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Chroniques
Quatre questions sans importance
Par Sofiene Ben Hamida
25/08/2024 | 12:59
3 min
Quatre questions sans importance

Par Sofiene Ben Hamida 

 

Des élections auront-elles lieu dans le pays? À sept semaines de l’échéance, rien ne semble indiquer que plus de neuf millions de Tunisiens sont appelés à choisir leur président pour les cinq années à venir.

Hormis l’effervescence exagérée, mais habituelle, sur les réseaux sociaux, le pays réel semble totalement vivre à son propre rythme et selon son propre agenda : celui d’un pays méditerranéen qui n’a pas fini de languir sous le soleil de l’été mais qui s’apprête à affronter les problèmes de transport avec la reprise de la double séance et les difficultés financières avec la rentrée scolaire.

À croire que tout le monde s’est mis d’accord pour que ces élections se déroulent en catimini comme si on se résignait à une forme de fatalité ou si on avait honte à l’avance des résultats qui pourraient en découler.

 

Les élections auront-elles lieu le 6 octobre prochain ? Assurément ! Mais des élections pas totalement comme on en voit ailleurs dans les pays démocratiques ou comme on a eu la chance de connaitre dans notre pays entre 2011 et 2019. La prochaine élection présidentielle aura lieu à la manière de l’Isie, de son donneur d’ordre et de ses sous-traitants. Elle aura lieu dans un climat de morosité politique extrême. Des dizaines d’hommes et de femmes politiques, de membres de la société civile, d’avocats, de journalistes ou, simplement, de citoyens qui s’intéressent à la chose publique, se trouvent aujourd’hui emprisonnés, harcelés, privés de leur liberté, d’un jugement équitable et, parfois même, de leur droit aux soins. Parmi eux, plusieurs sont des opposants au pouvoir en place qui ont annoncé leur intention de se présenter à l’élection présidentielle.

 

Face à eux, il y a l’Isie, cette instance des élections qui cristallise le mécontentement tellement elle gère mal et arbitrairement le processus électoral. Elle s’est même donné le droit d’exiger des conditions de candidature nouvelles. Elle a été aidée par le ministère de l’Intérieur content de rendre du bulletin N°3 un véritable parcours du combattant pour les candidats et par le tribunal administratif qui a été, contrairement à son habitude, la grande déception de cette partie du parcours électoral.

En effet des recours auprès du tribunal administratif ont été rejetés pour une photo d’identité manquante ou pour avoir donné un document en format PDF alors que le tribunal administratif lui-même insistait il y a quelques années pour que les requêtes des citoyens lui soient remises dans ce format. 

 

Y aura-t-il une compétition entre les candidats ? On ne saura répondre avec exactitude qu’avec le début officiel de la campagne électorale dans quelques jours. Pour l’heure, on peut assurer qu’il n’y aura pas une grande compétition puisque, sauf grande surprise, il n’y aura que trois postulants pour la magistrature suprême. Il y a le président de la République sortant, candidat à sa propre succession, qui a entamé sa campagne sur les chapeaux de roue, utilisant les moyens de l’État et profitant d’une entrevue avec son ministre de l’Intérieur pour taxer ses concurrents de traitres et de collaborateurs avec l’étranger. Face à lui, il y a le leader du mouvement Echâab, Zouhair Maghzaoui que les années de soutien à Kaïs Saïed ne lui ont pas épargné les tracasseries au point de lui interdire une réunion avec les militants de son propre parti politique. Il y a aussi le candidat surprise, Ayachi Zammal, président du mouvement Azimoun, qui se trouve carrément harcelé par des affaires de parrainage et à qui on ne semble pas pardonner d’avoir pensé à tourner la page comme le suggère son slogan électoral.

 

Reste la grande question : Y aura-t-il des électeurs pour glisser les bulletins de vote dans les urnes le 6 octobre prochain ?

Par Sofiene Ben Hamida
25/08/2024 | 12:59
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Commentaires
EL OUAFFY Y
Vous pas encore diagnostiquer les vrais causes de cette situation insupportable
a posté le 26-08-2024 à 12:18
Me semble que les causes de ces situation insupportable depuis la chute du système de L ancien président Ben Ali Le Souwahly qui veillait sur notre bien vivre pas de chaîne a propos des matières premières et la diplomatie était très bonne avec toutes les pays il avait assumé son devoir comme il faut mais hélas il a été déchu non pas pour L intérêt du pays mais pour autres stratégiques si ce n' est pas pour L opération de la démolition D un système voisin Mouammar Kadhafi les planificateurs de L opération non pas de choix que de sacrifier de Ben Ali pour garantir la réussite de L opération de la démolition de Mouammar Kadhafi . Peut être Dieux nous punir parce que on a nier ce que Ben Ali a réalisé pour notre confort.
Larry
5 ème question ?
a posté le 25-08-2024 à 18:21
Quel sera son score ?....

Comme aux législatives ?
(ou moins)
Bien dommage que l'on n'ait plus d'institut de sondage .... tellement il a peur d'avoir la honte de toute sa misérable vie...

" Ce que le peuple veut "....
Cela va lui faire drôle quand il le saura !....
juan
hamir taquduhom hamir .... Esel regieren Esel ....
a posté le 25-08-2024 à 16:56
république est synonyme de démocratie.
certains pays par modestie ne l'utilisent pas , bien que démocraties. eg. Japon, suisse, UK ....
d'autres en rajoutent: république démocratique et populaire ....
supprimez ce mot: république, sur le passport et partout.
à défaut de mettre: dictature tunisienne, mettez Tunisia, c'est tout.
assez d'hypocrisie !!!

Nephentes
Sérieux s abstenir
a posté le 25-08-2024 à 13:54
'?tre victime consentante et en connaissance de cause d'une escroquerie minable déployée a grande échelle c est faire peu de cas de sa dignité et de son Pays,

Tout le monde sait ce dont il s' agit.

La légitimité et la légalité sont des principes beaucoup trop sérieux et intangibles pour être revendiqués par des hurluberlus.

Au delà la vraie question la question centrale c est la probabilité d'un effondrement rapide et brutal de la cohésion sociale du pays au cours des cinq prochaines années.

Parce que les véritables enjeux et défis dont dépend directement la paix civile et la création durable et équitable de richesse dans ce pays ne sont pas du tout pas du tout abordés par le régime.

Dès lors on peut douter de sa capacité de gouverner même en installant une dictature féroce.
Zarzoumia
Faux
a posté le 25-08-2024 à 13:46
L'engouement populaire est palpable. La preuve est la petite dame qui a fait un périple depuis Borge Elkhadhra jusqu'à Tunis pour collecter les parrainages pour notre cher président. Et le monsieur qu'on a aperçu devant le palais de Carthage et qui chantait:
Jitek min akher Sajnane
Inzakki fik ou tam3ane.
On ne peut pas nier l'amour fou entre le peuple et Kaïs. Il y avait Kaïs et Leyla, désormais c'est Kaïs et le peuple ( Kaïs wa echa3b).
Yelzemna nzidou kaysoune
A7na Leyla ou houa almajnoun, houa elmajnoun.
Il nous aime tellement qu'il ne pourra jamais nous lâcher. Il sait que les autres candidats ne seront pas biens pour nous.
Ataturk
Mariage?
a posté le à 10:42
Vous parlez d'un futur mariage entre deux amoureux?
Les faits et gestes d'une dame et d'un homme ne reflètent pas la position de tout un peuple de 12 millions
le financier
les gens qui vont aller voter
a posté le 25-08-2024 à 13:38
Ceux qui iront voter seront ds la meme logique quand il se deplacait pour ben ali .
Mais au moins ben ali savait nommer des gens competent dans les ministeres . Lui et sa famille ( trabelsi ...) volait mais maintenant tout le monde vole , le bijoutier le garagiste le patissier l industruel alimentaire , ceux qui cache jette les poubelles les hommes politiques avec retro commission de contrat publique , certains douaniers , l agriculteur qui arrose avec l eau de l onas , l ingenieur qui detourne l eau d un quartier pour ses cultures , celui qui donne du sucres au abeilles , l autre qui tripple les doses de pesticides pour faire de la quantité de fakous parceque les prix sont bloqués par l etat , la station services qui achete l essence detourné de libye , le patissier qui met du glucose a la place du miel ou du sucre , le boucher qui vend de l ane , certains professeurs qui donne des bonne notes si l eleve fait des cours d etudes chez lui , le maire qui vend des terrains municipaux a ses amis et j en passe ... chacun de nous connait de bonne histoire de tout ce qui ne va pas mais l etat est peut etre debordé mais avec 750 000 fonctionnaires il ne devrait pas l etre
juan
750 000 burocrates et plus ....
a posté le à 16:49
en suisse, 150 k seulement, pas de carrière, ni ancienneté.
pas conpétent dehors.
Raus jetzt !!
Vladimir Guez
Les 750000 veulent aussi.
a posté le à 15:16
Ils volent leur salaire.
C'est dingue ce pays de 12 millions de voleurs qui est fou amoureux de son Ali Baba le nthif. '?a mériterait une psychanalyse d'un de ces escrocs de psychologue a la noix.
Nephentes
Oui. C'est terrible
a posté le à 16:13
Cela fait 22 ans que je suis rentré en Tunisie. Je me considère toujours, sans arrogance débile, comme enfermé dans une cour des miracles à ciel ouvert. Il y a réellement des millions d'aliénés dans ce pays, encadrés par des délinquants psychopathes. ce n'est pas une exagération, c'est la terrible réalité. Ceci explique l'accession de Kaes Saed au pouvoir et bien d'autres calamités.

Malgré mon amour fou pour la terre de mes ancêtres je crois que cette fois ci c'est fini.