
Le 3ème round des pourparlers autour de l’initiative présidentielle s’est tenu ce mercredi 29 juin 2016 au palais de Carthage en présence des 9 partis prenant part au dialogue : la coalition quadripartite au pouvoir Ennahdha, Nidaa Tounes, Afek et l’UPL , les organisations nationales UGTT, UTICA et l’UTAP ainsi que les partis Al Moubadara, Al Massar, Al Jomhouri, le MPT et le mouvement Echaâb.
Houcine Abassi, secrétaire général de la centrale syndicale a indiqué, en marge des concertations de Carthage, avoir remis au chef de l’Etat la feuille de route codifiant les propositions de l’UGTT pour la formation prochaine d’un gouvernement d’unité nationale. Il a déclaré que la prochaine réunion de pourparlers aura lieu vendredi 1 juillet 2016 pour que « l’équipe d’experts en charge de la synchronisation des propositions de toutes les parties prenantes au débat national lise les copies et détermine la prochaine étape à suivre ». Il a ajouté que s’il y a accord sur le contenu des copies de chaque parti prenant part à l’initiative présidentielle alors le travail de formation du nouveau gouvernement pourra être amorcé.
Sur la cessation des grèves pour une période de 2 ans, Houcine Abassi indique qu’il n’est pas contre cette trêve mais que le travail gouvernemental ne se limite pas à cette cessation et d’ajouter : « Où est ce que vous voyez des grèves en ce moment ? Et que dire à quelqu’un qui ne percevra pas son salaire à la fin de ce mois ? La trêve est un engagement de tous qui sera réalisable en fonction des travaux gouvernementaux à venir et de la stabilité sociale à atteindre »
Il a ajouté que c’est à l’ARP d’élaborer ce projet et que la priorité du moment est la consolidation du dialogue national.
Rached Ghannouchi, leader du mouvement Ennahdha s’est également exprimé en marge des pourparlers à la présidence. Il a indiqué que quelque soit le changement du gouvernement ou des personnes travaillant au sein du gouvernement, si le dialogue ne mène à rien il n’y aura pas de vide à la tête du gouvernement. Il a ajouté que Ennahdha est une partie du gouvernement actuel avec lequel elle collabore étroitement, selon ses dires « s’ il y a changement au sein du gouvernement alors Ennhadha changera , le dialogue doit permettre d’atteindre un retour de la confiance et à établir un nouveau pacte social entre les politiques et les organisations nationales, c’est ici que réside la nouveauté ».
Ridha Chalghoum, premier conseiller auprès du président de la République a annoncé que les 9 partis et organisations nationales prenant par à l’initiative ont dépassé leurs clivages et qu’un rapprochement des vues sur les aspects économiques et sociaux de l’initiative présidentielle est notable.
K.H
Commentaires (6)
CommenterIl manque la présence du mufti
Rien ne sera fait qui ne bénéficie pas les islamistes.BCE se moque du monde et il n'auras plus de crédibilité.
Union sacrée
Unis pour le succès
La dissolution du Parlement est l'unique issue
Pourtant, au point où nous sommes, aucun changement ministériel, à quelque niveau que se soit, ne peut sortir le pays de l'enfer actuel. La solution radicale, constitutionnelle et efficace est pourtant claire, nette et précise : dissoudre le parlement et procéder à ds législatives anticipées. Le parti gagnant, prendra à lui seul le Gouvernement et le destin du pays, et assumera à lui seul, son succès ou son échec.