Le producteur Mohamed Ali Ben Hamra a appelé, lundi 11 mars 2024, à la libéralisation du cinéma tunisien pour ainsi développer le secteur et en faire une véritable industrie profitable.

Invité de Wassim Ben Larbi dans l’émission Expresso sur Express FM, M. Ben Hamra a indiqué que la création du Centre national du cinéma et de l’image n’avait rien apporté au secteur, car les gouvernements qui se sont succédé depuis 2011 ont maintenu le même modèle de gestion du secteur et la tutelle du ministère des Affaires culturelles sur le cinéma.

Il a expliqué que le cinéma tunisien est toujours sous le joug de l’État qui subventionne, finance, accompagne et dicte le contenu que cette industrie diffuse. « Cela fait treize ans que le Centre existe, mais rien n’a changé », a-t-il avancé expliquant que le fonds destiné à permettre aux acteurs du secteur d’accéder à d’autres sources de financement n’a pas été créé comme prévu. « Jusqu’à quand devrons-nous compter sur l’État et jusqu’à quand l’État continuera à contrôler le cinéma ?! », a-t-il relevé.

Revenant sur le projet de loi soumis au Parlement pour développer l’industrie cinématographique en Tunisie, M. Ben Hamra a précisé que le texte avait été élaboré par quatre professionnels du secteur suite à plusieurs consultations pour entre autres pousser l’État à se retirer petit à petit de la subvention du secteur.

Le texte porte également sur le développement des salles de cinéma, d’après M. Ben Hamra. Selon ses dires, les subventions devraient plutôt être destinées à améliorer les infrastructures qu’à appuyer les producteurs.

M. Ben Hamra a souligné la nécessité de créer des fonds de garantie pour que les cinéastes puissent accéder au financement auprès des banques et sans l’appui insuffisant de l’État.

N.J