
Après six mois d’arrêt, soit exactement 201 jours, la Société pétrolière de prospection et d'exploitation énergétique, Petrofac Tunisie, est entrée, ce mercredi 20 juillet 2016, en chômage technique, sous le silence assourdissant du gouvernement alors que le chef du gouvernement, Habib Essid avait promis, au directeur général du groupe Petrofac, Ayman Asfari, lors de sa participation à un événement organisé le 27 avril dernier par la Fondation Carnegie, que le problème serait résolu sous peu !
En effet, depuis le 19 janvier 2016, Petrofac est à l’arrêt : des chômeurs ayant bloqué la production dans un premier temps, puis bloqué le transport des produits hors de l’île de Kerkennah.
Malgré l’annonce le 11 juin dernier, la reprise au milieu de la semaine suivante de l’activité de la société, rien n’a été accompli et les 180 employés se retrouvent sans emploi outre 2.000 emplois indirects qu’elle génère sur l’île, soit la moitié de la population active de Kerkennah en hiver, qui devrait disparaitre aussi !
Ces 201 jours d’arrêt ont engendré un manque à gagner de 40 millions de dollars (soit en comptabilisant avec le cours d’aujourd’hui (1 dollar= 2,2225 dinars) 88,9 millions de dinars).
On rappelle, dans ce cadre, que chaque jour d’arrêt cause des pertes de l’ordre de 200.000 dollars sachant que 80% des revenus de Petrofac reviennent à l’Etat tunisien. Donc, l’Etat a perdu des recettes en devises de 32 millions de dollars (soit environ 71,12 millions de dinars).
Un manque à gagner qui devient définitif suite à l’arrêt de la société, alors que l’Etat a besoin à toutes les ressources disponibles et de garder tous les emplois. Pire, Petrofac produit 12,5% des besoins du pays en gaz, soit environ 1 million de m3 de gaz par jour. Son unique client est la STEG qui rachète ses produits 22% moins cher que le prix du marché. Or, depuis l’arrêt de la société, la STEG est obligée de se ravitailler en Algérie et en devise !
Ainsi, la population de Kerkannah sera en plus privée d’une manne de 4 millions de dinars par an que la société alloue à ses activités de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) ainsi que des 2 millions de dinars qu’elle alloue au financement d’un Fonds, mis à la disposition de tous les entrepreneurs qui présentent un projet viable (une douzaine d’entrepreneurs en ont bénéficié).
Imen Nouira
Commentaires (13)
CommenterA dieu la TUNISIE
C'est à mettre dans les anales de la bêtise
bravo
gaillard
L'etat doit mettre fin a l'idee qu'une richesse naturelle ( je dis bien naturelle) appartient a sa region. non et non je dis.
La punition divine arrive; Kerkennah n'a pas d'eau, manis et blocages pour obliger a ravitailler l'eau , Ok C bien mais avec quel argent.
Fils de Hached et Ghannouch et Manser revoyez vos copies , surtout votre raisonnement..
Gestion nulle du pays....politiciens ZERO
En continuant a agir de la sorte le pays sera bientot en faillite et tous les politiciens a la casse
.
Essid se soucie beaucoup plus de sa propre succesion
Le terrorisme de l ugtt!!!!
impardonnable
Les chômeurs et leurs souteneurs doivent être aux anges !
Preuve que le diagnostic de BCE est tout à fait erroné et sa solution est sans aucun intérêt .