propres
- etc...
technologie)
Ton islamisme politique et les *** de ton genre sont encore pires !..
En Tunisie on lui préfère sans doute celui du ventre...
Mais pourquoi, lorsqu'il s'agit de gérer les problèmes économiques, d'approvisionnement, etc... tout au long de l'année, c'est encéphalogramme plat ?
Comme si il n'y avait qu'un mois important en Tunisie : le ramadan !!
C'est la preuve qu'uns seule chose dirige ce pays depuis le 25 juillet maudit : le populisme, ou la démagogie.
C'est vrai qu'on n'a moins envie de bouger quand on a le ventre trop rempli.