
L’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (Utap) a annoncé, jeudi 12 août 2021, la formation d’une instance nationale composée de représentants de l’Utap et d’experts économiques et juridiques en vue d’élaborer un projet pour la création d’un conseil supérieur pour la souveraineté alimentaire.
Dans un communiqué publié en réaction à la visite d’inspection effectuée mercredi par le chef de l’Etat dans les centres de réfrigération du gouvernorat de la Manouba, l’Utap a précisé que ce projet concrétisait les discussions qui ont eu lieu entre l’organisation et le président de la République, Kaïs Saïed, lors de sa campagne électorale pour la présidentielle de 2019.
L’organisation a appelé, dans ce même contexte, à désigner un chargé de la gestion du ministère de l’Agriculture relevant le manque de perspective pour la prochaine saison agricole à cause de la vacance à la tête du ministère.
Le ministère de l’Agriculture est sans commandant à bord depuis le limogeage, le 3 août, de Mohamed Fadhel Kraiem, ministre de l’Agriculture par intérim. Celui-ci avait été chargé de la gestion de ce portefeuille en février 2021 après que Akesa Bahri a été démise de ses fonctions à la tête dudit ministère par Hichem Mechichi, alors chef de gouvernement.
Rappelant sa contribution dans la lutte contre les monopoles, les lobbys de l’importation et la défense des droits des agriculteurs et pêcheurs, l’Utap a imputé la responsabilité de la dégradation de la situation du secteur aux gouvernements précédents sans exception, aucune.
Assurant que l’absence d’une volonté politique est derrière la décadence de l’agriculture, l’organisation a réitéré que l’agriculture était la solution et devrait être le premier jalon pour un nouveau modèle de développement qui rompt avec le passé.
L’Utap a, également, revendiqué son droit de siéger à la Commission nationale de l’importation notant qu’elle a été exclue à plusieurs reprises à cause de son opposition à l’importation de certains produits agricoles de par l’impact que cela pourrait avoir sur les agriculteurs tunisiens.
L’organisation a, par ailleurs, dénoncé la hausse des prix des engrais agricoles mettant ainsi en garde le ministère de l’Industrie. L’Utap considère, en effet, cette décision un simple rafistolage des politiques de gestion défectueuses du dossier des phosphates.
N.J.
Rabi maakom dans ce chantier colossal.

