La nomination de Kamel Ben Younes à la tête de l’Agence Tunis Afrique Presse (Tap) a suscité une vive polémique, notamment, à cause du fait qu’il soit proche du parti islamiste Ennahdha.
Rachida Ennaïfer a réagi à cette nomination, en indiquant que l’ancienne PDG a été informée de son limogeage, uniquement sur un coup de fil. « Elle a été désignée le mois de juin dernier pour ses compétences et son professionnalisme, et elle n’a commis aucune erreur. Cette mesure est une atteinte à l’indépendance des médias publics et un retour en force aux médias gouvernementaux où les dirigeants sont changés selon les humeurs de ceux qui gouvernent et sur la base des quotas partisans. C’est un retour pour la case départ pour la transition démocratique en Tunisie qui est plus que jamais menacée ».
Le syndicat de l’agence Tap relevant de l’UGTT, a exprimé son refus des nominations politiques à la tête de l’Etablissement, assurant que ces nominations doivent se faire sur la base des programmes. Le syndicat appelle le gouvernement à revenir sur cette nomination appelant à adopter des critères définis et clairs tenant le service public à l’écart des quotas partisans. Et d’ajouter que la nomination de toute personne proche d’entités politiques ou partisanes sera refusée par le personnel de l’agence Tap.
Le syndicat appelle les trois présidents à préserver le rang de l’Etablissement tout en s’engageant à l’impartialité et l’objectivité dans le traitement des contenus médiatiques.
Rappelons que l’enseignant, journaliste et universitaire spécialisé en communication, Kamel Ben Younes, vient d'être nommé président directeur général de l'agence Tunis Afrique Presse (Tap), apprend Business News de sources bien informées.
Le 20 mars dernier, à l'occasion de la commémoration de la fête de l'indépendance tunisienne, Kamel Ben Younes a participé à une conférence politique du parti Ennahdha aux cotés de Rached Ghannouchi, Rafik Abdessalem, Ajmi Lourimi et Mourad Yaakoubi.
Il succède à Mouna Mtibaa nommée présidente-directrice générale de l’Agence Tunis-Afrique-Presse (TAP), le 11 juin 2020.
S.H
A chaque changement il faut faire une histoire!
Allah yerhmek ben ali ki konte même un bac -3 tu l'impose sans personne ose dire un mot! mais ils applaudissent en plus!
Bahnassa.
J'ai du mal à discerner ce qui motive cette intempérance à l'égard d'une femme courageuse.
Pas une déclaration ou une prise de position de la sphère islamo-fasciste n'est négligée.
Les journalistes semblent obéir à des ordres, ou se censurent avec une célérité admirable.
Ils, ici en particulier, semblent très sourcilleux lorsque l'on nomme leurs insuffisances et leurs bévues.
Face aux islamistes, vigilance et probité se perdent dans les nuances de verbiage.
Allez, faites passer à la trappe ce post !