Mohsen Marzouk : Les Français sont prêts à sacrifier une partie de leur liberté pour plus de sécurité
Après les attentats du 13-Novembre perpétrés à Paris, un sondage rendu public, révèle qu’une très large majorité de Français (84%) se disent prêts à accepter davantage de contrôles et une certaine limitation de leurs libertés, pour mieux garantir leur sécurité. Cette même thèse est soutenue par le secrétaire général du parti Nidaa Tounes, dans un post, publié aujourd’hui mercredi 18 novembre 2015 et sponsorisé afin de garantir un maximum de visibilité sur le réseau social.
« Suite aux attentats du Bardo, nous avions dit que c’est désormais la guerre contre le terrorisme et qui doit être menée avec moyens qu’exige la logique de la guerre, certains nous avaient accusé de vouloir utiliser ce prétexte pour menacer les libertés », a-t-il écrit.
« Et quand nous avions dit qu’il faut mener cette guerre dans le cadre d’alliances internationales, les mêmes gens nous ont accusé de vouloir toucher à notre souveraineté. Mais voilà que maintenant, tout le monde considère la bataille contre le terrorisme comme une guerre avec tout ce que ce terme signifie », a-t-il ajouté.
M. Marzouk rappelle ensuite les propos du président russe, Vladimir Poutine quant à sa détermination à mener cette guerre selon l’article 51 de la charte de l’ONU [ndlr : consacrant le principe de la légitime défense, individuelle ou collective] et l’annonce faite par François Hollande concernant la révision de la Constitution française afin de disposer d’un nouveau cadre légal pour mener ladite guerre, et ce au vu de la conjoncture exceptionnelle qui prévaut dans le pays.
Et de conclure que « nous nous trouvons face à un ennemi et non à un Etat […] ce qui revient à dire que la confrontation n’est pas entre un Etat et un citoyen, mais plutôt entre un Etat et un ennemi. D’où la nécessité de se rendre à cette évidence et de se doter des moyens indispensables à cette lutte ».
Cette déclaration du secrétaire général du parti au pouvoir survient dans un contexte tendu de lutte antiterroriste. On rappellera que le ministre par intérim Farhat Horchani, a ordonné des poursuites judiciaires sur fond de la diffusion d'images du jeune berger Mabrouk Soltani, décapité par un groupe terroriste au Mont Mghilla (Sidi Bouzid).
« Tous ceux dont l'implication sera prouvée dans cette affaire seront jugés sur la base de l'article 31 de la loi organique n°36 de 2015 en date du 7 août 2015 relative à la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d'argent », précise le ministère de la Justice dans un communiqué.
On rappellera que l’article 31 stipule qu’il "Est coupable d’infraction terroriste et puni de un à cinq ans d’emprisonnement et d'une amende de cinq mille à vingt mille dinars quiconque, par tous moyens, fait hommage et glorification d’une manière publique, claire et franche d’une infraction terroriste ou de son auteur ou d’une organisation ou entente en rapport avec des infractions terroristes, ou ses membres ou ses activités".
S.H
