Zouhair Maghzaoui, fraichement réélu dans ses fonctions de secrétaire général du mouvement Echaâb, est revenu sur l’affaire du retrait de certains congressistes.

Pour lui, les rumeurs qui ont circulé avaient pour but de donner à l’affaire une proportion plus importante. Elles visaient à porter atteinte au mouvement. Selon lui, cette focalisation sur cette affaire en particulier prouve cela, pointant certaines pages du mouvement Ennahdha qui ont parlé de « l’explosion du parti ».

Au micro de Myriam Belkadhi dans l'émission La Matinale sur Shems FM, Maghzaoui a affirmé : « Oui, il y a eu des tensions pendant les travaux du congrès mais ça n’avait rien à voir avec les candidatures et la transparence mais ça concernait le règlement intérieur. Pour ce qui est du conseil national : certains estiment qu’il doit être élu par le congrès selon les amendements réalisés alors que d’autres pensent qu’il doit être issu des régions. Après le vote, la motion adoptée était que le conseil soit élu par le congrès, mais quelques uns n’ont pas approuvé le vote et sur un coup de colère se sont momentanément retirés, car certains sont revenus pour voter (il y avait des personnes candidates au bureau politique), d’autre sont revenus pour suivre le déroulement des élections et on a continué à communiquer avec le reste ».

Et d’ajouter : « La démocratie est une pratique difficile et on est en train de s’entrainer à accepter les résultats de l’élection et les opinions différentes ».

Le politicien a ainsi souligné que « le différend était relatif à un vote sur le règlement intérieur et non pas sur la trajectoire politique du mouvement ou sur le soutien du mouvement au président de la République ».

Et de préciser : « Certes ce dernier point a été évoqué pendant nos travaux. Nous avons évalué les sept dernier mois. Nous avons réitéré le fait que nous ne soutenons pas la personne mais le processus mais nos réserves augmentent de jour en jour, sur la gestion de ce processus ».

S’agissant de la plénière prévue prochainement, Zouhair Maghzaoui a affirmé que les élus du parti ne sont pas concernés.

« Nous voulons avancer, certes la situation du pays est préoccupante et le chef de l’Etat est l’un des responsables de ces inquiétudes ainsi que des tentatives de retour de Rached Ghannouchi ou d’autres. Aujourd’hui, le pays a besoin que le président de la République regroupe les politiciens pour établir un vrai dialogue pour mettre fin à cette période transitoire avec des élections transparentes.

On soutient le référendum et les élections législatives mais nous avons des réserves : on craint que la dynamique politique actuelle ne permette pas d’avoir un réfèrendum et des élections réussis. Certes, la consultation électronique nationale était importante mais ne suffit pas pour l’adhésion de tous et pour mettre en place un climat approprié », a-t-il expliqué.

I.N