
C’est d’abord la Turquie qui reçoit des armes Russes. Ce qui peut paraitre comme une simple affaire commerciale est en réalité une possible redistribution des cartes géostratégique. Les faits ce sont l’achat par la Turquie aux Russes d’un système de défense anti-aérien, composé notamment de 120 missiles S-400.
La stratégie c’est que ce système de défense anti-aérien est incompatible avec le système de l’OTAN, c’est-à-dire que le système actuel mutualisé parmi les pays membres de l’OTAN ne permet pas de « s’interfacer » avec l’arsenal acheté aux Russes, qui sera donc indépendant et à seul usage de la Turquie.
La provocation c’est qu’un des atouts de l’Otan repose sur le fait de pouvoir compter sur la Turquie comme membre pour assurer son flan oriental.
La redistribution géostratégique serait que la Turquie « passe » à l’Est, passage qui serait acté par une sanction du congrès américain pour cet achat. En effet, et ce que recherche très intelligemment Ankara pour se défaire d’une alliance occidentale devenue gênante pour le positionnement frondeur d’Erdogan, c’est d’être poussée dans les bras de Poutine. On reste donc suspendu à la réaction américaine. #celuiquiditquiest
C’est ensuite l’Italie de la Ligue et de Mateo Salvini qui apprend-on d’un enregistrement audio fuité, aurait pu recevoir en 2018 des dizaines de millions d’euros de la part des Russes pour sa campagne. Lors d’une rencontre entre un des tout proches de Salvini et les Russes à Moscou le 17 octobre 2018, le financement de la Ligue fut évoqué, financement « porté » par un contrat pétrolier. Rappelons que ce sont quasiment les mêmes faits qui ont coûté la tête de l’autrichien Heinz Christian Strache et mis fin à la coalition gouvernementale de son parti d’extrême-droite le FPO avec le OVP. #bonbaiserdeRussie
C’est aussi à Bruxelles et de façon beaucoup moins visible que se joue la crédibilité de l’Europe. Rappelons que le 2 juillet, après des semaines d’atermoiements qui ont fait rire le monde, l’Union européenne sort avec des accords de nominations, dont la présidence de la commission transmise de Juncker à l’Allemande Ursula Von Der Leyen. Ce qu’on sait moins c’est que cette nomination doit être confirmée par un vote du parlement. Ce qu’on ignore c’est que le Secrétaire général de la commission Martin Selmayr, qui avait son propre agenda, sa propre partition, et son propre candidat, risque de provoquer une réelle première et obtenir que le Parlement ne valide pas la candidate allemande. La stratégie de Selmayr a été très simple, il a juste saboté le passage de la candidate devant les députés. Et il est vrai qu’elle faisait peine à voir tant elle ne maitrisait pas ses sujets. Pourquoi Selmayr veut la tête de sa compatriote allemande ? Votre serviteur peut vous affirmer que c’est juste pour pouvoir conserver son secrétariat général. Il est en effet certain qu’aucun des 28 accepterait un président de commission allemand et un secrétaire général allemand. Son poulain est donc tchèque. Le vote sera pour mardi. #gameofthrone
Et pour compliquer le tout, on retrouve cette semaine des missiles américains, vendus aux Français, dans un des QG de Haftar, nous révèle le New-York Times. Il n’en fallait pas moins pour que Sarraj hurle à la trahison et au complot occidental contre sa gouvernance légitimée par une reconnaissance onusienne. Pour les afficionados des faits, précisons que ces quatre missiles ont été retrouvés par les forces libyennes régulières de Sarraj lors de la reprise de la ville de Gharyan la semaine dernière. #Tripolimonamour
Il ne nous reste qu’une chose à faire, espérer très fort que dimanche soir la Tunisie se qualifie pour la finale de la CAN en battant le Sénégal. Il ne nous reste qu’une chose à dire, c’est féliciter l’équipe de Tunisie qui réussit l’exploit de nous faire autant râler et autant vibrer. #quiaimebienchâtitbien.
C’est la fin de ce trip, c’est la fin de cette semaine, vous pouvez éteindre votre smartphone.



Commentaires (5)
CommenterLe S-400 , un casus belli !
Toujours des soupçons russe pour attaquer sans preuves les Leaders patriotes Trump et Salvini
LA TURQUIE
Tout est affaire d'intérêt.
@ Youssef kraiem
Vous me faites rire! Ca c' est la façade, la vérité est que la Turquie est dirigée par les frères musulmans et a soutenu daech très activement. Alors en effet, on ne voit vraiment pas comment elle pourrait être intégrée à l' Europe!