
Le bureau exécutif de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) a exprimé, mardi 11 juillet 2023, son soutien au secteur de l’enseignement de base dans « ses revendications légitimes », son refus de la levée « déguisée » de la compensation et a appelé à l’application de la loi et des conventions internationales en ce qui concerne le dossier des migrants, mettant en garde contre les actes de racisme.
Réuni le jour même sous la présidence de son secrétaire général Noureddine Taboubi pour étudier la situation générale et sociale du pays, le bureau exécutif de la centrale syndicale a condamné ce qu’il a considéré comme « la politique de fuite en avant menée par le ministère de l'Éducation nationale » avec la révocation de centaines de directeurs d'écoles primaires et le gel de salaires de milliers d’enseignants. Pour lui, il s’agit d’un acte de sanction collective sans précédent.
L’organisation fait porter le pouvoir exécutif la responsabilité de la dégradation de la situation dans le secteur de l'éducation. Il constate son incapacité à trouver des solutions depuis le début de la crise au début de l’année scolaire et son incapacité à mener un dialogue sérieux et efficace.
L’UGTT a aussi dénoncé les campagnes de diffamation et de diabolisation visant le secteur et ses structures syndicales et rejette ce qui se dit sur la politisation des revendications sociales. Elle considère que le militantisme de l’enseignement de base provient de la volonté des instituteurs et que ces accusations sont proférées pour dissimuler la réalité de la crise, ce qui confirme une fois de plus l’échec dans son traitement.
En outre, la centrale syndicale a exprimé son soutien total à l’instance administrative sectorielle de l’enseignement de base qui va tenir sa réunion demain, mercredi 12 juillet 2023. Et de réitérer son appel au gouvernement pour entamer des négociations sérieuses capables de répondre aux revendications légitimes, d'assurer une rentrée réussie et de limiter les répercussions de la crise sur l'avenir de l'éducation.
Le bureau exécutif a aussi exprimé son rejet de la levée de la compensation des produits de base et des produits énergétiques, via des procédures déguisées, et qui ont conduit au manque de ces produits et à l’envol de leurs prix, ce qui a impacté négativement la vie des Tunisiens et leur pouvoir d’achat.
Il a dénoncé cette « politique impopulaire du pouvoir exécutif, qui consiste à appauvrir davantage le peuple » et le tient pour responsable de l'échec de ces politiques. Il a appelé à la mise en œuvre du point relatif à l'évaluation annuelle de la situation économique et sociale inscrit dans l'accord du 15 septembre 2022, notamment face à la montée de l'inflation, à l'effondrement du dinar et à la hausse des prix. Il a appelé dans ce cadre à la hausse du salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) et l’application de l'accord du 6 février.
S’agissant du dossier de la migration clandestine, l’UGTT a réitéré sa position en faveur de l’application de la loi tunisienne et des conventions internationales et du respect des droits de l'Homme dans le traitement des migrants, le rejet de tout comportement raciste, et son refus que la Tunisie se transforme en une police des frontières des pays européens ou en un lieu d’accueil.
Il a aussi mis en garde contre les solutions présentées par certaines parties à la place des organes de l’État. Par ailleurs, il a condamné les violences isolées et irresponsables subies par certains Subsahariens et a appelé à l’application de la loi contre ceux qui les ont perpétrées. Il a appelé les autorités à négocier avec les pays impliqués notamment du voisinage pour garantir les intérêts du pays et adopter les appels lancés par les organisations de la société civile à l'État et au peuple pour fournir une assistance aux migrants irréguliers et d’arrêter les discours de haine et d’incitation.
La centrale syndicale a appelé à l’accélération de la mise en place d’un plan national où la société civile serait un partenaire actif pour surmonter la crise.
I.N

Quant aux droits des subsahariens nos chers syndicats devraient donner l'exemple en finançant notamment les camps de refuges qui leurs sont réservés.
C'est le vrai bon soutien à défaut C'est du blabla...

