Mohamed Salah Ben Aïssa, démis de ses fonctions de ministre de la Justice, a déclaré sur Mosaïque Fm aujourd'hui, mardi 20 octobre 2015, avoir refusé d’assister à la séance plénière tenue hier à l’ARP et consacrée au vote du projet de loi sur le CSM. Une attitude qui a fortement déplu à Habib Essid comme précédemment annoncé par Business News (lire notre article à ce sujet).
« Le chef du gouvernement m’a informé ce matin qu’il ne pouvait me garder dans son équipe », a-t-il déclaré. M. Ben Aïssa a expliqué que le projet de loi présenté par le gouvernement avait été amplement modifié par le parlement et qu’il n’approuvait pas les nouveaux changements apportés. D’où, son refus de prendre part au vote.
Le ministre dit comprendre que son abstention pouvait gêner car elle rompt avec les traditions d’usage et le principe de « solidarité gouvernementale ».« Toutefois, soutient-il, cette solidarité ne doit pas prévaloir sur les convictions personnelles des ministres ».
E.Z.
Première réaction de Mohamed Salah Ben Aïssa après son limogeage
Mohamed Salah Ben Aïssa, démis de ses fonctions de ministre de la Justice, a déclaré sur Mosaïque Fm aujourd'hui, mardi 20 octobre 2015, avoir refusé d’assister à la séance plénière tenue hier à l’ARP et consacrée au vote du projet de loi sur le CSM. Une attitude qui a fortement déplu à Habib Essid comme précédemment annoncé par Business News (lire notre article à ce sujet).
« Le chef du gouvernement m’a informé ce matin qu’il ne pouvait me garder dans son équipe », a-t-il déclaré. M. Ben Aïssa a expliqué que le projet de loi présenté par le gouvernement avait été amplement modifié par le parlement et qu’il n’approuvait pas les nouveaux changements apportés. D’où, son refus de prendre part au vote.
Le ministre dit comprendre que son abstention pouvait gêner car elle rompt avec les traditions d’usage et le principe de « solidarité gouvernementale ».« Toutefois, soutient-il, cette solidarité ne doit pas prévaloir sur les convictions personnelles des ministres ».
Un ministre ça ferme sa gueule ou bien il s'en va. C'est la jurisprudence Chevenement pour la France, elle s'applique aussi à la Tunisie. Essaie a bien fait de limoger Ben Aïssa. Un gouvernement est un collectif, il ne peut être tiré à hue et à dia publiquement. Le conseil des ministres est fait pour les débats. Mais lorsque la décision est prise, elle engage tous les ministres. C'est un épisode mineur dans l'apprentissage de la démocratie. Ben Aïssa renvoyé à ses chères études, et alors ?
Ce monsieur n'a rien compris à la démocratie, le parlement peut changer une loi il peut même rejeter tout un projet de loi, un responsable compétent doit avoir la subtilité de défendre le projet qu'il a présenté au nom du gouvernement à l'ARP et essayer de convaincre les parlementaires, ont n'est plus en dictature, limoger cet incompétent était la moindre des choses que pouvait faire le président du gouvernement
Il faut des ministres compétents dans leur domaine qui ont des convictions personnelles fortes et qui respectent la solidarité gouvernementale,mais pas à n'importe quel prix.Les dictatures qu'elles soient civiles ou religieuses perdurent parce qu'elles trouvent des opportunistes,des personnes sans aucune conviction et qui dans certains cas s'apparentent à des hommes de main omnibulés par le pouvoir.C'est une des facettes de l'apprentissage de la democratie qui doit faire des progres pour minimiser les risques politiques que l'on voit à Nidaa par exemple.
J'espère que tu liras ces quelques lignes Si Mohamed ; ne pas avoir été présent au Parlement est une faute, car toute la "smalla" est là, même les débiles. La presse est aussi présente et fera office de caisse de résonnance pour tes "convictions" ; on ne démissionne pas de sa présence devant un parlement afin de défendre ses "convictions" en secret ; vous avez râté le coche. Vous auriez bien pu défendre vos "convictions" avec force, logique et persuasion, laissant cela à l'histoire de juger, et démissionner par vous même ensuite pour marquer votre "différence"...Zut alors, "you are FIRED" comme dirait un Donald Trump. Viré.
Mr M.S. Ben AISSA est un VRAI indépendant, c'est l'un des rares ministres qui a toujours exprimé ses opinions sans langue de bois; Il est clair qu'il dérange et depuis un bon bout de temps; Personnellement je m'attendais un peu à cette issue depuis que BCE l'a désavoué publiquement depuis l'Egypte(?!) concernant ses déclarations en faveur de l'amendement de l'article 230 du code pénal; la raison évoquée par H Essid aujourd'hui n'est qu'un prétexte, pour justifier une décision prise bien avant ce jour; Il faut s'attendre maintenant à avoir un nouveau ministre "indépendant" à la manière de Nadhir de Ben Ammou. . .
C'est tout de même réconfortant de savoir qu'il existe encore dans ce pays des Hommes politiques d'honneur et de valeur comme Mr M.S. Ben Aïssa.
Le Ministre de la Justice est en droit de ne pas être d'accord.Dans ce cas soit il est soutenu par le chef du gouvernement soit il ne l'est pas et il démissionne. Le refus d'assister à une plénière de l'ARP est une démarche enfantine et le limogeage d'un ministre pour cette raison l'est encore plus. Le sens de l'etat a fait défaut chez l'un et l'autre.
Son limogeage est tout à fait logique étant entendu qu'il n'y a pas de gouvernement sans solidarité gouvernementale . Et de toutes les manières et de son aveu même son apport au ministere était quasi nul au nom d'une certaine indépendance de la justice à laquelle nous ne sommes absolument pas préparés .
C'est un comportement d'un homme digne qui se respecte, et qui sort par la grande porte. Quand d'autres s'entretuent pour avoir gagner des fauteuils, ce départ est une leçon de dignité. Chapeau bas monsieur le ministre!
Ce ministre est digne de respect même si je ne partage pas ces convictions idéologiques
En espérant qu on a des responsables à la hauteur de ce grand ben Issuaespritgalilien"
