
Le membre de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) et ancien vice-président Maher Djedidi, a affirmé, ce mercredi 5 juillet 2023, au micro de Zina Zidi, sur Shems Fm, qu’il a été empêché d’accéder à ses bureaux au sein de l’Instance.
« On m’a dit, alors que la proposition de ma révocation vient d’être transmise à la présidence de la République et que le chef de l’État ne l’a pas encore acceptée que le président de l’Isie a donné des instructions afin qu’on m’interdise d’entrer dans les locaux de l’Instance » a-t-il souligné.
Hier, le conseil de l’Isie s’est réuni et décidé à l'unanimité de soutenir la proposition de M. Bouasker, président de l’Instance, de révoquer l’ancien vice-président.
Le conseil se réfère au paragraphe 2 de l’article 15 de la Loi organique n° 2012-23 du 20 décembre 2012 portant création de l'Instance supérieure indépendante pour les élections qui dispose que les membres de l’instance peuvent être démis de leurs fonctions en cas de faute lourde dans l'accomplissement des obligations leur incombant notamment les obligations de neutralité et de réserve (article 12 de la même loi).
Rappelons que Maher Djedidi avait estimé que sa révocation était une "décision unilatérale et abusive" prise par le président de l'Isie "sans aucun motif ou justification convaincante", faisant état d’une "gestion anormale" au sein de l'Isie sans pour autant donner plus de détails à ce sujet.
Il avait évoqué des "divergences de vues" entre lui et les autres membres du conseil de l'Isie concernant les échéances électorales précédentes, et qu'il avait demandé la révision de certains choix et options suivis par l'instance concernant le calendrier de ces élections.
Rappelons également que le conseil avait aussi révoqué le 25 août 2022 Sami Ben Slama et jusqu’à cette heure, il n’a pas été remplacé.
M.B.Z