Mehdi Ben Gharbia, ministre en charge des Relations avec les instances constitutionnelle et la société civile, s’est déplacé, lundi 16 janvier 2017, à la rencontre des chômeurs « fichés par la police » et qui ont été, entre autres, interdits de passer les concours sous le régime de Ben Ali. Ce sont, pour la plupart, des anciens de l’UGET et de l’Union des étudiants chômeurs, ceux-ci ayant entamé une grève de la faim, réclamant du travail.
Le ministre a ainsi assuré que leur dossier est en train d’être examiné et qu’il sera prochainement remis à la présidence du gouvernement. Il a ainsi indiqué que le traitement du dossier est pratiquement dans sa phase finale et qu’on attend la vérification de la liste des fichés.
En effet, M. Ben Gharbia a attiré l’attention sur plusieurs défaillances, notamment certains, parmi les 747 personnes, affirmant être des « fichés par la police », alors qu’ils ont obtenu leur baccalauréat en 2010, ce qui n’a pas de sens.
« D’autres ont des affaires qui n’ont rien à voir avec le militantisme politique. On a répertorié des individus qui ont un travail, d’autres qui ne sont pas en Tunisie et vivent depuis 15 ans à l’étranger. Certains dans la liste ont demandé à être recrutés parce que leur père ou leur oncle avait été un prisonnier politique. Nous avions près de 30 mille prisonniers politiques, on ne pourrait pas pour autant recruter tous les membres de leurs familles ! ».
Mehdi Ben Gharbia a ainsi appelé les personnes présentes à la raison, expliquant que le dialogue n’a jamais été rompu et qu’il œuvre à ce que ce dossier soit définitivement clos.
I.L.