Fatma Mseddi osa même refuser la récitation de la Fatiha avec ses collègues de l'ARP.
Toutes les femmes élues en 2014, hormis celles d'Ennahdha, ont donné l'impression, non pas de représenter le peuple tunisien à 99% musulman, mais qu'elles étaient à l'ARP pour encourager le courant des Francisés.
Jamais une élue à l'ARP ne s'est illustrée par son appartenance à la Tunisie profonde. Toutes les députées se sont transformées en de femmes d'El-Menazèhs, des Manars et des Lacs.
Tous les partis politiques de la Tunisie et à leur tête le défunt président Béji Caïd Essebsi, ont compris le jeu. Ils parlaient tous et parlent encore, comme s'ils étaient les tuteurs des femmes tunisiennes. Qui pourrait oublier la photo humiliante de Mohsen Marzouk, en tant qu'unique homme dans une salle pleine de femmes?
Ils leur trouvent des lois bidon sans la moindre importance pour leur existence vitale, à l'image de la loi de l'héritage que prône la «Kalibe» de la bossue, ou de l'inscription de leur mariage avec un juif, un Chrétien ou un autre non-musulman sur les registres d'état civil de la Tunisie, comme si ces femmes avaient le désir de le montrer à leurs familles, à leurs proches ou à leur société tunisienne.
Tant que les femmes tunisiennes ne s'entraident pas elles-mêmes autour de leur propre cause, elles resteront toujours accrochées aux pantalons des hommes. C'est la ruse qu'ont réussie les deux dictateurs déchus Bourguiba et Ben Ali et c'est ce qu'a réussi le défunt président Béji Caïd Essebsi aussi. Maintenant il ne reste aux femmes tunisiennes après cet échec cuisant aux dernières législatives, que de prendre les initiatives en mains en se limitant à gagner l'estime et la sympathie du peuple tunisien. Non pas par le biais d'un homme, mais par le biais de la protection de leurs propres us et coutumes arabes et musulmans.
Que serions-nous sans femmes !!!