Manuel Valls : la France a une responsabilité à l'égard de la Tunisie
Une réception a été organisée aujourd’hui, lundi 28 novembre 2016, à la résidence de l'ambassadeur de France à Tunis, à l'occasion de la visite du premier ministre français Manuel Valls, à la Conférence internationale sur l’Investissement qui débutera demain.
Un très grand nombre d’hommes d’affaires tunisiens et français étaient au rendez-vous. On en citera, notamment, les représentants des principaux groupes tunisiens dont notamment Mohamed Ali Mabrouk, Marouen Mabrouk et Ismael Mabrouk, Bassem Loukil, Mohamed Frikha, Abderrazek Zouari, Abderrahim Zouari, etc. Des représentants des banques tunisiennes étaient également présents, dont Kamel Néji, directeur général de l’UIB, ainsi que plusieurs avocats de la place. On notera, par ailleurs, la présence des ministres tunisiens de l'Industrie et du Commerce, Zied Laâdhari, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Imed Hammami, et de l'Agriculture, Samir Taïeb. Mais aussi de Slim Chaker conseiller à la présidence de la République chargé des affaires politiques, et Hatem Ben Salem, directeur de l’ITES.
Dans son discours, Manuel Valls a remercié l’ambassade et le MEDEF international pour « avoir mobilisé une très belle délégation d’entrepreneurs ». Il a aussi salué « nos amis Tunisiens acteurs de cette belle, forte, utile et fructueuse relation entre la France et la Tunisie ». Et d’expliquer : « J’ai tenu à venir à Tunis, je sais qu’il y a des rumeurs que je ne viendrai pas. J’ai dit au président [François Hollande] qu’il ne pouvait pas être question de rater ce rendez-vous que nous préparions depuis longtemps, entre la France et la Tunisie. D’abord, parce que nous avons dans notre cœur la Tunisie. Nous savons ce qu’elle représente et je sais qu’il y a une attente forte de la part de la France. Je tenais à venir ici pour cette conférence de soutien à la Tunisie qui aura lieu demain, Tunisie 2020. La France est la coorganisatrice avec le gouvernement tunisien, avec le Qatar et le Canada et je n’oublie pas le rôle important que joue l’Algérie.
Je viens de rencontrer le président de la République BCE et je verrai dans un instant le premier ministre, mon ami Youssef Chahed, que j’avais déjà reçu il y a 15 jours à Paris. Je suis venu à Tunis porteur d’un message simple de la France à la Tunisie. C’est que la France a un devoir, une responsabilité à l’égard de la Tunisie dans cette période cruciale qu’elle traverse […] nous avons quels sont les défis que la Tunisie doit affronter et, plus que jamais, la communauté internationale, les institutions économiques, l’Union européenne et la France, devront être aux côtés de la Tunisie. La Tunisie est le seul exemple d’une transition réussie après les Printemps arabes de 2011. Le chemin qu’elle a parcouru en 5 ans malgré les difficultés, est exemplaire. Et en même temps les fragilités du pays sont là, le risque terroriste, l’impact de la crise libyenne, le poids des réfugiés sur le sol tunisien, le défi immense du redémarrage de l’économie tunisienne en particulier dans un contexte où la chute du tourisme a mis à mal tout un pan de l’économie, sans oublier le défi de la précarité et de la pauvreté.
La Tunisie regarde vers la France, elle a besoin de nous et du soutien financier de la France. Nous allons, c’est un engagement de la part de François Hollande, augmenter notre assistance financière à la Tunisie, à travers l’Agence française de développement, et par de nouvelles opérations de reconversion des dettes en projets d’investissement concrets qui parlent aux Tunisiens ».