| 28-07-2018 00:56
C'est bien simple, paraît-il...pour que l'Etat, ses différentes institutions et surtout en l'occurrence son ministère des affaires sociales bougent, fassent appliquer la loi établie et éditée depuis longtemps concernant la criminalisation du travail des enfants, il faudrait que le ministre concerné se fasse agresser en public; dont acte; le ministre des Affaires sociales Trabelsi s'est fait casser la gueule à Sfax par le patron d'un employé mineur en réaction à l'intervention orale du ministre contre la violence physique du marchand envers son employé, un enfant. Résultat des courses: arrestation de "3 personnes (sont) accusées de traite des personnes et non d'une simple agression physique, " Alors, l'Etat va-t-il lancer une gigantesque campagne d'arrestation de tous les esclavagistes et autres bourreaux d'enfants? La Justice va-t-elle consentir à se mobiliser pour remplir son devoir dans ce sens?...ou bien cette vague (vaguelette, plutôt) d'arrestations à Sfax n'est que de la poudre aux yeux, comme on peut légitimement le supposer;?elle ne serait qu'un simple coup de chiffon destiné à faire reluire un peu la vitrine vide de l'Etat, irrémédiablement ternie. Je parie 10 kilos de glibettes qu'il n'y aura aucune suite globale concernant ce genre de délit, hormis peut être la condamnation des 3 personnes arrêtées...et encore!... J'aimerais bien perdre ce pari...auquel cas toutes les femmes de Tunisie savent ce qui leur reste à faire, manifester jour et nuit devant les Ministères de l'intérieur et de la Justice pour demander le jugement des violeurs, y compris policiers, confondus et laissés en liberté...Ce serait plus efficace que filer deux baffes aux 2 ministres concernés. Autres suggestions du même acabit concernant les malades, les chômeurs, les pauvres de en + nombreux qui bientôt ne pourront même plus se payer une baguette, les retraités...etc...?... Les Romains, pour fermer sa gueule à la plèbe, ont inventé une sinistre institution, " du pain et des jeux", d'où l'édification des amphithéâtres en Italie et dans toutes les colonies romaines. Aujourd'hui, le pain domine les tables tunisiennes, il est très souvent le seul mets chez les damnés de la République... Souvenez-vous de la Révolte du pain en Tunisie en 1983 et 1983: 70 morts selon les chiffres officiels, 143 morts selon Jeune Afrique. C'est dur à digérer par un peuple aux abois. Celui-ci saura-t-il digérer encore, sans moufter, le mépris et la paupérisation galopante qui s'aggravent de jour en jour?
